ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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cial qui n'est pas absolument étranger à leur vertu médicamenteuse. (b)

MÉDICAMENTEUSE, Pierre

MÉDICAMENTEUSE, Pierre. Voyez sous le mot Pierre, pierre médicamenteuse.

MÉDICAMENTEUX

MÉDICAMENTEUX, (Régule d'antimoine.) Voyez Régule médicinal, sous le mot Antimoine.

MÉDICINAL

MÉDICINAL, adj. (Gram.) qui a quelque propriété relative à l'objet de la Médecine. C'est en ce sens qu'on dit une plante médicinale, des eaux médicinales.

Medicinales

Medicinales, Heures, (Malad.) on nomme ainsi les tems du jour que l'on estime propres à prendre les médicamens ordonnés par les Médecins. On en reconnoît ordinairement quatre; savoir, le matin à jeun, une heure environ avant le dîner, quatre heures environ après dîner, & enfin le tems de se coucher: voilà à - peu - près comme on regle les momens de prendre des médicamens dans les maladies qui ne demandent pas une diette austere, telles que les fievres intermittentes, les maladies chroniques; mais dans les maladies aiguës, les tems doivent être réglés par les symptômes & l'augmentation de la maladie, sans aucun égard aux heures médicinales. Outre cela, lorsqu'un malade dort & repose d'un sommeil tranquille, il ne faut pas le tirer de son sommeil pour lui faire prendre une potion ou un bol.

Les heures médicinales dépendent encore de l'action & de la qualité des remedes, comme aussi du tempérament des malades & de leur appétit, de leur façon de digérer, & de la liberté ou de la paresse que les différens organes ont chez eux à exercer leurs fonctions.

MÉDICINIER

MÉDICINIER, s. m. (Ricinoides Botan.) genre de plante à fleur en rose qui a plusieurs pétales disposés en rond, & soutenus par un calice composé de plusieurs feuilles, & stérile. L'embryon nait sur d'autres parties de la plante, il est enveloppé d'un calice, & devient dans la suite un fruit partagé en trois capsules, remplies d'une semence oblongue. Tournefort, inst. rei appendix herb. Voyez Plante.

Medicinier

Medicinier, (Botan.) Pignon, en latin vanrheedia folio sub rotundo, fructu luteo. Arbusce de l'Amérique dont le bois est fibreux, coriace, mol & léger; ses branches s'entrelacent facilement les unes dans les autres, elles sont garnies de feuilles larges, presque rondes, un peu anguleuses à leur extrémité & sur les côtes; ces feuilles sont attachées à de longues queues, qui étant séparées des branches, répandent quelques gouttes d'un suc blanchâtre, visqueux, causant de l'âpreté étant mis sur la langue, & formant sur le linge de très - vilaines taches rousses qui ne s'en vont point à la lessive; cet arbre s'emploie à faire des hayes & des clôtures de jardin. Les fleurs du medicinier viennent par bouquets; elles sont composées de plusieurs pétales d'une couleur blanchâtre, tirant sur le verd, disposées en espece de rose & couvrant un pistil qui se change en un fruit rond, de la grosseur d'un oeuf de pigeon, couvert d'une peau épaisse, verte, lisse, & qui jaunit en mûrissant: ce fruit renferme deux & quelquefois trois pignons oblongs, couverts d'une petite écorce noire un peu chagrinée, seche, cassante, renfermant une amande très - blanche, très - délicate, ayant un goût approchant de celui de la noisette, mais dont il faut se méfier; c'est un des plus violens purgatifs de la nature, agissant par haut & par bas. Quelques habitans des îles s'en servent pour leurs négres & même pour eux; quatre ou cinq de ces pignons mangés à jeun & précipités dans l'estomac par un verre d'eau, produisent l'effet de trois ou quatre grains d'émétique. On peut en tirer une huile par expression & sans feu, dont deux ou trois gouttes mises dans une tasse de chocolat ne lui communiquent aucun goût, & purgent aussi - bien que les pignons; mais cette épreuve ne doit être tentée que par un habile & très prudent médecin. M. le Romain.

