ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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ce qui est un défaut de convenance, qui me fait avancer pour précepte que les balustrades doivent être plus ou moins ornées, selon le caractere du bâtiment qui les reçoit ou qu'elles accompagnent; c'est - à - dire, que leurs profils doivent se ressentir du genre rustique, solide, moyen, délicat, & composé, ainsi que les balustres. Voyez Balustre; & ses profils suivant les cinq ordres, dans nos Planches d'Architecture. (P)

BALUSTRE

BALUSTRE, s. f. termes d'Architecture, du Latin balostrum, fait du Grec BALO/SION, fleur du grenadier sauvage à laquelle sa tige ressemble assez, est ordinairement une petite colonne composée de trois parties principales; savoir, le chapiteau, la tige, & le pié d'ouche. On a soin que les balustres, aussi bien que les balustrades, se ressentent du caractere de l'édifice; c'est pour cela qu'on représente dans nos Planches à peu près les cinq manieres de les mettre en usage. Les toscanes se font volontiers quarrées par leur plan, pour plus de rusticité; quelquefois même les doriques: mais les autres se font toûjours rondes, à l'exception des plinthes, des piés d'ouches & des chapiteaux; malgré l'exemple de ceux du château de Sceaux, où le tout est cylindrique; ce qu'il faut éviter. Les membres principaux des balustres peuvent être ornés de moulures au choix de l'architecte: le genre simple, élégant & orné qui est répandu dans l'ordonnance du bâtiment, doit néanmoins lui servir de regles.

Pour trouver la proportion des principales parties des balustres en général, il faut diviser toute leur hauteur en 5; une sera pour celle du pié d'ouche D; les 4 parties restantes seront divisées de nouveau en 5, dont une sera pour la hauteur du chapiteau E: ensuite on divisera la distance depuis E jusqu'en F encore en 5, dont 3 seront pour la hauteur du cou F, & les deux autres pour la pance ou renflement G.

Le balustre toscan étant le plus massif, on doit donner à la largeur de sa pance les 2/5 de toute sa hauteur, pendant que le corinthien, qui est le plus sevelte, n'en aura que le tiers; la largeur des autres se trouvera entre ses deux extrèmes. Ces largeurs ainsi trouvées pour la grosseur de la pance, on les divisera chacune en 9, dont 4 formeront celle du cou, qui servira aussi pour la largeur la plus étroite du pié d'ouche, ainsi que l'exprime la ligne ponctuée N: la largeur du plinthe du pié d'ouche sera égale à celle de la pance, & celle du tailloir aura 1/4 ou 1/3 moins, selon le caractere du balustre; & leur écartement d'une pance à l'autre sera tenu de la largeur d'un cou.

Il faut éviter les demi - balustres dans l'ordonnance des balustrades, ainsi que celles qui ne peuvent être que feintes: cette mutilation ou affectation est contraire au bon goût; je leur préfere les acroteres H, qui en font l'office avec plus de vraissemblance. V. Acroteres.

Ces balustres, ainsi que les balustrades, se font de différentes matieres; ce qui les fait nommer balustres de pierre, de marbre, de bois, de fer, de bronze, &c. Celles qu'on employe à la décoration extérieure des bâtimens, different en général très - peu des exemples que l'on a donnés dans les Planches: mais celles des dedans varient à l'infini suivant les endroits où elles sont placées, la richesse de leur matiere, & le génie de l'architecte qui en donne les desseins.

Les balustres dans les rampes d'un escalier font un assez mauvais effet, à cause de l'obliquité qu'occasionnent ces rampes, aux moulures des piés d'ouches & aux chapiteaux des balustres; ce qui fait que quelques architectes aiment mieux faire régner ces moulures horisontales, malgré l'inclinaison des socles & des tablettes, comme on l'a pratiqué au Palais - royal: d'autres, qui regardent l'un & l'autre comme vicieux, admettent l'usage des rampes de ser, ce genre de rampe n'exigeant pas tant de sévérité. Il est cependant vrai que cette derniere espece n'a pas à beaucoup près tant de dignité, & qu'elle ne paroît tolérable que dans les escaliers des maisons des particuliers; ceux des maisons des grands étant ordinairement susceptibles de peinture, de sculpture, & d'architecture, semblent exiger des rampes qui s'assortissent à leur magnificence. (P)

Balustre

Balustre, en Serrurerie, est encore un ornement qui se pratique sous l'anneau d'une clé au haut de la tige, & qui est appellé balustre, parce qu'il en a la forme. Les clés de chef - d'oeuvre ont ordinairement leur tige en balustre.

