ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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là vint la coutume que les Grecs avoient dans les sacrifices, de faire crier & adresser au peuple ces paroles TA\MNETE GLOSS2AS2, favere linguis, parcite verbis, abstenez - vous de parler, reglez votre langue; mais par la suite on prit pour une cérémonie relative au sacrifice, ce qui étoit originairement une excellente leçon de discrétion & de conduite, adressée à tous les assistans: & c'est, ajoute - t - il, parce que les pamylies ou phamylies étoient une leçon propre à rendre les hommes sociables & heureux, que toutes les petites troupes de parens ou d'autres personnes qui vivent en société ont pris en occident le nom de familles.

PAMOISON

PAMOISON, sorte de lipothymie ou de défaillance, dans laquelle le malade perd la force, le sentiment & la connoissance. Voyez Lipothymie, Défaillance, &c.

La pamoison peut être occasionnée par tout ce qui altere, corrompt ou dissipe les esprits vitaux; comme les longues veilles, les douleurs violentes, les grandes & soudaines évacuations, les vapeurs putrides qui s'exhalent des abscès dans les parties nobles, comme il arrive dans la rupture d'une vomique, dans l'ouverture de quelque abscès interne, & qui est un peu considérable.

La pamoison est sur - tout ordinaire dans les malades, qui sont sujets à l'affection hipochondriaque & hystérique. Les spasmes & les irritations du genre nerveux sont la cause de cette espece de pamoison, & les narcotiques joints aux antispasmodiques y produisent des effets salutaires.

La pamoison survient aussi dans les inflammations des visceres; tels que l'estomac, la matrice, ce qui est occasionné par la trop grande sensibilité de ces parties. La saignée y est alors un remede, mais elle doit être petite & souvent répétée.

Au contraire, lorsque la pamoison est produite par les évacuations immodérées, on doit employer des cordiaux; tels que la confection d'alkermes, l'orviétan & autres semblables; le repos & les remedes volatils sont sur - tout utiles, joints aux alimens restaurans; cette maladie ou ce symptome attaque souvent les convalescens.

PAMPANGA

PAMPANGA, (Géog. mod.) province de l'île de Lucon, la principale des Philippines, dans la partie méridionale de l'île. Les Zambales, peuples féroces, & les noirs aux cheveux crêpus. comme ceux d'Angola, demeurent dans les montagnes de cette province.

PAMPE

PAMPE, s. f. (Botan.) partie herbacée, roulée, en forme d'un petit ruban, qui vient attaché au tuyau de la plûpart des grains, lorsqu'un tuyau est pendant par les raeines, & qu'il se forme en épi. On dit la pampe du blé, de l'orge, de l'avoine.

PAMPELONNE

PAMPELONNE, (Géog. mod.) petite ville de France, en Languedoc, à 5 lieues d'Alby. Longit. 19. 56. lat. 44. 7.

PAMPELUNE

PAMPELUNE, (Géog. mod.) en latin Pompeiopolis, ville considérable d'Espagne, capitale de la Navarre, près des Pyrénées, avec une forte citadelle & un riche évêché, suffragant de Burgos; S. Firmin en est regardé comme le premier évêque. On dit que cette ville fut bâtie par Pompée; c'est la résidence d'un viceroi. Elle est dans une plaine fertile sur l'Arga, à 17 lieues S. de Bayonne, 35 S. E. de Bilbao, 65 N. E. de Madrid, 30 N. O. de Sarragosse. Long. 16. 10. lat. 42. 40.

Ici mourut en 1253. Thibaut, comte de Champagne, roi de Navarre, si célebre par son amour pour la reine Blanche, mere de S. Louis, par ses poésies & par ses chansons; M. l'évêque de la Ravalliere en a donné une édition en 1742. en 2 vol. in - 12.

Pampelune

Pampelune, (Géog. mod.) ville de l'Amérique méridionale, au nouveau royaume de Grenade; elle est à 60 lieues de Santa - Fé. Long. 308. 55. lat. 6. 30. (D. J.)

