ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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On ne peut rien dire en général sur le prognostic
de la paraphrénésie, parce que le danger varie suivant
tant de circonstances, qu'il faudroit toutes les
détailler pour pouvoir avancer quelque chose de positif,
le danger est pressant si le diaphragme est réellement
enflammé, ce qui est très - rare; si c'est une
simple affection nerveuse, alors l'intensité des symptomes,
le nombre, la violence & la variété des accidens
décident la grandeur du péril.
La paraphrénésie étant une maladie aiguë, il est
évident qu'elle est du ressort de la nature, & qu'elle
ne guérira jamais plus sûrément & plutôt que par
ses efforts modérés, soutenus & favorisés suivant
l'occurrence des cas; quelques saignées dans le commencement
pourront appaiser les symptomes, calmer
la vivacité de la douleur; l'émétique ne paroît
du tout point convenable, il irriteroit le mal au moins
lorsque l'inflammation est forte; des légers
purgatifs, des boissons acidules, nitrées, un peu incisives,
des calmans, des anti - phlogistiques peuvent
pendant tout le tems d'irritation être placés avec
succès, non pas comme curatifs, mais comme soulageant,
comme adminicules propres à amuser, à
tempérer & préparer le malade. Lorsque la maladie
commence à se terminer, qu'on apperçoit quelques
mouvemens critiques, il faut suspendre tout secours
& attendre que le couloir par où se doit faire la crise,
soit déterminé, alors on y pousse les humeurs par
les endroits les plus convenables, suivant le fameux
précepte d'Hippocrate, quo natura vergit, &c. la
paraphrénésie se termine ordinairement par l'expectoration,
ou par les selles; dans le premier cas, on
fait usage des décoctions pectorales des sucs bechiques,
& par - dessus tout lorsque la crise est lente du
kermès minéral, l'expectorant par excellence; si la
maladie paroît vouloir se terminer par les selles, ce
qu'on connoît par différens signes, voyez Crise, &
sur - tout par le pouls, voyez Pouls; on a recours aux
purgatifs plus ou moins efficaces, suivant que la nature
est plus ou moins engourdie. (m)
PARAPLÉGIE
PARAPLÉGIE, s. f. (Médec. anc.) PARAPLEGI/A, ce
mot se prend dans Hippocrate en un sens différent
des modernes; il entend par paraplégie la paralysie
d'un membre particulier, précédée d'une attaque
d'apopléxie & d'épilepsie. Les modernes entendent
par paraplégie la paralysie de toutes les parties situées
au - dessous du col, quelle qu'en soit la cause. Ce mot
vient de PARA\, qui marque ici quelque chose. de nuisible,
& de PLH=SSEIN, frapper. (D. J.)
PARAPLÉXIE
PARAPLÉXIE, en Médecine, voyez Paraplégie.
PARAPLUIE
PARAPLUIE, s. m. en terme de Boursier, c'est un
ustencile qui sert à garantir de la pluie ou de l'ardeur
du soleil: c'est pour cela qu'on l'appelle tantôt parapluie, tantôt parasol. C'est un morceau de taffetas
étendu sur plusieurs branches de baleine, qui viennent
toutes se réunir au même centre en haut de la
tige. Ces premieres branches sont soutenues par d'autres
plus petites, & qui se rendent toutes à une virole
qui environne & glisse le long de cette tige, où elle
est retenue par un ressort qu'on enfonce dans un
trou pratiqué dans la tige, lorsqu'on veut fermer la
parapluie. Voyez Tige. Voyez les Pl. du Boursier.
Il y en a qui ne sont couverts que d'une toile cirée,
& qu'on nomme simplement parapluie, parce qu'ils
ne servent qu'à cela; leur tige est toute d'une piece.
PARAPOTAMIA
PARAPOTAMIA, (Mat. médic. des anciens.) ce
mot a été employé pour désigner l'espece d'oenanthe,
dont on faisoit chez les Grecs l'huile oenanthine;
cette espece d'oenanthe étoit la plus odorante de toutes,
& croissoit, selon Théophraste, dans l'île de
Cypre; mais tout ce que dit Pline de cet onguent,
& qu'il a tiré d'Apollodore dans Athénée, est expli<cb->
qué avec tant de négligence qu'on n'en peut tirer
aucun sens raisonnable.
