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Le b & le d font aussi des lettres euphoniques. En latin ambire est composé de l'ancienne préposition am, dont on se servoit au lieu de circùm, & de ire; or comme am étoit en latin une voyelle nasale, qui étoit même élidée dans les vers, le b a été ajoûté entre am & ire, euphonia causâ.
On dit en latin prosum, prosumus, profui; ce verbe est composé de la préposition pro, & de sum: mais si après pro le verbe commence par une voyelle, alors le méchanisme de la parole ajoûte un d, prosum, prod - es, pro - d - est, pro - d - eram, &c. On peut faire de pareilles observations en d'autres langues; car il ne faut jamais perdre de vûe que les hommes sont par - tout des hommes, & qu'il y a dans la nature uniformité & varieté. (F)
Ce mot est formé de baile, vieux terme qui signifie gouverneur, du Latin bajulus qui a la même signification.
Pasquier assûre que les baillis étoient originairement une sorte de subdélégués, que l'on envoyoit dans les provinces pour examiner si les comtes, qui alors étoient les juges ordinaires, rendoient exactement la justice. Loyseau rapporte plus vraissemblablement l'origine des baillis, à l'usurpation & à la négligence des grands seigneurs, qui s'étant emparés de l'administration de la justice, & étant trop foibles pour ce fardeau, s'en déchargerent sur des députés qu'on appella baillis. Ces baillis eurent d'abord l'inspection des armes & l'administration de la justice & des finances: mais comme ils abuserent de leur pouvoir, ils en furent insensiblement dépouillés, & la plus grande partie de leur autorité fut transferée à leurs lieutenans, qui étoient gens de robe: en France les baillis ont encore une ombre de leurs anciennes prérogatives, & sont considérés comme les chefs de leurs districts: c'est en leur nom que la justice s'administre; c'est devant eux que se passent les contrats & les autres actes, & ce sont eux qui ont le commandement des milices.
C'est de - là que les baillis d'Angleterre ont pris leur nom & leur office: comme il y a en France huit Parlemens, qui sont des Cours suprèmes, des arrêts desquels il n'y a point d'appel; & que dans le ressort de plusieurs parlemens, ou de différentes provinces, la justice est rendue par des baillis ou du moins par leurs lieutenans: de même il y a en Angleterre différens comtés, dans lesquels la justice est administrée par un vicomte ou sherif, qui paroit vraissemblablement avoir été appellé bailli, & son district bailliage.
Le bailli dans l'origine étoit donc un seigneur, qui avoit dans l'étendue de son bailliage, l'administration de la justice, le commandement des armes & le maniement des finances. De ces trois prérogatives, il ne leur reste plus que le commandement du ban & de l'arriere - ban. Quant à l'administration de la justice, ce ne sont plus que des juges titulaires. Les sentences & les commissions s'expédient bien en leur nom: mais ce sont leurs lieutenans de robe qui rendent la justice. Les baillis des siéges particuliers res<cb->
On distingue de ces baillis royaux, les baillis seigneuriaux par la dénomination de haut - justiciers. Quelques - uns de ceux - ci ressortissent aux bailliages royaux, lesquels ressortissent au parlement; mais il y a des baillis haut - justiciers qui ressortissent nuement au parlement, tels sont les baillis des duchés - pairies. (H)
Les baillis capitulaires, ainsi nommés, parce que
dans les chapitres provinciaux, ils ont séance immédiatement
après les grands - prieurs, sont des chevaliers
qui possedent des bailliagés de l'Ordre. La langue
de France a deux bailliages, dont les titulaires
sont le bailli de la Morée ou commandeur de S. Jean
de Latran à Paris, & le grand trésorier ou commandeur
de S. Jean en l'ile proche de Corbeil. La langue
de Provence a le bailliage de Manosque; & celle
d'Auvergne, le bailliage de Lyon. Il y a de même
des bailliages & des baillis capitulaires dans les autres
langues. Voyez
On appelle aussi bailliage l'office même du bailli. On donne aussi le même nom au lieu où il tient sa séance. (H)
Bourneus au pays de Vaux, d'argent au lion de sable baillonné de gueules à la bordure componnée d'argent & de sable. (V)
Les bains artificiels, qui étoient plûtôt pour la propreté
du corps que pour la santé, étoient chez les
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