ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
Page 12:231
ger la pêche, c'est de la manger crue, soit avec du
sucre, soit sans sucre; viennent ensuite la compote
& la marmelade. La pêche consite à l'eau - de - vie ou à
l'esprit - de - vin, ne vaut absolument rien; elle est toujours
échauffante & indigeste, parce qu'elle devient
coriasse par cette préparation, qui exige d'ailleurs
qu'on la prenne avant sa maturité. Cette observation
doit porter à croire qu'il vaut mieux boire sur la pêche
de l'eau que du vin, contre l'opinion & la coutume.
On a long - tems & très - anciennement pensé que la
pêche étoit un poison en Perse, que l'on croit être
le sol natal du pêcher. Columelle rapporte cette opinion,
& Pline la résute. Il est très - vraissemblable
qu'une pêche sauvage est un très - violent purgatif.
L'analogie déduite de la vertu des feuilles & des fleurs
du pêcher, qui peuvent être regardées comme à peine
altérées par la culture & par le climat, tandis que le
fruit est absolument dénauré par ces deux causes;
cette analogie, dis - je, sournit une violente présomption,
si l'on se rappelle sur - tout les observations qui
ne manquent pas sur une foule de faits semblables, sur
beaucoup de substances végétales naturellement vénéneuses,
adoucies par la culture & par le changement
de climat.
Les fleurs du pêcher fournissent à la médecine un
de ses purgatifs les plus usités, sur - tout pour les enfans.
C'est leur infusion, & plus souvent encore un
sirop simple préparé avec cette infusion, qu'on emploie
ordinairement. On les donne aussi, mais fort
rarement en substance, mangées fraiches sous forme
de salade, ou préparées avec le sucre sous la forme
de conserve. Tous ces remedes rangés dans la classe
des purgatifs doux, ne laissent pas que d'avoir une
certaine activité, de causer des tranchées dans différens
sujets, & de produire même l'effet hy dragogue.
Les fleurs s'ordonnent par pincées dans les infusions
purgatives; & la dose du syrop est depuis demi - once
jusqu'à trois & quatre onces.
Les fleurs de pêcher passent encore pour un bon
vermifuge, qu'on peut donner utilement aux enfans
dans la double vue de tuer & de chasser les vers.
Il faut remarquer que les fleurs de pêcher ne doivent
pas être soumises à la décoction; elles sont du nombre
des substances dont la vertu purgative réside, au
moins en partie, dans les principes volatils. Voyez
Décoction, Infusion, & Purgatif
. (b)
Pécher
Pécher, v. act. Voyez l'article Péché.
Pêcher, Pêcheur
Pêcher, Pêcheur, (Marine.) pêcher une ancre;
c'est rapporter une ancre du fond de l'eau avec celle
du vaisseau, lorsqu'on l'a relevé; ce qui arrive quelquefois
lorsqu'on mouille dans des rades fort fréquentées.
Pécher un bris de naufrage.
Pecher
Pecher, (Géogr. moderne.) ou Pakir, selon M. de
l'Isle, ville de l'Arabie heureuse, située au bord de
la mer, dans le royaume de Fartague selon les uns,
& selon d'autres au royaume de Caresen.
PECHERIE
PECHERIE, s. f. (Pêche & Commerce.) lieu où l'on
fait la pêche; il se dit aussi des plages de la mer orientale
ou occidentale, & même de quelques rivieres
où l'on pêche des huitres perlieres.
Les pêcheries d'orient sont celles de l'île de Bahren
dans le golfe Persique, de Carifa vis - à - vis Bahren, sur
la côte de l'Arabie heureuse; de Manar, sur les côtes
de l'île de Ceylan, & de quelques endroits de celles
du Japon. Les pêcheries des Indes d'occident sont toutes
dans le golfe du Méxique, le long de la côte de
terre ferme de l'Amérique; entr'autres à la Cubagua,
à l'île de la Marguerite, à Comogore, à Rio de la
Hacha, & à Sainte - Marthe. Enfin les pêcheries d'Europe qui sont les moins considérables, sont le long
des côtes d'Ecosse; mais ces dernieres perles sont la
plus grande partie baroques. (D. J.)
PÊCHETEAU
PÊCHETEAU, voyez Baudroie.
PÊCHEUR
PÊCHEUR, s. m. celui qui fait métier de la pêche.
Voyez l'article Pêche.
