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Concluons ici comme ailleurs, habitude fait tout; l'ame est flexible comme le corps, & ses facultés sont tellement liées au corps, qu'elles se développent & se perfectionnent aussi - bien que celles du corps, par des exercices continuels, & des actes toûjours réitérés. Les grands hommes qui, le fil d'Ariane en main, ont pénétré, sans s'égarer, jusqu'au fond des labyrinthes les plus tortueux, ont commencé par s'essayer; aujourd'hui une demi - heure d'attention, dans un mois une heure, dans un an quatre heures soûtenues sans interruption, & par de tels progrès, ils ont tiré de leur attention un parti qui paroît incroyable à ceux qui n'ont jamais mis leur esprit à aucune épreuve, & qui ne recueillent que les productions volontaires d'un champ que la culture fertilise si abondamment. On peut dire en général, que ce qui fait le plus de tort aux hommes, c'est l'ignorance de leurs forces. Ils s'imaginent que jamais ils ne viendront à bout de >elle chose; & dans cette prévention, ils ne mettent pas la main à l'oeuvre, parce qu'ils négligent la méthode de s'y rendre propres insensiblement & par degrés. S'ils ne réussissent pas du premier coup, le dépit les prend, & ils renoncent pour toûjours à leur dessein. Cet article est tiré des papiers de M. Formey. (X)
Ces différens atténuans sont appellé, fondans &
apéritifs, lorsque par leur action ils divisent les matieres
ténaces qui embarrassent les petits vaisseaux,
& qu'ils enlevent les obstructions des visceres glanduleux,
tels que le foie, les reins & la ratte. Voyez
On les nomme expectorans, lorsqu'ils agissent sur le
tissu des bronches, qu'ils en détachent l'humeur qui
les enduit, & qu'après l'avoir divisée, ils la font
sortir par les crachats; tels sont les racines d'aunée,
d'iris de Florence, le lierre terrestre, l'hysope, &c.
Voyez
Les atténuans, outre les classes que nous en avons décrites ci - dessus, sont encore divisés à raison de leur origine, en ceux tirés du regne végétal, & en ceux que le regne animal & minéral nous fournissent; ceux du regne végétal sont toutes les plantes acres, & qui donnent un sel volatil fixe, tels que toutes les plantes purgatives; le cabaret, le pié - de - veau: d'autres agissent par un sel volatil, tels que le cresson, le rayfort, le cochlearia, & enfin toutes les especes de plantes cruciferes: d'autres enfin atténuent les humeurs par un sel acre marié avec des parties sulphureuses; telles sont les résines de jalap, le turbit gommeux; telles sont toutes les gommes résines, comme le sagapenum, l'opopanax, le bdellium.
Les savons peuvent être rapportés au regne minéral
ou au végétal; ils agissent à peu près comme les
gommes résines. Voyez
Le regne animal fournit des sels volatils, tels que le sel ammoniac, le salpetre, &c.
Le regne minéral fournit les sels acides minéraux, le vitriol, le sel marin & les sels neutres formés de ces
Le regne minéral fournit encore les remedes atténuans combinés d'un sel acide, & d'un soufre métallique, qui est la terre inflammable, & la mercurielle de Beker; tels sont le fer, la pierre hématite, l'antimoine, le mercure, le cuivre, l'étain, le plomb, & leurs préparations différentes.
Comme la vertu des atténuans est des plus étendues, on leur a donné mille noms différens; ces noms sont tirés des effets particuliers de ces sels sur les humeurs, & sur les solides; ainsi on en fait différentes especes, tels que les amers, les astringens, les toniques, les altérans astringens, les altérans laxatifs, diurétiques, apéritifs, diaphorétiques. (N)
Chauvin définit plus généralement l'atténuation,
l'action de diviser on de séparer les plus petites parties
d'un corps, qui auparavant formoit une masse
continue par leur union intime; c'est pour cette raison
que les alchimistes se servent quelquefois de ce
mot, pour exprimer la pulvérisation, c'est - à - dire,
l'action de réduire un corps en une poudre impalpable,
soit en le broyant, soit en le pilant, &c. Voyez
Atténuer, se dit encore de la diminution des forces; ce malade s'atténue, cet homme est atténué.
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