ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
Page 2:97
nus par des pieces de bois nommées arcboutans, mises
de travers entre deux baux. Voyez la forme de cette
piece Planche VI. figure 22.
Barrotins de caillebotis; ce sont de petites pieces
de bois qui servent à faire les caillebotis, &
auxquelles on donne la tonture ou rondeur du pont
du vaisseau en sa largeur. Voyez Caillebotis. (Z)
BARROU
* BARROU, (le) Géog. riviere d'Irlande, dans
la province de Leinster; elle passe à Caterlogh & à
Leighlin, reçoit la Nure & la Sheire, forme le Havre
de Waterford, & se jette dans la mer d'Irlande.
BARSANIENS, ou SEMIDULITES
BARSANIENS, ou SEMIDULITES, s. m. plur.
(Hist. ecclés.) hérétiques qui s'éleverent dans le vie.
siecle. Ils soûtenoient les erreurs des Gadanaïtes, &
faisoient consister leurs sacrifices à prendre du bout
du doigt la fleur de farine, & à la porter à la bouche.
S. Jean de Damas, des Héres. Baronius A. C. 535.
n°. 74. (G)
BARTAVELLE
BARTAVELLE, s. f. (oiseau.) Perdrix rouge.
BARTHELEMI
* BARTHELEMI, (Saint) Géog. petite île de
l'Amérique, l'une des Antilles, au midi de celle de
S. Martin. lat. 17.
BARTHELEMITES
* BARTHELEMITES, s. m. pl. (Hist. eccles.)
clercs séculiers fondés par Barthelemi Hobzauzer à
Saltzbourg, le 1er Août 1640, & répandus en plusieurs
endroits de l'Empire, en Pologne, & en Catalogne. Ils vivent en commun; ils sont dirigés par un
premier président, & des présidens diocésains: ils
s'occupent à former des ecclésiastiques. Les présidens
diocésains sont soûmis aux ordinaires; & ils ont sous
eux les doyens ruraux. Ces degrés de subordination,
& quelques autres, répondent avec succès au but de
leur institution: un curé Barthelemite a ordinairement
un aide; & si le revenu de sa cure ne suffit pas pour
deux, il y est pourvû aux dépens des curés plus riches
de la même congrégation: tous sont engagés
par voeux à se secourir mutuellement de leur superflu,
sans être privés cependant de la liberte d'en disposer
par legs, ou d'en assister leurs parens. Ce fonds
augmenté de quelques donations, suffit à l'entretien
de plusieurs maisons dans quelques dioceses. Quand il
y en a trois, la premiere est un séminaire commun
pour les jeunes clerc>, où ils étudient les humanités,
la Philosophie, la Théologie, & le Droi > canonique.
On n'exige aucun engagement de ceux qui font
leurs humanités: les philosophes promettent de vivre
& de persévérer dans l'institut; les théologiens
en font serment. Ils peuvent cependant rentrer dans
le monde avec la permission des supérieurs, pourvû
qu'ils n'ayent pas reçû les ordres sacrés. Les curés
& les bénéficiers de l'institut habitent la seconde maison;
la troisieme est proprement l'hôtel des invalides
de la congrégation. Innocent XI. approuva leurs
constitutions en 1680. La même année l'empereur
Léopold voulut que dans ses pays héréditaires ils
fussent promus de préférence aux bénéfices vacans;
& le même pape Innocent XI. approuva en 1684 les
articles surajoûtes à leurs regles pour le bien de l'institut.
BARUA
* BARUA, (Géog.) ville d'Asrique dans l'Abyssinie, capitale du royaume de Barnagasse, située près
du sleuve de Marabu.
