ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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parce que cela prouve qu'elles ne sont point nées d'un adultere; les parens en sont aussi très - joyeux, & ils se complimentent sur ce qui, selon eux, est une marque infaillible de noblesse. Lorsque la lunacie se manifeste, on célebre ce phénomene par un festin auquel les filles des autres mirzas sont invitées, après quoi la lunatique est obligée de danser continuellement, pendant trois jours & trois nuits, sans boire, ni manger, ni dormir; & cet exercice la fait tomber comme morte. Le troisieme jour on lui donne un bouillon fait avec de la chair de cheval & de la viande. Après qu'elle s'est un peu remise, on recommence la danse, & cet exercice se réitere jusqu'à trois fois; alors la maladie est guérie pour toujours. Voyez Cantemir, Hist. ottomane. ( - )

MIS

MIS, s. m. (Hist. du bas Empire.) c'est, comme on le dit dans le Dictionnaire de Trévoux, le nom que l'on donnoit autrefois aux commissaires que les rois déléguoient dans les généralités, & qui répond en partie aux intendans de nos jours. On voit dans les vieux capitulaires, que Charles - le - Chauve nomma douze mis dans les douze missies de son royaume, on les appelloit missi dominici; sur quoi le P. d'Argone, sous le nom de Vigneul Marville, dit qu'un bibliothécaire ignorant rangea au nombre des missels un traité de missis dominicis, croyant que c'étoit un recueil des messes du dimanche. Ces commissaires informoient de la conduite des comtes, & jugeoient les causes d'appel dévolues au roi, ce qui n'a eu lieu cependant que sous la deuxieme race. Sous la troisieme ce pouvoir a été transféré aux baillifs & sénéchaux, qui depuis ont eu droit de juger en dernier ressort, jusqu'au tems que le parlement a été rendu sédentaire par Philippe - le - Bel. (D. J.)

Mis

Mis, (Jurisprud.) acte de mis, c'est une espece de procès - verbal qui est fait pour constater qu'une piece ou production a été mise au greffe, ou que le dossier ou sac contenant les pieces d'une cause a été mis sur le bureau; on donne aussi ce nom à l'acte par lequel on signifie à la partie adverse que cette remise a été faite. (A)

Mis

Mis, (Maréchal.) cheval bien ou mal mis, terme de manége, qui signifie bien ou mal dressé.

MISAINE ou MISENE

MISAINE ou MISENE, (Marine.) voile de misaine, c'est la voile que porte le mât de misaine. Voyez Voile, & ci - dessous Mat de misaine.

Misaine

Misaine, (Marine.) c'est le mât d'avant. Voyez Mat, il est posé sur le bout de l'étrave du vaisseau, est garni d'une hune avec son chouquet, de barres de hune, de haubans, & d'un étai. Planc. I. fig. 2. cotté 105. Cette derniere manoeuvre embrasse le mât au - dessous du chouquet; en passant au - travers de la hune, vient se rendre au milieu du mât de beaupré, où il y a une étrope avec une grande poulie amarrée: au bout de cet étai est une autre grande poulie, & dans cette poulie passe une manoeuvre qui sert à le rider.

La vergue de ce mât (fig 2. cotte 96.) qui y est jointe par son racage, est garnie d'une drisse qui passe dans deux poulies doubles, lesquelles sont amarrées au chouquet; de deux autres poulies doubles, qui servent à hisser la vergue, & à l'amener lorsqu'il est nécessaire; de deux bras, de deux balancines, de deux cargues - points, de deux cargues - fons, de deux cargues - boulines: pour l'intelligence de ceci, voyez tous ces mots.

Les bras passent dans deux poulies placées aux deux extrémités de la vergue: leurs dormans sont amarrés au grand étai; & à environ une brasse & demie au - dessous de ces dormans, il y a des poulies par où passent lesdits bras pour venir tomber sur le mileu du gaillard d'avant; ces bras servant à brassier ou tourner la vergue, tant à stribord qu'à bas - bord.

Les balancines (Pl. I. fig. 2. cotté 98.) passent dans le fond de la poulie du fond de la vergue, & de - là vont passer dans une autre poulie, qui est amarrée au - dessous du chouquet: elles servent à dresser la vergue, lorsqu'elle penche plus d'un côté que de l'autre.

Les cargues - points passent dans des poulies qui sont amarrées de chaque bord au tiers de la vergue, & viennent de - là dans d'autres poulies amarrées aux coins de la voile du mât, qui fait le sujet de cet article, & retournent de - là à la vergue où leurs dormans sont amarrés proche ses poulies.

Les cargues - fonds passent dans des poulies amarrées aux barres de hune, & viennent de - là amarrer leurs dormans au - bas de la ralingue.

Enfin les cargues - boulines passent dans des poulies amarrées aux barres de hune, & de - là passent par des poulies coupées, qui sont clouées sur la vergue.

Le mât de misaine est un mât de hune, qui passe dans ses barres, au milieu de sa hune & de son chouquet; ce mât de hune est garni d'une guinderésse, qui passe deux fois dans le pié du mat de hune, & dans deux poulies amarrées au chouquet: il a un dormant qui est amarré aussi au chouquet, & qui passe dans une poulie amarrée sur le pont, par laquelle on l'hisse: le pié de ce mât est posé dans l'endroit où passe une barre de fer, qui a environ sept pouces en quarré, on appelle cette barre la clef du mât de hune. Quand ce mât est laissé en son lieu, on passe cette clef dans le trou du pié du mât, & on l'arrête sur les barres de hune: ce second mât est garni de barres de haubans, de galaubans, d'un chouquet, & d'un étai; cet étai embrasse le mât en passant dans les barres de hune, va de - là jusqu'au mât de beaupré, un peu au - dessous de sa hune, où il est ridé avec un palan: il a encore une vergue avec une racage qui les joint ensemble.

Cette vergue a une itaque, une fausse itaque, & une drisse: l'itaque passe dans la tête du mât, audesious des barres; un de ses bouts est amarré à la vergue du petit humier, & à l'autre bout il y a une poulie, dans laquelle passe une fausse itaque, dont une extrémité vient en bas en - dehors du vaisseau, & s'amarre à un anneau: à l'autre extrémité est une poulie double, dans laquelle passe la drisse, en deux ou trois tours, qui sert à amener le petit hunier avec la vergue.

Le reste de la garniture de cette vergue consiste en deux bras, deux balancines, deux carguespointes, deux cargues de fond, deux cargues - boulines, deux écoutes: voici la position de ces pieces.

Les bras (Marine. Pl. I. fig. 2. cotté 91.) passent dans des poulies qui sont amarrées aux deux extrémités de la vergue, à deux bragues d'environ une brasse & demie de long: leurs dormans sont amarrés à l'étai du grand mât de hune, & passent dans des poulies amarrées au dessous d'eux à la distance d'environ une brasse: de - là ces dormans passent dans d'autres poulies qui sont amarrées au grand étai, d'où ils viennent tomber sur le gaillard d'avant.

Les balancines (cotté 89.) passent dans des poulies amarrées au - dessous des barres de ce mât de hune, & passent de - là dans des poulies amarrées aux extrémités de la vergue: leurs dormans sont amarrés au chouquet de ce mât, & venant ensuite le long des haubans du petit hunier, passent à travers de la hune de misaine, d'où coulant le long de ces haubans ils tombent sur le pont: ces balancines servent d'écoutes au petit perroquet.

Les cargues - points passent dans des poulies amarrées au tiers de la vergue, vont passer de - là dans deux poulies, qui sont amarrées au coin du petit hunier, retournent ensuite en haut proche les pou<pb->

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