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Oscinem corvum, prece suscitabo Solis ab ortu.
Les auspices avoient certains mots consacrés; par
exemple, alio die, à un autre jour, quand ils vouloient
dire qu'on remît l'entreprise projettée; vitium,
quand le tonnerre grondoit; vitium & calamitas, quand
le tonnerre grondoit & tomboit accompagné de grêle.
Ces mots, addixit avis, l'oiseau l'a promis, signifioient
un heureux succès; & ceux - ci, cornix vel corvus
fecit rectum, l'oiseau l'a fait bon, donnoient une
espérance favorable. Les auspices ou augures, pour
marque de leur dignité, portoient un bâton sans
noeuds & courbé par le haut, nommé en Latin lituus. Voyez
Servius distingue l'auspice de l'augure, & prétend que l'auspice est la considération de tous les signes propres à la divination, & l'augure celle de quelques signes seulement. Il ajoûte que de ces deux fonctions, la premiere s'exerçoit en tout lieu; mais que la seconde n'étoit permise à personne hors de son pays natal: Aruspicari cuivis etiam peregrè licet, augurium agere, nisi in patriis sedibus, non licet. Il est certain que les consuls, les généraux, & tous ceux qui tiroient des présages hors de Rome, étoient proprement dits auspicari; cependant l'usage a prévalu contre cette observation. (G)
Les aussieres de deux fils se nomment bitord. Voyez
Celles de trois fils sont appellées du merlin. Voyez
Les aussieres composées de plusieurs faisceaux ou
torons, se nomment aussieres à trois, quatre torons,
&c. Voyez
Maniere de fabriquer les aussieres à trois torons. Lorsque les torons ont été suffisamment tors, le maître
Cordier fait ôter la clavette de la manivelle qui est
au milieu du quarré; il en détache le toron qui y correspond,
& le fait tenir bien solidement par plusieurs
ouvriers, afin qu'il ne se détorde pas: sur le champ
on ôte la manivelle, & dans le trou du quarré où étoit
cette manivelle, on en place une autre plus grande
& plus forte, à laquelle on attache non - seulement
le toron du milieu, mais encore les deux autres, de
telle sorte, que les trois torons se trouvent réunis à
cette seule manivelle qui tient lieu de l'émerillon,
dont on parlera dans l'article du
Comme il faut beaucoup de force élastique pour ployer, ou plûtôt rouler les uns sur les autres des torons qui ont une certaine grosseur, il faudroit tordre extrèmement les torons, pour qu'ils pussent se commettre d'eux - mêmes, s'ils étoient simplement attachés à un émerillon; c'est pour cela qu'au lieu d'un émerillon, on employe une grande manivelle qu'un ou deux hommes font tourner, pour concourir avec l'effort que les torons font pour se commettre. Ainsi au moyen des manivelles, il suffit que les torons ayent assez de force élastique pour ne point se séparer, quand ils auront été une fois commis; au lieu qu'il en faudroit une énorme pour obliger des to<cb->
Les torons bien disposés, on les frotte avec un peu de suif ou de savon, pour que le toupin coule mieux; ensuite on place le toupin dans l'angle de réunion des trois torons.
On approche le chariot du toupin le plus près du carré qu'il est possible; on conduit le toupin à bras jusqu'à ce qu'il soit arrivé jusqu'au chariot, où on l'attache fortement au moyen d'une traverse de bois; alors toutes les manivelles tournent, tant celle du quarré, que les trois du chantier. Le chariot avance, la corde se commet, les torons se raccourcissent, & le carré se rapproche de l'attelier petit à petit.
Quand les cordages sont longs, la grande manivelle du quarré ne pourroit pas communiquer son effet d'un bout à l'autre de la piece; on y remédie en distribuant derriere le toupin un nombre d'ouvriers, qui, à l'aide des manivelles, travaillent de concert avec ceux de la manivelle du quarré, à commettre la corde.
Quand le cordage est commis entierement, on en
lie fortement les extrémités avec de la ficelle, tant auprès
du toupin, qu'auprès de la manivelle du quarré,
afin que les torons ne se séparent pas les uns des autres.
Ensuite on le détache des palombes & de la manivelle,
& on le porte sur des chevalets, afin de le
laisser rasseoir, c'est - à - dire, afin que les fils prennent
le fil qu'on leur a donné en les commettant; & quelque
tems après on roue le cordage. Voyez
Elles se fabriquent de la même maniere que celles à trois torons, à l'exception que quand la corde est ourdie, ou du moins les fils étendus, on les divise en quatre parties égales pour en former les quatre torons; au lieu que dans les aussieres à trois torons, on ne les divise qu'en trois. Le toupin dont on se sert pour les aussieres à quatre torons, doit avoir quatre rainures pour assujettir les quatre torons.
La plûpart des Cordiers sont dans l'usage de mettre
une meche dans les aussieres à quatre torons. (Voyez
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