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Le diocese de cet évêché renferme 272 paroisses, 10 chapitres, 5 abbayes d'hommes, & 3 de filles.
Le chapitre de la cathédrale est dédié à Jesus - Christ crucifié. Il est remarquable que notre Sauveur est regardé comme premier chanoine de ce chapitre; car il est mis à la tête de toutes les distributions, pour une double portion, qui est donnée par forme d'aumône à l'hôtel - dieu, dont le chapitre a la jurisdiction spirituelle & temporelle.
Je supprime tous les détails qui concernent la généralité, l'élection, & le bailliage d'Orléans; j'aime mieux rappeller aux lecteurs françois, que c'est dans cette ville que naquit le roi Robert en 971. Il y fut couronné en 996, & mourut à Melun en 1031. Il étoit humain, debonnaire, & savant pour son tems. Il fit plusieurs hymnes, que l'on chante encore à l'église. Enfin, il eut la sagesse de refuser l'empire & le royaume d'Italie, que les Italiens lui offroient, & qu'il n'eût jamais gardé.
On sait encore que François II. mourut à Orléans
le 5 Décembre 1560 dans sa 18
Amelot dela Houssaye (Nicolas) y naquit en 1634. Ses traductions & ses histoires sont encore recherchées. Il est le premier qui ait fait connoître le gouvernement de Venise aux François. S'il se montra grand politique, ce fut par son esprit, & non par son caractere, car il n'en suivit jamais les artifices, & mourut fort pauvre en 1706.
Bongars (Jacques) Bourgasius, protestant, a été un des savans hommes du seizieme siecle. Il s'attacha à l'étude de la critique, qui étoit le goût dominant de son tems; s'il n'alla pas aussi loin que les Lipse & les Casaubon, il ne laissa pas d'y acquérir beaucoup de gloire, & peut - être il les eût atteints dans ce genre d'érudition, sans les affaires d'état qui l'occuperent, & l'empêcherent d'y donner, comme eux, toutes ses veilles. Il fut employé près de 30 années dans les plus importantes négociations d'Henri IV. & acquit cependant de grandes connoissances en livres, soit manuscrits, soit imprimés, dont il se fit une tres - belle bibliothèque. Il procura une honne édition de Justin, imprimée à Paris en 1581, in - 8°. avec des notes pleine d'érudition; mais on estime sur - tout les lettres qu'il écrivit pendant les emplois dont il fut revétu; elles ont été traduites de latin en françois par M. l'abbé de Brianville, qui en a donné la mellieure édition à la Haye en 1695. Bongars mourut à Paris en 1612 à 58 ans.
Dolet (Etienne) né vers l'an 1509, étoit imprimeur, poëte & grammairien. Il fut brûlé à Paris à la place Maubert le 3 Août 1546 à 37 ans, pour ses opinions sur la religion calviniste. Les ouvrages qu'il mit au jour sont 1°. commentarii linguoe latinoe, 2 vol.
Dubois (Gerard) compatriote de Dolet, prêtre de l'oratoire, a donné l'histoire de l'Eglise de Paris; il mourut en 1696 âgé de 67 ans.
Gédoyn (Nicolas) naquit à Orléans en 1667. Il a été jésuite, ensuite chanoine de la Sainte - Chapelle à Paris, & enfin abbé commendataire de N. D. à Beaujency; mais, ce qui vaut beaucoup mieux, il est auteur d'une excellente traduction de Quintilien & de Pausanias, outre plusieurs mémoires insérés dans le recueil de l'acad. des belles - lettres. Il est mort en 1744.
Muis (Siméon de) savant interprete de l'Ecriture sainte, mort en 1644. Son commentaire sur les pseaumes est un des meilleurs qu'on ait sur ce livre de l'Ecriture.
Petau (Denis) Petavius, jésuite, un des meilleurs critiques & des plus savans de son siecle. Outre qu'il a reformé la chronologie, on a de lui un grand nombre d'ouvrages sur d'autres sujets, & de belles éditions des oeuvres de Synésius, de Themistius, de Nicéphore, de S. Epiphane, de l'empereur Julien, &c. sur lesquels on trouvera tous les détails qui y ont rapport dans le 37 tome des mémoires du P. Niceron. Le P. Pétau est mort en 1652 âgé de 69 ans.
Thoynard (Nicolas) savant dans les langues, dans l'histoire, dans les antiquités, & dans la chronologie, mourut en 1706 âgé de 77 ans. On prétend qu'il a eu grande part au traité du cardinal Norris sur les époques syriennes. Sa concordance des quatre évangelistes en grec, passe pour un ouvrage vraiment curieux.
Vassor (Michel le) de l'oratoire, se réfugia en Angleterre où il obtint une pension du roi Guillaume, à la sollicitation de Burnet, évêque de Salisbury, & y mourut en 1718, âgé de plus de 70 ans. Son histoire de Louis XIII. est trop diffuse, car elle forme 20 v. in - 12, elle est cependant très - recherchée, c'est qu'il ne se trompe que sur un petit nombre de faits.
Orléans est encore la patrie d'une dame, Marie Touchet, qui a fait grand bruit dans ce royaume. Elle donna des enfans à Charles IX. & épousa ensuite un homme de qualité. Son esprit, dit le Laboureur, étoit aussi incomparable que sa beauté, & l'anagramme de son nom je charme tout, fut trouvée fort juste. Les historiens racontent qu'après avoir bien examiné le portrait d'Elizabeth d'Autriche, dans le tems qu'on traitoit du mariage du roi avec cette princesse, elle le rendit en disant, je n'ai pas peur de cette allemande. Elle eut deux filles légitimes, dont l'une (Henriette de Balzac, marquise de Verneuil) fut maîtresse d'Henri IV. & l'autre du maréchal de Bassompierre. (D. J.)
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