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Les minutes des lettres de grande & petite chancellerie restent au dépôt de la chancellerie, où elles ont été délivrées. Celles des jugemens restent au gresse; celles des procès - verbaux de vente faite par les huissiers, celles des arpentages & autres semblables, restent entre les mains des officiers dont ces actes sont émanés.
Pour ce qui est des minutes des Notaires, voyez ce
qui en est dit au mot
Salignon en Dauphiné, que bien des gens appellent mal à propos, saligdon, d'azur au chevron miparti d'or & d'argent.
Les Espagnols s'en servent comme d'une très bonne milice pour la guerre de montagnes, parce qu'ils sont accoutumés dès l'enfance à grimper sur les rochers. Mais hors de là, ce sont de très - mauvaises troupes.
Cette ville est fort peuplée, quoiqu'elle n'ait ni bonne eau ni manufacture, mais la cour y fait sa résidence: à la réserve du palais & des mosquées, il n'y a point d'autres édifices publics. On y garde les esclaves chrétiens, pour lesquels le roi d'Espa<cb->
Miquénès est à 17 lieues de Salé, à 20 de Mamore, & à 5 des montagnes du grand Atlas. Ptolomée la place à 7. 50. de long. & à 34. 15. de lat. sous le nom de Silda, qui a depuis été changé en celui de Miquenés. (D. J.)
Miracle dans un sens plus exact & plus philosophique signifie un effet qui n'est la suite d'aucune des lois connues de la nature, ou qui ne sauroit s'accorder avec ces lois. Ainsi un miracle étant une suspension de quelqu'une de ces lois, il ne sauroit venir d'une cause moins puissante que celle qui a établi elle - même ces lois.
Les Théologiens sont partagés sur la notion du vrai miracle: M. Clarke, dans son traité de l'existence de Dieu, tome III. chap. xix. définit le miracle un événement singulier produit contre le cours ordinaire régulier & unitorme des causes naturelles, par l'intervention de quelque être intelligent supérieur à l'homme.
M. l'abbé Houteville, dans son traité de la religion Chrétienne, prouvée par les faits, Liv. I. ch. v. dit que le miracle est un résultat de l'ordre général de la méchanique du monde, & du jeu de tous ses ressorts. C'est, ajoute - t - il, une suite de l'harmonie des lois générales que Dieu a établies pour la conduite de son ouvrage; mais c'est un effet rare, surprenant, qui n'a point pour principe les lois générales, ordinaires, & connues, qui surpasse l'intelligence des hommes, dont ils ignorent parfaitement la cause, & qu'ils ne peuvent produire par leur industrie. Il appuie cette idée sur ces deux passages de saint Augustin, nec enim ista (miracula) cum fiunt, contra naturam fiunt, nisi nobis quibus aliter naturoe cursus innotuit, non autem Deo cui hoc est naturoe quod fecerit. De Genesi, ad litter. lib. V. cnp. xiij. & dans le liv. XXI. de la cité de Dieu, chap. viij. quomodo est contra naturam quod Dei fit voluntate, cum voluntas tanti utique conditoris conditoe cujusque rei natura sit? Portentum ergo fit non contra naturam, sed contra quam est nota natura.
L'idée commune qu'on a d'un vrai miracle, dit le P. Calmet, dans sa dissertation sur les vrais & les faux miracles, est que c'est un effet qui surpasse les regles ordinaires de la nature: comme de marcher sur les eaux, de ressusciter un mort, de parler tout - à - coup une langue inconnue, &c. Un faux miracle au contraire est un effet qui paroît, mais qui n'est pas au - dessus des lois ordinaires de la nature.
Un théologien moderne distingue le miracle pris
dans un sens populaire, le miracle pris dans un sens
général, & le miracle pris dans un sens plus propre
& plus étroit. Il définit le premier avec saint Au<pb->
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