ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 10:811

garni & monté de toutes ses pieces; il ne differe du précédent qu'en ce qu'il n'a ni platine ni cloison, mais seulement deux entretoises & deux vis qui en lient toutes les pieces.

L'espece d'entonnoir qui le forme est cannelé en dedans. Sur cet entonnoir au haut est l'entretoise supérieure entaillée dans son épaisseur, & au bas l'autre entretoise ou l'inférieure; ces deux entretoises sont tenues par des vis bien paralleles afin que l'arbre soit bien vertical. A la patte de l'entretoise supérieure on a percé plusieurs trous; dans ces trous sont rivées des pointes; ces pointes servent à fixer le moulin sur le dessus d'une table; à la patte de l'entretoise inférieure il y a un trou taraudé qui reçoit une vis dont le bout est en griffe; cette vis & cette griffe fixent le moulin contre le dessus de la table: la vis en griffe est traversée par en - bas d'un boulon à tête, arrêté dans l'oeil de ladite vis. On voit dans la même figure la tremie, le bas de l'entonnoir qui est en cône s'appelle le culot du moulin; c'est - là que tombe la mouture. La partie cylindre est fermée en - dessus par une rondelle qui couvre la noix; sur cette rondelle est montée la trémie.

Les figures adjacentes montrent les parties séparées de ce moulin; la fig. 2. est la manivelle, son pommeau est mobile sur sa broche; la fig. 3. représente la noix & son arbre; la fig. 4. l'entretoise de dessus; la fig. 5. l'entretoise de dessous; la fig. 6. la rondelle qui tourne le moulin; la fig. 7. le boulon de la vis à griffe; & la fig. 8. la vis à griffe.

Moulin a bras du Levant

Moulin a bras du Levant, (Méchan.) on se sert beaucoup dans le Levant de moulins à bras pour moudre le blé. Ces moulins consistent en deux pierres plates & rondes, d'environ 2 piés de diametre, que l'on fait rouler l'une sur l'autre par le moyen d'un bâton qui tient lieu de manivelle. Le blé tombe sur la pierre inférieure, par un trou qui est au milieu de la meule supérieure, laquelle par son mouvement circulaire, le répand sur la meule inférieure où il est écrasé & réduit en farine; cette farine s'échappant par le bord des meules, tombe sur une planche où on la ramasse. Le pain qu'on en fait est de meilleur goût que le pain de farine moulue aux moulins à vent ou à eau: ces moulins à bras ne se vendent qu'un gros écu ou une pistole. (D. J.)

Moulin

Moulin pour exprimer l'huile des graines. Cette machine a beaucoup d'affinité avec le moulin à foulon à la hollandoise décrit à son article. Voyez Manufacture en laine. Celui - ci construit dans une tour de charpente élevée sur une autre de maçonnerie d'environ 12 piés d'élévation, est mu par la force du vent comme les moulins à vent. Voyez Moulin à vent. C'est le comble de ce moulin qui tourne sur la tour pour virer au vent & y présenter les aîles. Voyez Pompe, & les figures plus détaillées de ces sortes de combles, la construction & l'explication de leurs différentes parties représentée plus au net dans les planches des pompes mues par le vent.

L'arbre tournant AB, renfermé dans le comble, lequel porte les volans, porte aussi un rouet C, dont les alluchons engrainent dans les alluchons d'un autre rouet horisontal D, ou les fuseaux d'une lanterne fixe sur l'arbre vertical D F concentrique à la tour; cet arbre porte une lanterne E dont les fuseaux conduisent les alluchons d'un rouet G fixé sur le gros arbre horisontal HK auquel sont adhérentes les levées N N N des pilons O P qui pulvérisent les graines placées dans les mortiers F F F, pratiqués dans une forte piece de bois X Y où elles sont écrasées par les chûtes réitérées des pilons.

