ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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reté. Elle se trouve immédiatement sous l'écorce, &
enveloppe le bois parfait, qui dans les arbres sains
est à peu près tout de la même couleur, depuis la
circonférence jusqu'au centre.
Le double ou faux aubier est une couronne entiere
de bois imparfait, remplie & recouverte par de bon
bois; dans les arbres attaqués par des gelées violentes,
le bois parfait se trouve séparé par une couronne
de bois blanc; ensorte que sur la coupe du tronc
d'un de ces arbres, on voit alternativement une couronne
d'aubier, puis une de bois parfait, ensuite une
seconde couronne d'aubier, enfin un massif de bois
parfait. Ce défaut est plus ou moins grand, & plus
ou moins commun, selon les >fférens terreins & les
différentes situations. Dans les terres fortes & dans
le touffu des forêts, il est plus rare & moins considérable
que dans les clairieres & les terres légeres.
A la seule inspection de ces couronnes de bois
blanc, on voit qu'elles sont de mauvaise qualité; &
on les trouve telles par l'expérience. Voyez l'article
Arbre. Voyez les mémoires de l'Acad. 1737. p. 276.
AUBIERE
* AUBIERE, ville de France en Auvergne, à une
lieue de Clermont.
AUBIFOIN
AUBIFOIN, s. m. (Hist. nat Bot.) plante qui doit
se rapporter au genre appellé bluet. Voyez Bluet. (I)
* Camerarius assûre qu'en Saxe on fait boire à
ceux qui ont la jaunisse & la rétention d'urine, un
verre de bierre dans lequel on a fait bouillir une
poignée de cette herbe.
Pour faciliter la sortie des dents aux petits enfans,
le même auteur leur faisoit bassiner les gencives avec
l'eau distillée de cyanus, mêlée avec le suc d'écrevisse.
Il dit que la poud>e des fleurs de cette plante fait
résoudre l'érésipele du visage. Tragus prétend qu'un
demi - gros de graine de bluet purge assez bien; que
l'eau distillée de sa fleur est bonne pour la rougeur
& l'inflammation des yeux. On la rend plus active
en y ajoûtant le camphre & le safran. La décoction
de cyanus est diurétique & emménagogue. Hist. des
plant. des env. de Paris.
AUBIGNY
* AUBIGNY (Géog.) ville de France dans le
Berry, sur la Nerre. Long. 20. 6. 7. lat. 47. 29. 15.
AUBIN
AUBIN, s. m. (Manég.) allure qui tient de l'amble
& du galop.
Un cheval qui va l'aubin est peu estimé; parce
que cette allure vient assez souvent de foiblesse des
reins & des jambes, qu'elle n'est propre ni pour le
train ni pour le carrosse, & qu'elle ne peut durer. (V)
AUBIN DE POUANCE
* AUBIN DE POUANCE (Saint - ) ville de
France en Anjou, dans l'élection d'Angers.
Aubin du Cormier
Aubin du Cormier (Saint - ) ville de France
en Bretagne. Long. 16. 15. lat. 48. 15.
AUBINET
AUBINET (Saint - ) subst. m. (Marine.) c'est
un pont de cordes soûtenu par des bouts de mâts posés
de travers sur le plat bord à l'avant des vaisseaux
marchands; il couvre leur cuisine, leurs marchandises
& leurs personnes: mais on l'ôte ordinairement
dans le gros tems, parce qu'il empêche de manoeuvrer: on dit qu'il y a un pont coupé, quand il y a un
saint Aubinet à l'avant & un susain à l'autre bout.
Voyez Pont. (Z)
AUBONNE
* AUBONNE (Géog.) ville de Suisse, au canton
de Berne sur la riviere de même nom, dans le pays
de Vaux. Long. 23. 57. lat. 48. 30.
AUBOURS
AUBOURS (Hist. nat. Bot.) arbre mieux connu
sous le nom d'ébénier ou de faux ébénier. Voyez ébénier. (I)
AUBRIER
AUBRIER, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) oiseau de
proie, mieux connu sous le nom d'hobereau. Voyez
Hobereau. (I)
AUBRON
AUBRON ou Auberon, s. m. (Serrurerie.) c'est
une espece de cramponet à peu près en fer à cheval,
lequel entre dans la tête du palatre d'une serrure à
pêne en bord, & qui reçoit les pesnes & gachettes
de ladite serrure. Il se rive sur une plaque de fer de
même largeur & longueur, que la tête du palatre de
la serrure, & s'attache au couvercle du coffre. On
trouvera dans nos Planches de serrurrerie plusieurs
fig. d'aubron & d'aubronniere.
