Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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le malade tombe sans connaissance et éprouve
des convulsions violentes, accompagnées de
coma. On l'a appelée aussi Mal caduc ou
Haut mal.

ÉPILEPTIFORME. adj. des deux genres.
T. de Médecine. Qui présente les symptômes
de l'épilepsie. Troubles épileptiformes.

ÉPILEPTIQUE. adj. des deux genres. T. de
Médecine
. Qui tient de l'épilepsie. Symptôme
épileptique. Convulsions épileptiques.

Il signifie également Qui est sujet à l'épilepsie,
atteint d'épilepsie. Il a un frère épileptique.
Substantivement, Un, une épileptique.

Il s'emploie aussi au figuré pour indiquer
une Violente agitation. Colère épileptique.

ÉPILER. v. tr. Dégarnir des poils, des
cheveux. Onguent à épiler. Tondeuse à épiler.

S'ÉPILER ou SE FAIRE ÉPILER signifient
S'enlever ou se faire enlever les poils ou les
cheveux soit en cas de maladie de peau, soit
par coquetterie.

ÉPILLET. (ILL se prononce IYE.) n. m.
T. de Botanique. Chacun des petits assemblages
de fleurs dont la réunion forme l'épi
ou la panicule d'une graminée.

ÉPILOGUE. n. m. La dernière partie ou
la conclusion d'un poème, d'un discours, etc.
Dans un roman ou une pièce de théâtre, ce
mot désigne plus spécialement le Récit ou
le Tableau d'un ensemble de faits qui sont
censés s'être passés après l'action du roman
ou du drame. L'épilogue doit résumer les principaux
points d'un discours. L'épilogue d'un
récit, d'un drame.
Fig., Tel fut l'épilogue de cette
aventure, de ce procès.

ÉPILOGUER. v. intr. S'ingénier à faire des
critiques par le détail. Il épilogue sur tout.

ÉPILOGUEUR, EUSE. n. Celui, celle qui
épilogue sans cesse.

ÉPINAIE. n. f. Lieu où poussent des arbustes
épineux.

ÉPINARD. n. m. Plante potagère dicotylédone,
à graine épineuse, dont les feuilles
sont comestibles et se mangent cuites.

En termes de Cuisine, il se met au pluriel.
Un plat d'épinards au jus, au beurre.

Épinard-fraise. Voyez BLETTE.

Fig., Frange, gland à graine d'épinards,
Frange, gland dont les filets ressemblent à
un assemblage de graines d'épinards. L'épaulette
à graine d'épinards représentait un grade
supérieur dans l'armée française.

ÉPINÇAGE. n. m. T. d'Arts. Action d'épincer.

ÉPINCER. v. tr. T. d'Arts. Tailler la pierre
avec l'épinçoir.

Il signifie aussi Débarrasser le drap de ses
impuretés.

ÉPINÇOIR. n. m. T. d'Arts. Gros marteau
court, à biseau peu tranchant, dont on se
sert pour fendre la pierre, tailler les pavés.

ÉPINE. n. f. Espèce d'arbre ou d'arbrisseau
dont les branches ont des piquants.
Épine blanche. Épine noire. Une haie d'épines.
Sa terre est en friche, il n'y croît que des
épines. La couronne d'épines de Notre-Seigneur.

Il se dit aussi des Piquants qui viennent
à l'épine et à quelques autres arbres et arbustes.
Cette espèce de rosier a beaucoup
d'épines. Une épine l'a piqué. Il lui est entré
une épine dans le pied, dans le doigt.
On ne
le dit proprement, en termes de Botanique,
que des Piquants produits par les corps
ligneux; les autres se nomment Aiguillons.

Fig., C'est un fagot d'épines, on ne sait
par où le prendre.
Voyez FAGOT.

Fig. et fam., Être sur des épines, sur les
épines,
Être dans de grandes inquiétudes
et dans de grandes impatiences.

Fig., Marcher sur des épines, Être dans une
situation difficile.