Les pilons sont guidés dans leur mouvement vertical par des moises TVcd entre lesquelles leurs tiges peuvent couler librement lorsque les levées dont elles sont armées sont rencontrées par celles de l'arbre H K; l'extrémité P des mêmes pilons est arrondie & garnie d'une boîte de fer pour la conserver, la partie arrondie remplit l'ouverture du mortier, ce qui empêche les graines de ressortir, comme on peut voir en Z AE qui représente la coupe de quatre mortiers & celle de l'auge où se fait le pressurage.

Entre les deux moises qui servent de guides aux pilons en est une troisieme a b à laquelle sont fixées par un boulon des pieces de bois servant de cliquets pour arrêter & suspendre les pilons quand on veut suspendre leur effet; pour cela il y a une coche à la face latérale de chaque pilon dans laquelle, lorsqu'il est relevé un peu plus haut que les levées de l'arbre ne peuvent le conduire; une des pieces dont nous parlons vient s'engager & tient par ce moyen le pilon suspendu, ce qui permet de retirer les graines pulverisées de dedans les mortiers sans pour cela suspendre l'effet des autres parties de la machine, chaque pilon ayant son cliquet.

Les graines pulvérisées, ainsi qu'il vient d'être explique, & réduites en une espece de pâte, sont mises dans des sacs de crin qu'on appelle scoufins, pour être portées à la presse & en exprimer l'huile, ce qui se fait en cette sorte; aux extrémités X & AE des deux grosses pieces de bois, dans lesquelles sont creurees les mortiers, sont aussi pratiqués deux vuides ou auges dans lesquelles se fait le pressurage: on place un sac entre les deux plaques de fer 1, & un autre entre les deux autres plaques 5; on remplit le reste de l'auge avec des billots de bois 6, 7, dont les faces sont inclinées en talud, & dont la longueur est égale à la largeur de l'auge; on place aussi la piece 2 dont un des taluds s'applique contre la face en surptomb de la piece 6; cette piece 2 qui répond au - dessous du pilon R ne porte point au fond de l'auge; enfin contre ces pieces on applique quelques planches 44 pour remplir suffisammant le vuide de l'auge, & ne laisser au coin 3 qu'une place suffisante; on ôte ensuite le cliquet ou autre arrêt qui tient le pilon S suspendu; les levées Q de l'arbre horisontal H K relevent quatre fois à chaque révolution le pilon S dont les chûtes réitérées sur la tête du coin 3 le font entrer à force entre les calles ou échsses 4, 4, ce qui comprime latéralement les sacs & exprime l huile de la pâte qu'ils contiennent; cette huile s'éçoule par une ouverture pratiquée au fond de l'auge dans les vases destinés à la recevoir.

Lorsque le coin 3 est descendu au fond de l'auge on arrête le pilon S, & après que l'huile a cessé de couler, on desserre les sacs par le moyen du pilon R, qui agissant sur la partie étroite du coin renversé 2, dont la tête ne touche point au fond, repousse ce coin 2 jusqu'à ce que sa tête touche au fond de l'auge, ce qui desserre d'autant toutes les pieces dont elle est remplie, & permet de relever le coin 3; on arrête alors le pilon R; on remet le coin 2 en situation; on met deux ou plusieurs nouvelles éclisses 4, 4, qui s'appliquent contre celles qui y sont déjà placées, & entre lesquelles on replace le coin 3 que l'on fait entrer à force par l'action du pi on S comme auparavant, ce qui comprime de nouveau les sacs & en exprime une plus grande quantité d'huile: on réitere cette manoeuvre jusqu'à ce que l'huile cesse de couler, & on a la premiere huile ou l'huile vierge tirée sans feu.

Le marc que l'on retire de cette opération n'est pas encore si bien épuisé d'huile qu'il n'en reste encore beaucoup, mais si bien liée au marc que la plus forte expression ne sauroit l'en faire sortir; pour l'en retirer on met le marc dans des chaudieres établies sur des fourneaux de maçonnerie Voyez la fig. 2. Plan. suivante; ces chaudieres dont la concavité est

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.