PAMPHI

PAMPHI, s. m. (Hist. mod.) nom du second mois de l'année des Egyptiens; il le nomme aussi phaopsi, paothi, pampsi & parphi; il répond à notre mois d'Octobre.

PAMPHYLIA

PAMPHYLIA, (Géog. anc.) contrée de l'Asie mineure; bornée au nord, par la Pisidie & l'Isaurie; à l'orient, par la Cilicie; au midi, par la mer de Pamphylie; & à l'occident, par la Lycie, selon Cellarius.

PAMPINIFORME, vaisseau

PAMPINIFORME, vaisseau (Anatom.) On entend par vaisseaux pampimformes, les veines & les artères spermatiques, contenues fous une enveloppe commune; on leur a donné ce nom, parce qu'elles forment un grand nombre de circonvolutions qui paroissent entortillées comme les tendrons de la vigne. (D. J.)

PAMPRE

PAMPRE, s. f. (Arch. décorat.) feston de feuilles de vigne & de grappes de raisin, ou ornement en maniere de seps de vigne, qui sert à décorer la colonne torse; il y a des colonnes corinthiennes ainsi ornées à la porte du choeur de Notre - Dame de Paris. Daviler.

PAMPRÉ

PAMPRÉ, adj. (Blason.) il se dit de la grappe du raisin attachée à sa branche. Ollier à trois grappes de raisins d'azur pamprées de synople.

PAN

PAN, s. m. (Mythol.) le dieu des bergers, des chasseurs & de tous les habitans des champs; il étoit fils de Mercure & de Pénélope. Mercure se métamorphosa en bouc pour plaire à Pénélope. Voilà l'origine de ses cornes & de son pié fourchu; & la naissance du chef de toute la famille des faunes & des satyres. L'accouplement de l'homme avec la chevre ne produit rien; il n'y a pas d'apparence que celui du bouc avec la femme soit moins stérile: ainsi il est à présumer que tout ceci est purement fabuleux. Il s'appella Pan, à ce que dit un ancien mythologue, parce que Pénélope, moins chaste qu'on ne l'a fait, rendit heureux tous ses amans dans l'absence d'Ulysse, & que cet enfant fut le fruit de ce libertinage. Epimenide fait naître Pan de Jupiter & de Caliste, & lui donne Arcas pour frere jumeau; d'autres le croient fils ou de l'air & d'une néréide, ou du ciel & de la terre. Ce dieu n'est pas beau: mais s'il n'est pas le symbole de la beauté; barbu, chevelu, velu, cornu, fourchu; il l'est bien de la force, de l'agilité & de la lasciveté. On le représente communément avec la houlette & la flûte à plusieurs tuyaux. On le regarde comme le dieu des chasseurs, quoique son histoire nous le montre plus âpre à la poursuite des nymphes que des animaux. Les Arcadiens le révéroient particulierement; il rendit parmi eux des oracles. Ils lui offroient du lait de chevre & du miel; ils célébroient en son honneur les lupercales. Evandre l'Arcadien porta son culte & ses fêtes en Italie. Les Egyptiens ont eu des idées toutes différentes de Pan. Selon eux, ce fut un des généraux d'Osiris; il combattit Typhon. Son armée ayant été enfermée dans une vallée, dont les avenues étoient gardées; il ordonna pendant la nuit à ses soldats de marcher en poussant de grands cris, que les échos multiplierent encore: L'horreur de ce bruit inopiné saisit l'ennemi, qui prit la fuite; de - là vient ce qu'on appelle terreur panique. Polien attribue à Pan l'invention de l'ordre de bataille, de la phalange, de la distribution d'une armée en aîle droitè, en aîle gauche ou cornes, & prétend que c'est de - là que ses cornes lui viennent. Hygin dit que ce fut Pan qui conseilla aux dieux dispersés par les géans, de se métamorphoser en animaux, & qu'il leur en donna l'exemple en prenant la forme de la chevre. Il ajoute que les dieux le récompenserent de son avis en le plaçant au ciel, où il fut la

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