Fig., C'est une épine au pied, C'est un sujet
de perplexité, d'embarras; c'est un empêchement
fâcheux. Depuis qu'il a assumé cette
tâche, depuis qu'il s'est mis dans cette affaire,
il a une furieuse épine au pied.
On dit, dans
un sens analogue, Tirer à quelqu'un une
épine, une grosse épine du pied,
Le délivrer
d'un grand embarras, d'une situation pénible,
d'un empêchement. On dit de même, Avoir
une épine, une grosse, une fâcheuse épine hors
du pied.

Au pluriel, il signifie figurément Difficultés,
choses qui donnent beaucoup de peine,
qui sont désagréables, fâcheuses. Il n'y a
point de science dont l'étude ne soit pleine
d'épines et de difficultés. La vie est hérissée
d'épines.

Prov. et fig., Il n'est point de roses sans
épines,
Il n'y a point de plaisir sans peine,
point de joie sans quelque mélange de chagrin.

Par analogie ou par extension, il a différentes
acceptions dans la langue didactique;
il désigne notamment les Piquants de certains
poissons; les Piquants de châtaignes,
de poires, etc.; la Suite de vertèbres qui règne
le long du dos de l'homme et d'un groupe
d'animaux et qu'on nomme autrement Colonne
vertébrale. Il s'est rompu l'épine dorsale.

ÉPINETTE. n. f. Nom vulgaire de plusieurs
espèces de sapins dans l'Amérique du
Nord. Les pêcheurs de Terre-Neuve font une
sorte de bière avec les jeunes pousses de l'épinette
blanche.

Il se dit aussi d'un Instrument de musique
à clavier et à cordes de fil d'archal, plus
petit qu'un clavecin. Jouer de l'épinette. Le
clavier d'une épinette. Le piano a remplacé
le clavecin et l'épinette.

ÉPINEUX, EUSE. adj. Qui a des épines,
des piquants. Arbres épineux. Tige épineuse.
La plupart des sauvageons sont épineux.

Il signifie figurément Qui est plein de difficultés,
d'embarras, de contrariétés, etc.,
qui donne beaucoup de peine. Une affaire
épineuse. Ma situation est fort épineuse.
Matière épineuse. Question épineuse.

Il se dit aussi des Personnes et signifie
Qui fait des difficultés sur tout. Il est désagréable
d'avoir affaire à lui, il est trop épineux.

ÉPINE-VINETTE. n. f. T. de Botanique.
Espèce d'arbrisseau qui a des piquants et
qui porte un fruit rouge et acide. L'épine-
vinette est commune dans certains bois. Sirop,
confiture, dragée d'épine-vinette.

ÉPINGLE. n. f. Petite tige de métal (laiton,
cuivre, fer, acier, etc.) pointue par un bout,
ayant une tête à l'autre. Épingle blanche.
Tête d'épingle. Pointe d'épingle. Piqûre d'épingle.
Attacher avec une épingle. Il s'est
enfoncé une épingle dans le doigt.

Épingle à cheveux, Fil d'acier, replié par
le milieu de manière à former deux branches
et qui sert aux femmes à fixer leurs cheveux.
Épingle d'écaille, Petite fourche en écaille
qui sert au même usage.

Épingles anglaises ou de nourrice, Épingles
de sûreté, formées de deux branches dont
l'une est terminée par un protège-pointe.

Fig. et fam., Tirer son épingle du jeu,
Se dégager adroitement d'une affaire. Il
s'était mis dans ce parti, mêlé à une fâcheuse
intrigue, mais il a tiré son épingle du jeu.

Fam. et par exagération, Cela ne vaut pas
une épingle, je n'en donnerais pas une épingle,

se dit d'une Chose de très petite valeur. On
dit de même, par indifférence ou par mépris,
Je m'en soucie comme d'une épingle. On dit
aussi. Ces deux choses se ressemblent tellement
que j'en donnerais le choix pour une épingle.

Fam. et par exagération, Une épingle ne
tomberait pas par terre,
se dit d'un Endroit
où la foule est très compacte.

Fam., Être tiré à quatre épingles, Être
ajusté avec un soin extrême, et de manière
à paraître craindre de déranger sa toilette.