Pécheur
Pécheur, (Gramm. & Théolog.) celui qui commet
le péché. Voyez l'article. Péché.
Pêcheur
Pêcheur, voyez Martin - pêcheur.
PÉCHINIENS
PÉCHINIENS, s. m. pl. (Géogr. anc.) Pechini;
peuples d'Ethiopie sous l'Egypte. Ptolomée, l. IV.
c. viij. les place entre le fleuve Astapode, & le mont
Garbatus. Les Péchiniens, selon toute apparence, sont
les Pygmées d'Homere. Il y a lieu de croire que c'est
la ressemblance du nom & la petite taille de ce peuple,
qui ont donné occasion aux Grecs de les appeller
des Pygmées, du mot PUGMH\, le poing, ou plûtôt de
celui de W=UGW\N, qui signifie une coudée, & qui a tant
de conformité avec le nom des Péchiniens. Les Poëtes
n'ont pas toujours cherché des rapports si marqués,
pour en faire le fondement de leurs fables. Ils avoient
appris par le récit de quelques voyageurs, que les
Péchiniens étoient d'une petite taille; que les grues
se retiroient en hiver dans leur pays, & que ces peuples
s'assembloient pour les détruire. Quel fond à un
poëte grec pour une fable aussi jolie que celle des
Pigmées! mais ce n'est pas la seule conjecture qui
puisse établir cette opinion; beaucoup d'autres très fortes,
qu'il seroit trop long de rapporter, contribuent
à faire voir que tout ce qu'on a publié des Pygmées, convient parfaitement aux Péchiniens.
PECHLARN
PECHLARN, (Géogr. mod.) ville d'Allemagne
dans la basse Autriche, sur la rive droite du Danube,
à l'endroit où la riviere d'Erlaph se jette dans ce fleuve.
La ressemblance du mot Erlaph avec celui d'Arélape ou Arlape, fait croire que Pechlarn est l'Arélape
des anciens, mot qui vient par corruption de Ara lapidea; comme le Danube est fort large dans cet endroit,
les Romains y tenoient une flote. Pechlarn appartient
à l'évêque de Ratisbonne; elle est à deux
milles au - dessous d'Ips, & à un grand mille de Melek. Long. 33. 24. lat. 48. 14.
PECHTEMAL
PECHTEMAL, s. m. (Terme de relation.) c'est un
tablier rayé de blanc & de bleu, dont les Turcs se
couvrent dans le bain, & qu'ils mettent autour du
corps, après avoir ôté leurs habits.
PECK
PECK, s. m. (Mesure de continence.) mesure dont
on se sert en Angleterre pour mesurer les grains, graines,
légumes, & autres semblables corps solides.
Le peck tient deux gallons à raison d'environ huit
livres, poids de trois le gallon. Quatre pecks font un
boisseau; quatre boisseaux un comb ou carnok; deux
carnoks une quarte, & dix quartes un lest, qui tient
5120 pintes; ce qui revient à environ autant de livres
poids de trois.
PECOULS
PECOULS, s. m. pl. (Terme d'Imagers.) les pécouls, autrement nommés petits bassins, sont des bordures
de bois unies, qui servent à encadrer des estampes
d'une grandeur déterminée.
PECQUET, réservoir de
PECQUET, réservoir de (Anat.) Pecquet naquit
à Dieppe, & s'est illustré par la découverte du
réservoir du chyle, qui porte son nom.
PECTEN
PECTEN, s. m. en Botanique; c'est le grain du bois
de toutes sortes d'arbres. Voyez Bois & Arbre.
Pecten
Pecten, en Anatomie, est usité par quelques auteurs
pour exprimer l'endroit des os pubis, ou la partie
inférieure de l'hypogastre, ordinairement recouverte
de poil.
PECTINAL
PECTINAL, act. (Icthyolog.) c'est le nom qu'on
donne aux poissons dont l'arrête imite les peignes,
tels que la sole, la plie, la limande, le flez, le flételet,
le carrelet, le picot, &c. On fait une chasse particuliere
des poissons pectinaux. (D. J.)
PECTINEUS
PECTINEUS, en Anatomie; c'est un des muscles
de la cuisse; il est ainsi nommé parce qu'il vient de
la partie antérieure des os pubis. Voyez Pl. Anatom.
Il se termine au - dessous du petit trochanter.
PECTINITE
PECTINITE, (Hist. nat.) c'est ainsi qu'on nomme
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.