Balustre

Balustre, en terme d'Orfévre, est une partie de la monture d'un chandelier qu'on voit ordinairement au milieu de cette monture. Elle est plus grosse en haut qu'en bas, & se termine à ses deux extrémités par un noeud d'une grosseur proportionnée à l'extrémité où il doit être. Voyez Noeud.

BALZANE

BALZANE, s. f. (Manége.) c'est la marque de poil blanc qui vient aux piés de plusieurs chevaux, depuis le boulet jusqu'au sabot, devant & derriere. Ce mot vient de l'Italien balzano. On appelle cheval balzan, celui qui a des balzanes à quelqu'un de ses piés, ou à tous les quatre. On juge de la bonté & de la nature des chevaux, selon les piés où les balzanes se rencontrent. Balzan s'applique à l'animal; cheval balzan. Balzane, c'est la marque qui le distingue. Les termes de travat, transtravat, & chaussé trop haut, appartiennent aux balzanes. Voyez ces termes à leurs lettres. Quelques cavaliers sont assez superstitieux pour s'imaginer qu'il y a une fatalité sinistre attachée à la balzane du cheval arzel. (V)

BAM

* BAM, ville de la Caramanie Persique. Longit. 94. lat. sept. 28. 30.

BAMBA

* BAMBA, (Géog.) province d'Afrique au royaume de Congo.

Bamba

Bamba, (Géog. anc. & mod.) village de la vieille Castille, jadis Gueritum, ville de l'Espagne Tarraconoise.

BAMBERG

* BAMBERG, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Franconie, au confluent du Mein & du Rednitz. Long. 28. 40. lat. 50.

Il y a en Boheme une ville du même nom. Long. 34. 20. lat. 49. 53.

BAMBIAIE

* BAMBIAIE, s. m. (Hist. nat. Ornyth.) oiseau qu'on trouve dans l'île de Cuba, qui ne s'éleve presque point de terre, qu'on prend à la course, & dont la chair a bon goût. On ne nous dit rien de son plumage, de son bec, de ses pattes, de ses ailes, de sa grosseur, &c. ni des autres caracteres, que les Naturalistes doivent faire entrer dans leurs descriptions.

BAMBOCHADES

BAMBOCHADES, s. f. en Peinture, se dit de certains petits tableaux qui représentent des sujets champêtres & grotesques. L'étymologie de ce mot vient de Bamboche, peintre Flamand, qui s'est particuliement adonné à ce genre. Son nom de famille étoit Pierre de Laur: mais les Italiens lui donnerent celui de Bamboche, à cause de la singularité de sa taille. (R)

BAMBOU ou BAMBUCK

* BAMBOU ou BAMBUCK, (Géog.) rovaume d'Afrique dans la Nigritie, borné au septentrion par les pays de Galam & de Kassan, à l'occident par la riviere de Feleme & les royaumes de Kantu & de Kombregudu, au midi par celui de Mankanna, & à l'orient par des terres inconnues.

BAMBOUC

* BAMBOUC, (Hist. nat. bot.) bois extrèmement noüeux qui croît dans plusieurs endroits des Indes Orientales. On dit que c'est une espece de canne très - grosse & très - haute, dont les bamboches ou cannes légeres que vendent nos Tabletiers, ne sont que les plus petits jets. V. Tabaxifera arundo.

BAMBOURG, PAMBOURG, PAINBOURG

* BAMBOURG, PAMBOURG, PAINBOURG,

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