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Cet article est en partie de M. Formey. (O)
La balance fine ou le trebuchet, ne differe de la balance commune, que parce qu'étant destinée à peser des matieres précieuses, où la moindre quantité de trop ou de trop peu, fait une différence considérable pour le prix; elle est sort petite, & travaillée avec la derniere précision.
Balance sourde: celle - ci n les bouts de son fleau plus bas que son clou, & sa chappe soûtenue en l'air par une guindole ou guignole; elle est d'usage dans les monnoies.
Balance d'essai, c'est la balance de la
Balance de chandelier: celle - ci quand elle est petite, a les bassins en forme de seaux, on y met la chandelle debout; & quand elle est grande, ses bassins sont presqu'entierement plats, afin qu'on y puisse coucher la chandelle. C'est du reste la même chose que la balance commune.
En général, il y a autant de différentes sortes de balances possibles, que de moyens différens possibles d'établir & de rompre l'équilibre établi entre les différentes parties d'un levier, ou d'un corps qui en fait la fonction.
Le catalogue Britannique met les étoiles de la constellation de la balance au nombre de 46. (O)
Il est nécessaire que cette balance soit gardée parmi les nations commerçantes; & si elle ne peut l'être en marchandises, elle le doit être en especes.
C'est par ce moyen qu'on connoît si une nation gagne ou perd par son commerce étranger ou par quelque branche de ce commerce, & par conséquent si cette nation s'enrichit ou s'appauvrit en le continuant.
Il y a diverses méthodes pour arriver à cette connoistance.
1°. La plus reçûe est de prendre une exacte notion du produit que rapportent à proportion les marchandises exportées ou envoyées à l'étranger, & les marchandises importées, c'est - à - dire celles qu'on a tirées de lui. Si les premieres excedent les dernieres, il s'ensuit que la nation qui a fait les exportations est en chemin de gagner, dans l'hypothese que l'excédent est rapporté en argent monnoyé ou non monnoyé; & ainsi augmente le thrésor de cette nation. Mais cette méthode est incertaine, parce qu'il est difficile d'avoir un compte véritable des marchandises, soit importées soit exportées, les registres des douanes ne pouvant pas les fournir à cause des contrebandes qui se font particulierement de marchandises belles & rares, comme points, dentelles, joyaux, rubans, soies, toiles fines, &c. qu'on peut cacher en un petit volume; & même des vins, eauxde - vie, thé, &c. à quoi il faut ajoûter les divers accidens qui affectent la valeur du fonds soit sorti soit rentré, comme pertes faites sur mer, par marchés, banqueroutes, saisies, &c. D'ailleurs, pour ce qui concerne les négoces particuliers, il y a divers pays où les ouvrages de nos manufactures que nous y envoyons ne sont pas en grande considération; cependant ce que nous en rapportons est nécessaire pour pousser notre commerce en général, comme le trafic en Norvege pour du mairein & des provisions navales. D'un autre côté le commerce de la compagnie des Indes orientales est beaucoup plus avantageux, parce que les marchandises importées excedent de beaucoup les marchandises exportées, que nous vendons beaucoup des premieres aux étrangers, & que nous en consumons beaucoup dans le royaume, par exemple, des indiennes & des soies au lieu des toiles & soies des autres pays, qui nous coûteroient plus cher.
2°. La deuxieme méthode est d'observer le cours du change; car s'il est ordinairement au - dessus de la valeur intrinseque ou de l'égalité des especes étrangeres, nous perdons non - seulement par le change, mais encore par le cours général de notre commerce. Mais cette méthode est encore imparfaite, puisque nous trasiquons dans plusieurs pays où le cours du change n'est point établi.
3°. La troisieme méthode, qui est du chevalier
Jos. Child, se prend de l'accroissement ou de la diminution
de notre commerce & de nos navires en
général; car si ces deux points viennent à diminuer,
quelque profit que puissent faire des particuliers, la
nation perd, & elle gagne dans l'hypothese contraire.
Cet auteur établit comme une regle infaillible, que
dans toutes les parties du monde où le commerce est
grand, continue sur ce pié & augmente de jour en
jour aussi - bien que le nombre des navires, par succession
de tems ce commerce doit être avantageux à
la nation, même dans le cas où un gros commerçant
se ruine; car quoi qu'il puisse perdre, quelle multitude
de gens qui gagnent par son moyen! le roi, les
officiers des doüanes, les charpentiers de vaisseau,
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