Fig. et fam., Coups d'épingle, Piqûres
d'épingle,
Offenses légères, mais souvent répétées,
faites à une personne.

Il se dit également d'une Espèce de bijou
en forme d'épingle, qui porte souvent, au
lieu de tête, quelque petite pierrerie ou quelque
autre ornement, et qui sert principalement
aux hommes pour fixer leur cravate ou
aux femmes pour faire tenir leur chapeau.
Épingle de diamant. Épingle d'or. Faire monter
un camée, une médaille en épingle.

Il se disait au pluriel de Dons et gratifications
que l'on ajoutait au prix d'un marché,
d'un service rendu. Il a fallu payer telle somme
et tant pour les épingles.

ÉPINGLÉ. adj. m. Il se dit de Certaines
étoffes à cannelures. Velours épinglé.

Il se dit encore, comme nom masculin,
d'une Étoffe de laine servant surtout à faire
des vêtements d'homme.

ÉPINGLER. v. tr. Attacher avec une
épingle.

ÉPINGLERIE. n. f. Fabrique d'épingles.
Il se dit aussi de l'Industrie de la fabrication
des épingles.

ÉPINGLETTE. n. f. T. d'Arts. Tige de
cuivre fine et longue servant à maintenir la
mèche de la cartouche d'un fourneau de mine
pendant son bourrage.

ÉPINGLIER, IÈRE. n. Celui, celle qui
fabrique ou vend des épingles.

ÉPINIER. n. m. T. de Chasse. Bois ou fourré
d'épines, où les bêtes noires se retirent.

ÉPINIÈRE. adj. f. T. d'Anatomie. Qui appartient
à l'épine dorsale. La moelle épinière.

ÉPINOCHE. n. f. Petit poisson qui habite
les eaux douces ou saumâtres.

ÉPIPHANIE. n. f. Manifestation de JÉSUS-
CHRIST aux rois mages venus pour l'adorer.

Il se dit aussi de la Fête de l'Église célébrant
cette adoration et appelée aussi le
Jour des Rois. La fête de l'Épiphanie. Le
premier dimanche après l'Épiphanie.

ÉPIPHONÈME. n. m. T. de Rhétorique.
Exclamation sentencieuse par laquelle on termine
quelque récit ou quelque raisonnement.

ÉPIPLOON. n. m. T. d'Anatomie. Grand
repli du péritoine, qui flotte au-devant de
l'intestin grêle. Il se dit aussi de Quelques
autres de moindre étendue qui unissent des
viscères entre eux. Le grand épiploon. Le
petit épiploon,
ou L'épiploon gastro-hépatique.
L'épiploon gastro-splénique.

ÉPIQUE. adj. des deux genres. Qui raconte
une épopée. Poète épique. Le poème épique raconte,
le poème dramatique représente. L'Iliade,
la Chanson de Roland, la Jérusalem délivrée
sont des poèmes épiques.

Il signifie également Qui est propre à
l'épopée ou qui s'y applique. Le genre épique.
Donner la forme épique à un récit. Des vers épiques.
Il prend le ton épique lorsqu'il devrait
être simple.

Il se dit encore et souvent avec ironie au
sens d'Extraordinaire, inimaginable. Ce fut
épique. Ce fut une scène épique.

ÉPISCOPAL, ALE. adj. Qui appartient à
l'évêque. Ornements épiscopaux. Dignité épiscopale.
Palais épiscopal.

Il s'emploie comme nom masculin pluriel
pour désigner, en Angleterre, Ceux qui tiennent
à l'épiscopat, par opposition aux Presbytériens.
Les épiscopaux.

ÉPISCOPAT. n. m. Dignité d'évêque. Il
s'est élevé jusqu'à l'épiscopat.

Il se dit aussi du Corps des évêques. Il
fait honneur à l'épiscopat.

Il se dit encore du Temps pendant lequel
un évêque a occupé son siège. Pendant son
épiscopat.

ÉPISODE. n. m. Action incidente liée à
l'action principale dans un poème, dans une

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