Parapotamia, (Géog. anc.) ville de la Phocide,
selon Pausanias, l. X. c. iij. Strabon, l. IX. 424. n'en
fait qu'une bourgade voisine de Phasséotas sur le bord
du fleuve Céphise. Il ajoute que les habitans sont
nommés Parapotamii. Il y avoit un pays de l'Arabie
qui portoit aussi le nom de Parapotamia, dans le voisinage
d'Apamée. (D. J.)
PARASANGE
PARASANGE, s. f. (Mesure itinéraire.) La parasange ou parasangue étoit une mesure fort en usage
chez les Perses. Cette mesure étoit originairement la
moitié du schoene, c'est - à - dire, de trente stades, dont
chacun est de 600 piés grecs. Mais Pline se plaint que
les auteurs ne s'accordent pas sur l'étendue que doit
avoir la parasange. Les uns, dit Strabon, la fixent à
30 stades, d'autres lui en donnent 40, & d'autres 60.
Le savant Dodwel remarque qu'avec le tems on
transporta le nom de schoene à la parasange. En effet,
puisqu'il y avoit de schoenes de 30 stades, qui sont
la mesure de la parasange dans son origine, il y eut
des parasanges de 60 stades, qui sont la mesure originelle
du schoene. Casaubon cite un fragment de Julien l'architecte, qui dit que la mesure la plus ordinaire
des parasanges de son tems, étoit de 40 stades.
Il est bien apparent qu'on ne fixa la parasange à 40
stades, qu'après que les Romains se furent introduits
dans l'Orient. On la préféra sans doute pour la facilité
d'évaluer leurs milles en parasanges, & pour éviter les fractions; car un parasange de 40 stades (en
supposant que par le stade on entend 125 pas géométriques), répond précisément à 5 mille pas romains:
or des parasanges de 25, de 30, de 60 stades font
nécessairement des fractions toujours incommodes
dans les calculs. Enfin, comme c'est l'estimation des
peuples qui regle la valeur des mesures de distance,
elles ne peuvent manquer de varier sans cesse.
Quand les Macédoniens regnerent en Perse, ils abolirent
toutes les anciennes mesures, & y substituerent
les leurs. (D. J.)
PARASCENIUM
PARASCENIUM, s. m. (Hist. anc.) chez les
Romains étoit une place derriere le théâtre où les
acteurs se retiroient pour s'habiller, se deshabiller,
&c. plus fréquemment appellée postscenium. Voyez
Théatre.
PARASCEVE
PARASCEVE, (Critiq. sacrée.) PARASKEUH, mot
grec qui signifie préparation. Les Juifs donnent ce
nom au vendredi, jour auquel ils préparent leur
manger du lendemain, parce qu'il n'est pas permis
de le faire le samedi. S. Jean xix. 14. dit que le jour
auquel Jesus - Christ fut mis en croix, étoit le vendredi
de Pâques; c'est - à - dire, le jour auquel il falloit
se préparer au sabbat, qui tomboit dans la fête
de Pâques. (D. J.)
PARASCHE
PARASCHE, s. f. (Hist. jud.) portion du pentateuque
que les Juifs lisoient chaque jour du sabbat.
Ils ne divisoient point les cinq livres de la loi en chapitres,
comme nous, mais ils en faisoient cinquantequatre
parties qu'ils nomnierent parasche. Chaque
sabbat ils en lisoient une, & cette lecture remplissoit
l'année. Pendant la persécution d'Antiochus Epiphanès, qui fit brûler le volume de la loi, & en défendit
la lecture aux Juifs, ils lisoient quelques versets
des prophetes qui avoient du rapport avec la parasche qu'ils auroient dû lire; mais délivrés de cette
tyrannie par les Machabées, ils reprirent leur ancienne
coutume, & ajouterent à la lecture des parasches quelques versets des prophetes, comme ils
avoient fait pendant qu'ils avoient été privés de la
lecture de la loi. Le mot parasche signifie division. Les
Juifs ont donné aux parasches & aux divisions de l'Ecriture, pour nom, le premier mot par lequel elles
commencent.
PARASELENE
PARASELENE, s. m. en Physique, signifie fausse
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