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On peut aussi se servir du moyen suivant, qui est encore meilleur. Il est visible que si le fil à plomb au sud de la montagne est écarté vers le nord, ce même fil à plomb au nord de la montagne sera écarté vers le sud; ainsi le zénith, qui dans le premier cas étoit pour ainsi dire reculé en arriere vers le sud, sera dans le second cas rapproché en avant vers le nord; donc dans le second cas la distance de l'étoile au zénith sera moindre que s'il n'y avoit point d'attraction, au lieu que dans le premier cas elle étoit plus grande. Prenant donc la différence de ces deux distances & la divisant par la moitié, on aura la quantité dont le pendule est écarté de la situation verticale par l'attraction de la montagne.
On peut voir toute cette théorie fort clairement exposée avec plusieurs remarques qui y ont rapport, dans un excellent mémoire de M. Bouguer, imprimé en 1749, à la fin de son livre de la figure de la terre. Il donne dans ce mémoire le détail des observations qu'il fit, conjointement avec M. de la Condamine, au sud & au nord d'une grosse montagne du Pérou appellée - Chimboraco; il résulte de ces observations, que l'attraction de cette grosse montagne écarte le fil à plomb d'environ 7" & demie de la situation verticale.
Au reste, M. Bouguer fait à cette occasion cette remarque judicieuse, que la plus grosse montagne pourroit avoir très - peu de densité par rapport au globe terrestre, tant par la nature de la matiere qu'elle peut contenir, que par les vuides qui peuvent s'y rencontrer, &c. qu'ainsi cent observations où on ne trouveroit point d'attraction sensible, ne prouveroient rien contre le système Newtonien; au lieu qu'une seule qui lui seroit favorable, comme celle de Chimboraco, mériteroit de la part des philosophes la plus grande attention. (O)
On met sur trois petits piliers, ou sur six moitiés de brique, dont deux moitiés forment un pilier, le fond du pot à attremper; on l'enferme dans l'arche par une légere maçonnerie faite de tuiles ou plaques de terre, comme on le jugera à propos. Cela fait, le
On retire encore un peu le margeoir, & on laisse encore à peu près le même intervalle, jusqu'à ce qu'on retire encore un peu le margeoir pour la troisieme fois; on continue ainsi jusqu'à ce que le margeoir soit entierement retiré. Dans ce dernier état, le pot est en pleine chaleur; on l'y laisse huit, dix, douze heures. Après quoi, on jette du charbon tout autour du pot par un trou pratiqué à la maçonnerie; & à mesure que ce premier charbon se consume, on en augmente la quantité; observant de le remuer de tems en tems avecun ferret. Lorsque l'arche & le pot seront blancs, la chaleur aura été assez poussée; le pot sera attrempé; on le retirera de l'arche, & on le transportera dans le four: c'est ainsi que les Anglois attrempent; en France, on s'y prend un peu autrement.
On bouche la lunette de l'arche qui communique dans l'intérieur du four; au bout de vingt - quatre heures, on fait un trou à la lunette; c'est - là le premier coup de feu. Les autres coups de feu se donnent dans l'espace de deux à trois jours, augmentant successivement le trou fait à la lunette, jusqu'à ce qu'elle soit entierement débouchée. Quelques heures avant que de tirer le pot de l'arche, on y jette beaucoup de billettes, & on continue d'en jetter, jusqu'à ce que l'ardeur du feu ait rendu le pot tout blanc; alors il est attrempé.
Un attribut qui a sa raison suffisante dans toutes les qualités essentielles, s'appelle attribut propre: celui qui ne découle que de quelques - unes des qualités essentielles, est un attribut commun. Eclaircissons ceci par un exemple. L'égalité des trois angles d'un triangle rectiligne à deux droits, est un attribut propre; car cette égalité est déterminée & par le nombre des côtés, & par l'espece des lignes, qui sont les deux qualités essentielles de ce triangle. Mais le nombre de trois angles n'est déterminé que par celui des côtés, & devient par - là un attribut commun qui convient à toutes sortes de triangles, de quelque espece que soient les lignes qui le composent, droites ou courbes.
Au défaut des qualités essentielles, ce sont les attributs qui servent à former les définitions, & à ramener
les individus à leurs especes, & les especes à
leurs genres. Car la définition (Voyez son article)
étant destinée à faire reconnoître en tout tems le défini,
doit le désigner par des qualités constantes, tels
que sont les attributs. Les genres & les especes étant
aussi des notions fixes qui doivent caractériser sans
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