Avis ou Advis, voyez Advis, en terme de commerce, avertissement, instruction, qu'on donne à quelqu'un de quelque chose qu'il ignore. On dit donner
avis d'un envoi de marchandises, d'une banqueroute,
&c.
Parmil les négocians Provençaux, on se sert du terme
Italien adviso.
Une lettre d'avis est une lettre missive par laquelle
un marchand ou un banquier mande à son correspondant
qu'il a tiré sur lui une lettre de change, ou quelqu'autre affaire relative à leur commerce.
Aux lettres d'avis pour envoi de marchandises, on
joint ordinairement la facture. Voyez Facture.
A l'égard des lettres d'avis pour le payement des
lettres de change, elles doivent contenir le nom de
celui pour le compte de qui on tire, la date du jour,
du mois, de l'année, la somme tirée, le nom de celui
qui a fourni la valeur. Elle doit aussi faire mention
du nom de celui à qui elle doit être payée, & du
tems auquel elle doit l'être; & quand les lettres de
change portent à payer à ordre, on le doit pareillement
spécifier dans la lettre d'avis. On peut se dispenser
d'accepter une lettre de change, quand on n'en
a point eu d'avis. (G)
Avis
Avis, dans le commerce, se prend aussi pour sentiment ou conseil. M. Savary a donné au public un excellent
traité intitulé: Pareres ou avis & conseils sur
les plus importantes matieres du commerce. Voyez Parere. (G)
AVIS
* AVIS (ordre d'), Hist. mod. ordre militaire
dont on fait remonter l'origine en 1147 sous Alfonse I.
roi de Portugal, & dont on ne date l'érection que de
1162. On dit qu'en 1147, quelques gentilshommes
se liguerent contre les Infideles sous le nom de nouvelle milice; qu'ils furent érigés en ordre en 1162;
que Jean Zirita, abbé de Touraca, leur donna des
constitutions; qu'ils eurent pour premier grand - maître Pierre, parent du roi; qu'ils embrasserent la regle
de Cîteaux; qu'en 1166, Girard - l'Intrépide ayant
surpris Evora, le roi Alfonse donna cette ville aux
chevaliers qui en porterent le nom; que Sanche I.
leur ayant accordé en 1181 un> terre sur la frontiere
pour y construire un château, ils apperçurent deux
oiseaux au moment qu'on posoit la premiere pierre,
& qu'ils en prirent le nom d'Avis; qu'Innocent III.
approuva cet établissement en 1204, que l'ordre d'Avis servit bien la religion contre les Maures; qu'en
1213 il obtint de l'ordre de Calatrava plusieurs places
dans le Portugal; qu'en reconnoissance il se soûmit
à cet ordre, dont il ne se sépara qu'en 1385,
pendant les guerres des Portugais & des Castillans;
que le concile de Bâle tenta inutilement de le rapprocher;
qu'il cessa alors d'avoir des grands - maîtres, les
papes n'ayant voulu lui donner que des administrateurs,
& que la grande maitrise fût réunie à la couronne
de Portugal par le pape Paul III. L'ordre d'Avis portoit l'habit blanc de Cîteaux, & pour armes,
d'or à la croix fleurdelisée de synoples, accompagnée
en pointe de deux oiseaux affrontés de sable.
Avis
* Avis, Géog.) ville de Portugal dans l'Alentéjo,
proche la riviere du même nom. Long. 10. 30. lat.
38. 40.
AVISER
AVISER, avertir, terme qui étoit autrefois en usage
parmi les négocians, pour signifier donner avis de
quelque chose à un correspondant. (G)
AVISSURE
AVISSURE, s. f. en terme de Chauderonnier - Ferblantier, &c. c'est dans une piece un rebord qui se rabat
sur un autre, & les unit étroitement ensemble.
Voyez Avis.
AVITAILLEMENT ou AVICTUAILLEMENT
AVITAILLEMENT ou AVICTUAILLEMENT,
(Art milit. & Marine.) c'est la provision des victuailles,
aussi - bien que le soin de faire les provisions nécessaires
pour une place, pour un vaisseau.
AVITAILLER ou AVICTUAILLER
AVITAILLER ou AVICTUAILLER un vaisseau,
une place; c'est les fournir de vivres.
AVITAILLEUR, AVICTUAILLEUR, AVITUAILLEUR
AVITAILLEUR, AVICTUAILLEUR, AVITUAILLEUR, s. m. c'est celui qui est chargé de
fournir les vivres du vaisseau ou de la place. (Z)
AVIVAGE
AVIVAGE, s. m. c'est la premiere façon que le
Miroitier donne à la feuille d'étain: pour cet effet il
prend une pelote de serge, il s'en sert pour enlever
de la sebile du vif - argent; il en frotte la feuille d'étain
légerement & sans la charger; & lorsqu'en frottant
il a rendu la feuille brillante, elle est avivée.
AVIVER
AVIVER, v. act. en termes de Bijoutier & autres
ouvriers en métaux; c'est donner le vif ou le dernier
poli ou lustre à un ouvrage, par le moyen du rouge
d'Angleterre détrempé avec de l'esprit - de - vin, & de
la pierre - ponce détrempée dans de l'eau - de - vie ou
du vinaigre.
Aviver
Aviver, terme de Doreur; aviver une figure de
bronze pour la dorer, c'est la nettoyer & la gratter
légerement avec un burin ou autre semblable outil,
ou la frotter avec de la pierre ponce, ou autre matiere
semblable. Cela se fait pour la rendre plus propre
à prendre ou recevoir la feuille d'or, qui ne veut
rien de sale ou d'impur lorsqu'on l'applique dessus,
après toutefois avoir chauffé la figure, ou ce qu'on
veut dorer. Le mot d'aviver signifie donner de la vivacité,
& rendre la matiere plus fraîche & plus nette;
& dans ce sens on s'en sert en diverses rencontres,
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