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C'est par ce mouvement que l'on aiguise & que
l'on polit. Voyez aux articles,
M. Gray a trouvé qu'une plume frottée avec les doigts, acquit par cela seul un tel dégré d'électricité, qu'un doigt, auprès duquel on la tenoit, devenoit pour elle un aimant: qu'un cheveu qu'il avoit trois ou quatre fois ainsi frotté, voloit à ses doigts, n'en étant éloigné que d'un demi - pouce; qu'un poil & des fils de soie étoient par ce même moyen rendus électriques. L'expérience fait voir la même chose sur des rubans de diverses couleurs & de quelques piés de long; la main les attire quand ils sont frottés: imprégnés de l'air humide, ils perdent leur électricité; mais le feu la leur redonne.
Le même philosophe dit que les étoffes de laine, le papier, le cuir, les coupeaux, le parchemin, sont rendus électriques par l'attrition.
Il y a même quelques - uns de ces corps que l'attrition seule rend lumineux. Voyez
Les Théologiens scholastiques définissent l'attrition,
une douleur & une détestation du péché, qui naît
de la considération de la laideur du péché & de la
crainte des peines de l'enfer. Le concile de Trente,
sess. XIV. chap.
Les Théologiens disputent entre eux sur la nature
de cet amour; les uns voulant que ce soit un amour
de charité proprement dite, les autres soûtenant qu'il
suffit d'avoir un amour d'espérance. Voyez
Il est bon de remarquer que le nom d'attrition ne se trouve ni dans l'Écriture ni dans les Peres; qu'il doit son origine aux Théologiens scholastiques, qui ne l'ont introduit que vers l'an 1220, comme le remarque le P. Morin de Poenitent. Lib. VIII. cap. ij. n°. 14. (G)
Ce terme est ordinairement pris en mauvaise part, & appliqué à ceux qui ont soûtenu, ou que l'attrition, conçûe par la considération de la laideur du péché, & par la crainte des peines éternelles, sans nul motif d'amour de Dieu, étoit suffisante; ou qu'elle n'éxigeoit qu'un amour naturel de Dieu; ou même que la crainte des maux temporels suffisoit pour la rendre bonne; opinions condamnées ou par les papes ou par le clergé de France. (G)
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