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Bracton fait mention de bannus regis, ban du roi, pour une proclamation de silence faite par les juges de la cour avant le choc des champions dans un combat.
La publication des bans se fait à dessein de prévenir les mariages clandestins. Par les lois de l'Eglise, les bans doivent être publiés trois fois à trois jours différens aux lieux où les parties demeurent, à peine de nullité de mariage. Il y a peine d'excommunication contre ceux qui connoissant des empêchemens, ne les déclarent point.
Un curé ne sauroit être contraint à les publier lorsqu'il connoit dans l'un ou l'autre de ceux qui se présentent au mariage quelque incapacité ou empêchement.
Si les contractans sont majeurs, le défaut de publication de bans n'emporte pas tout seul la nullité de mariage.
Le ban se rapporte aux fiefs, & l'arriere - ban aux arriere - fiefs, selon quelques - uns: mais d'autres croyent que le ban est le service ordinaire que chaque vassal doit seion la nature de ses fiefs; & que l'arriere - ban est un service extraordinaire que les vassaux rendent au roi> d'autres qui font venir le mot d'arriere - ban, de heri - bannum, proclamation du maître ou seigneur, pensent qu'on ne doit mettre aucune distinction entre ban & arriere - ban.
Quoi qu'il en soit, ces assemblées de vassaux convoqués par leurs seigneurs sur les ordres ou à la réquisition du roi, ont commencé en France dès le tems des rois de la seconde race, & il en est fait mention dans les capitulaires de Charlemagne: mais elles ont été plus fréquentes sous les rois de la troisieme race. Car on trouve dans la chambre des Comptes plusieurs rôles pour le ban & l'arriere - ban, datés des années 1216, 1236, 1242, 1253, & 1272. Il paroît par le dernier, que les seigneurs fieffés cités par Philippe - le - Hardi, devoient se trouver à jour préfix à Tours, avec un certain nombre de cavaliers & de fantassins, dont les uns alloient à leurs dépens, les autres étoient défrayés; & ceux qu'on dispensoit du service, s'en rédimoient par une somme d'argent ou une certaine quantité de fourrage. Depuis ce prince jusqu'à François I. on trouve encore plusieurs convocations & rôles du ban & de l'arriere - ban; dans lesquels, outre les seigneurs laïques, sont aussi compris les archevêques, évêques, abbés, prieurs, chapitres, les maires, consuls & échevins des villes. Les ecclésiastiques étoient obligés d'aller ou d'envoyer au ban & arriere - ban, à cause des fiefs qu'ils possédoient. Lorsqu'ils y alloient eux - mêmes, ils combattoient en personne; témoin ce que Monstrelet raconte de Pierre de Montaigu, archevêque de Sens, & Matthieu Paris, de Philippe de Dreux évêque de Beauvais, qui portoient la cuirasse & combattoient comme les seigneurs & barons.
Dans la suite, les ecclésiastiques ont été dispensés
du ban & arriere - ban par plusieurs lettres patentes, &
entre autres par un acte du 29 Avril 1636, entre
Louis XIII, & le clergé de France, moyennant cer<pb->
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