PAMOISON, sorte de lipothymie ou de défaillance,
dans laquelle le malade perd la force, le sentiment
& la connoissance. Voyez Lipothymie,
Défaillance, &c.
La pamoison peut être occasionnée par tout ce qui
altere, corrompt ou dissipe les esprits vitaux; comme
les longues veilles, les douleurs violentes, les
grandes & soudaines évacuations, les vapeurs putrides
qui s'exhalent des abscès dans les parties nobles,
comme il arrive dans la rupture d'une vomique,
dans l'ouverture de quelque abscès interne, &
qui est un peu considérable.
La pamoison est sur - tout ordinaire dans les malades,
qui sont sujets à l'affection hipochondriaque &
hystérique. Les spasmes & les irritations du genre
nerveux sont la cause de cette espece de pamoison,
& les narcotiques joints aux antispasmodiques y
produisent des effets salutaires.
La pamoison survient aussi dans les inflammations
des visceres; tels que l'estomac, la matrice, ce qui
est occasionné par la trop grande sensibilité de ces
parties. La saignée y est alors un remede, mais elle
doit être petite & souvent répétée.
Au contraire, lorsque la pamoison est produite
par les évacuations immodérées, on doit employer
des cordiaux; tels que la confection d'alkermes,
l'orviétan & autres semblables; le repos & les remedes
volatils sont sur - tout utiles, joints aux alimens
restaurans; cette maladie ou ce symptome attaque
souvent les convalescens.
PAMPANGA
PAMPANGA, (Géog. mod.) province de l'île de
Lucon, la principale des Philippines, dans la partie
méridionale de l'île. Les Zambales, peuples féroces,
& les noirs aux cheveux crêpus. comme ceux
d'Angola, demeurent dans les montagnes de cette
province.
PAMPE
PAMPE, s. f. (Botan.) partie herbacée, roulée,
en forme d'un petit ruban, qui vient attaché au tuyau
de la plûpart des grains, lorsqu'un tuyau est pendant
par les raeines, & qu'il se forme en épi. On
dit la pampe du blé, de l'orge, de l'avoine.
PAMPELONNE
PAMPELONNE, (Géog. mod.) petite ville de
France, en Languedoc, à 5 lieues d'Alby. Longit.
19. 56. lat. 44. 7.
PAMPELUNE
PAMPELUNE, (Géog. mod.) en latin Pompeiopolis, ville considérable d'Espagne, capitale de la
Navarre, près des Pyrénées, avec une forte citadelle
& un riche évêché, suffragant de Burgos; S.
Firmin en est regardé comme le premier évêque.
On dit que cette ville fut bâtie par Pompée; c'est
la résidence d'un viceroi. Elle est dans une plaine
fertile sur l'Arga, à 17 lieues S. de Bayonne, 35 S.
E. de Bilbao, 65 N. E. de Madrid, 30 N. O. de
Sarragosse. Long. 16. 10. lat. 42. 40.
Ici mourut en 1253. Thibaut, comte de Champagne, roi de Navarre, si célebre par son amour
pour la reine Blanche, mere de S. Louis, par ses
poésies & par ses chansons; M. l'évêque de la Ravalliere en a donné une édition en 1742. en 2 vol.
in - 12.
Pampelune
Pampelune, (Géog. mod.) ville de l'Amérique
méridionale, au nouveau royaume de Grenade; elle
est à 60 lieues de Santa - Fé. Long. 308. 55. lat. 6.
30. (D. J.)
PAMPHI
PAMPHI, s. m. (Hist. mod.) nom du second mois
de l'année des Egyptiens; il le nomme aussi phaopsi,
paothi, pampsi & parphi; il répond à notre mois
d'Octobre.
PAMPHYLIA
PAMPHYLIA, (Géog. anc.) contrée de l'Asie mineure;
bornée au nord, par la Pisidie & l'Isaurie;
à l'orient, par la Cilicie; au midi, par la mer de Pamphylie; & à l'occident, par la Lycie, selon Cellarius.
PAMPINIFORME, vaisseau
PAMPINIFORME, vaisseau (Anatom.) On entend
par vaisseaux pampimformes, les veines & les
artères spermatiques, contenues fous une enveloppe
commune; on leur a donné ce nom, parce qu'elles
forment un grand nombre de circonvolutions qui
paroissent entortillées comme les tendrons de la vigne.
(D. J.)
PAMPRE
PAMPRE, s. f. (Arch. décorat.) feston de feuilles
de vigne & de grappes de raisin, ou ornement en
maniere de seps de vigne, qui sert à décorer la colonne
torse; il y a des colonnes corinthiennes ainsi
ornées à la porte du choeur de Notre - Dame de Paris.
Daviler.
PAMPRÉ
PAMPRÉ, adj. (Blason.) il se dit de la grappe
du raisin attachée à sa branche. Ollier à trois grappes
de raisins d'azur pamprées de synople.
PAN
PAN, s. m. (Mythol.) le dieu des bergers, des
chasseurs & de tous les habitans des champs; il
étoit fils de Mercure & de Pénélope. Mercure se
métamorphosa en bouc pour plaire à Pénélope. Voilà l'origine de ses cornes & de son pié fourchu; &
la naissance du chef de toute la famille des faunes
& des satyres. L'accouplement de l'homme avec la
chevre ne produit rien; il n'y a pas d'apparence
que celui du bouc avec la femme soit moins stérile:
ainsi il est à présumer que tout ceci est purement
fabuleux. Il s'appella Pan, à ce que dit un ancien
mythologue, parce que Pénélope, moins chaste
qu'on ne l'a fait, rendit heureux tous ses amans dans
l'absence d'Ulysse, & que cet enfant fut le fruit de
ce libertinage. Epimenide fait naître Pan de Jupiter
& de Caliste, & lui donne Arcas pour frere jumeau;
d'autres le croient fils ou de l'air & d'une néréide,
ou du ciel & de la terre. Ce dieu n'est pas beau: mais
s'il n'est pas le symbole de la beauté; barbu, chevelu,
velu, cornu, fourchu; il l'est bien de la force,
de l'agilité & de la lasciveté. On le représente
communément avec la houlette & la flûte à plusieurs
tuyaux. On le regarde comme le dieu des
chasseurs, quoique son histoire nous le montre plus
âpre à la poursuite des nymphes que des animaux.
Les Arcadiens le révéroient particulierement; il
rendit parmi eux des oracles. Ils lui offroient du lait
de chevre & du miel; ils célébroient en son honneur
les lupercales. Evandre l'Arcadien porta son
culte & ses fêtes en Italie. Les Egyptiens ont eu
des idées toutes différentes de Pan. Selon eux, ce
fut un des généraux d'Osiris; il combattit Typhon.
Son armée ayant été enfermée dans une vallée, dont
les avenues étoient gardées; il ordonna pendant la
nuit à ses soldats de marcher en poussant de grands
cris, que les échos multiplierent encore: L'horreur
de ce bruit inopiné saisit l'ennemi, qui prit la fuite;
de - là vient ce qu'on appelle terreur panique. Polien
attribue à Pan l'invention de l'ordre de bataille, de
la phalange, de la distribution d'une armée en aîle
droitè, en aîle gauche ou cornes, & prétend que
c'est de - là que ses cornes lui viennent. Hygin dit
que ce fut Pan qui conseilla aux dieux dispersés par
les géans, de se métamorphoser en animaux, &
qu'il leur en donna l'exemple en prenant la forme
de la chevre. Il ajoute que les dieux le récompenserent
de son avis en le plaçant au ciel, où il fut la
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