BARUCH
BARUCH, (Prophétie de) Théolog. nom d'un des
livres de l'ancien Testament, qui contient en six
chapitres les prophéties de Baruch, fils de Neri ou
Nerias, & disciple ou secrétaire du prophete Jéremie. Nous n'avons plus l'exemplaire Hébreu de la
prophétie de Baruch: mais on ne peut douter qu'il
n'ait écrit en cette langue, comme les fréquens Hébraïsmes dont elle est remplie le font connoître. On
en a deux versions Syriaques: mais le texte Grec paroît
plus ancien. Les Juifs ne reconnoissent point ce
livre pour canonique; & on ne le trouve point dans
les catalogues des livres sacrés d'Origene, de Meli<cb->
ton, de S. Hilaire, de S. Grégoire de Nazianze, de
S. Jérome, & de Rûfin. Mais dans le concile de Laodicée, dans S. Cyrille, S. Athanase, & S. Epiphane,
il est joint à la prophétie de Jéremie. La prophétie de
Baruch doit être aussi comprise sous le nom de ce dernier
prophete, dans les catalogues des Latins; car
S. Augustin, & plusieurs autres Peres, citent les prophéties
de Baruch sous le nom de Jéremie. Dupin,
Dissert. prélim. sur la Bible. (G)
BARULES
BARULES, s. m. pl. (Hist. eccl.) certains hérétiques
dont parle Sanderus, qui soûtenoient que le fils
de Dieu avoit pris un corps phantastique; que les
ames avoient toutes été créées avant la naissance du
monde, & qu'elles avoient toutes péché à la fois.
Sander. hoeres. 149. (G)
BARUSSES
* BARUSSES, (Géog. anc. & mod.) cinq îles de
l'Océan oriental, qui, à en juger par ce que Ptolomée en dit, pourroient bien être celles que nous connoissons
sous le nom de Philippines. Mercator croit
que ce sont celles de Mandanao, Cailon, Sabut, &
les voisines de Circium; & Baudrand, celles de Macassar, Gilolo, Ceram, & autres connues sous le
nom de Moluques.
BARUTH
BARUTH, (Commerce.) mesures des Indes qui
contient dix - sept gantans; c'est - à - dire cinquante à
cinquante - six livres de poivre poids de Paris. Voyez
Gantan. (G)
BARUTH
* BARUTH, (Géog.) ancienne ville de Turquie
dans la Syrie, sur le bord de la mer. Long. 52. 50.
lat. 33. 30.
BARWICK, ou BERWICK
* BARWICK, ou BERWICK, (Géog.) ville
d'Angleterre dans le Northumberland, à l'embouchure
de la Tweede.
BARZOD
* BARZOD, (Géog.) petite ville de la haute
Hongrie, dans le comté de même nom, sur la riviere
de Hernath. Le comté de Barzod est borné au
septentrion par ceux de Sembin & de Torna; à l'occident
par ceux de Gomor & de Sag; au midi par celui
de Herwecz; & à l'orient par celui de Chege.
BAS
* BAS, adj. terme relatif à la distance, ou la dimension
en longueur considérée vertiealement: haut
est le corrélatif de bas. L'usage, la coûtume, les conventions,
l'ordre qui regne entre les êtres, & une infinité
d'autres causes, ont assigné aux objets, soit de
l'art, soit de la nature, une certaine distance ou dimension
en longueur considérée verticalement. Si
nous trouvons que l'objet soit porté au - delà de cette
distance ou dimension, nous disons qu'il est haut;
s'il reste en - deçà, nous disons qu'il est bas. Il semble
que nous placions des points idéaux dans les airs,
qui nous servent de termes de comparaison toutes
les fois que nous employons les termes bas & haut
ou élevé. Nous disons d'un clocher qu'il est bas, &
d'une enseigne qu'elle est haute; quoique de ces deux
objets l'enseigne soit le moins élevé. Que signifient
donc ici les mots haut & bas? sinon que relativement
à la hauteur ou à la distance verticale à laquelle
on a coûtume de porter les clochers, celui - ci est bas;
& que relativement à la hauteur à laquelle on a coûtume
de pendre les enseignes, celle - ci est haute. Voilà pour la distance & pour l'art; voici pour la dimension
& pour la nature. Nous disons ce chêne est
bas, & cette tulipe est haute: ce qui ne signifie autre
chose, sinon que relativement à la dimension verticale
que le chêne & la tulipe ont coûtume de prendre,
l'un peche par défaut, & l'autre par excès. C'est
donc dans l'un & l'autre cas l'observation & l'expérience
qui nous apprennent à faire un usage convenable
de ces sortes de mots, qu'il ne faudroit peut - être
pas définir, puisque l'exactitude, quand on se
la propose, rend la définition plus obscure que la
chose. Mais on n'écrit pas pour ses contemporains
seulement.
Bas
Bas, (Marine.) les hauts & les bas du vaisseau;
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.