AUBRONNIERE
AUBRONNIERE, ou Aubéronniere, c'est en
Serrurrerie, l'assemblage de la plaque de même longueur
& largeur, que la tête du palatre & de l'aubron.
AUBUSSON
* AUBUSSON (Géog.) ville de France, dans la
Marche, aux confins du Limosin, sur la Creuse. Long.
19. 45. lat. 45. 58.
AUÇAGUREL
AUÇAGUREL (Géog.) ville d'Afrique, capitale
du royaume d'Adel, sur une montagne. Long. 61.
55. lat. 9. 10.
AUCH
* AUCH (Géog.) ville de France, capitale du
comté d'Armagnac, & métropole de toute la Gascogne, proche la riviere de Gers. Long. 18. 10. lat.
43. 40.
AUCTION
AUCTION, s. f. (Histoire anc.) espece de vente
chez les Romains, qui se faisoit par un crieur public
sub hasta, sous une lance attachée des deux bouts à
cet effet, & par l'autorité du magistrat qui garantissoit
la vente en livrant les choses vendues: cela s'appelloit
auctio, accroissement; parce que suivant Sigonius, les biens étoient vendus à l'enchere, ei nempe
qui plurimum rem augeret. C'est de - là que vient le
verbe subhastare, vendre en public, & le substantif,
subhastatio, vente ainsi exécutée, qu'on a francisé.
Voyez Subhastation. (H)
AUDACE
* AUDACE, hardiesse, effronterie (Grammaire.);
termes relatifs à la nature d'une action, à l'état de
l'ame de celui qui l'entreprend, & à la maniere avec
laquelle il s'y porte. La hardiesse marque du courage;
l'audace de la hauteur; l'effronterie de la déraison &
de l'indécence. Hardiesse se prend toûjours en bonne
part; audace & effronterie se prennent toûjours en mauvaise.
On est hardi dans le danger; audacieux dans le
discours; effronté dans ses propositions.
AUDE
* AUDE, riviere de France dans le bas - Languedoc: elle a sa source dans les monts Pyrénées, passe
à Carcassonne, & se jette dans la Méditerranée.
AUDIENCE
AUDIENCE, s. f. en général est l'attention qu'on
donne à quelqu'un qui parle. Ce mot est dérivé du
verbe latin audio, qui signifie entendre ou écouter.
Audience
Audience, en terme de Palais, signifie l'assistance
des juges au tribunal, à l'effet d'oüir les plaidoyers
des parties ou de leurs avocats: c'est en ce sens qu'on
dit demander, solliciter l'audience, donner audience,
lever l'audience. Une affaire ou cause d'audience, est
celle qui est de nature à être plaidée, qui n'est pas
une cause de rapport. Voyez Rapport.
On appelle aussi audience le lieu même où s'assemblent
les conseillers pour oüir les plaidoyers; c'est
en ce sens qu'on dit venir à l'audience, sortir de l'audience: & le tems que dure la séance des juges; en ce
dernier sens on dit qu'une cause a occupé trois, quatre
ou cinq audiences. (H)
Audience
Audience, se dit aussi des cérémonies qui se pratiquent
dans les cours, lorsque des ambassadeurs &
des ministres publics sont admis à parler aux princes.
Voyez Ambassadeur. Un tel ambassadeur envoya
demander audience, prit son audience de congé, &c.
On donne une audience solemnelle aux ambassadeurs: celle qu'on accorde aux envoyés & aux résidens
n'exige pas tant de cérémonial.
L'usage de toutes les cours exige qu'ils fassent trois
révérences avant que de se couvrir & de s'asseoir, ce
qu'ils ne font même qu'après en avoir apperçû le signe
que le roi leur en fait, après s'être assis & couvert
lui même. Lorsqu'il ne se soucie point de les faire
asseoir & se couvrir, il reste débout & découvert lui - même.
Cette maniere de marquer indirectement du
mépris passe pour un affront. Après une audience obtenue,
& sur - tout la premiere, il n'est pas de la bien>
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