Medicinier

Medicinier d'Amérique, (Botan. exot.) Voyez Ricin & Ricinoide d'Amérique. (Boran.)

Medicinier

Medicinier d'Espagne, (Botan. exot.), voyez la description de cette plante sous le mot Ricin. Voyez Pignon d'Inde.

Medicinier

Medicinier, (Mat. méd.) Ricinoide, ricin d'Amérique, pignon de Barbarie.

La graine de cette plante est un purgatif émétique des plus violens même à une très - foible dose; par exemple, à celle de trois ou quatre de ces semences avalées entieres: ensorte qu'on ne peut guères l'employer sans danger. Voyez Purgatif.

On retire de ces semences une huile par expression, que les auteurs assurent être puissamment résolutive & discussive. L'infusion des feuilles de médicinier est aussi un puissant émétique, dont les négres font usage en Amérique. (B)

Medicinier

Medicinier d'Espagne, (Mat. méd.) Voyez Pignon d'Inde.

MÉDIE

MÉDIE, (Géog. anc.) Media, grand pays d'Asie, dont l'etendue a été fort différente, selon les divers tems.

La Médie fut d'abord une province de l'empire des Assyriens, à laquelle Cyaxares joignit les deux Arménies, la Cappadoce, le Pont, la Colchide & l'Ibérie: ensuite les Scythes s'emparerent de la Médie, & y régnerent vingt - huit ans. Après cela les Médes se délivrerent de leur joug; enfin, la Médie ayant été confondue de nouveau dans l'empire de Cyrus, on, ce qui est la même chose, dans la monarchie des Perses, tomba sous la puissance d'Alexandre. Depuis les conquêtes de ce prince, on distingua deux Médies, la grande & la petite, autrement dite la Médie Atropatène.

La grande Médie, province de l'empire des Perses, étoit bornée au nord par des montagnes qui la séparoient des Cadusiens & de l'Hyrcanie: elle répond, selon M. de l'Isle, à l'Arac Agémie, au Tabristan & au Laurestan d'aujourd'hui.

La Médie Atropatène, ainsi nommée d'Atropatos qui la gouverna, avoit au nord la mer Caspienne, & au levant la grande Médie, dont elle étoit séparée par une branche du mont Zagros. Cette petite Médie répond présentement à la province d'Adirbeitzan, & à une lisiere habitée par les Turcomans, entre les montagnes de Curdistan & l'Irac - Agémie. (D. J.)

Medie

Medie, (Pierre de) lapis medus ou medinus, (Hist. nat.) pierre fabuleuse qui, dit - on, se trouvoit chez les Médes; il y en avoit de noires & de vertes; on lui attribuoit différentes vertus merveilleuses, comme de rendre la vûe aux aveugles, de guérir la goutte en la faisant tremper dans du lait de brebis, &c. Voyez Boéce de Boot.

MÉDIMNE

MÉDIMNE, s. m. (Mesur. antiq.) MEDI/MNOS2; c'étoit une mesure de Sicile, qui selon Budée, contient six boisseaux de blé, & qui revient à la mesure de la mine de France; mais j'aime mieux en traduisant les auteurs grecs & latins, conserver le mot medimne, que d'employer le terme de mine qui est équivoque. M. l'abbé Terrasson met toujours médimne dans sa traduction de Diodore de Sicile. (D. J.)

MÉDINA - CÉLI

MÉDINA - CÉLI, (Géog.) en latin Methymna coelestis, ancienne ville d'Espagne dans la vieille Castille, autrefois considérable, & n'ayant aujourd'hui que l'honneur de se dire capitale d'un duché de même nom, érigé en 1491. Elle est sur le Xalon, à 4 lieues d'Espagne N. E. de Siguença, 20 S. O. de Sarragosse. Long. 15. 26. lat. 41. 15. (D.J.)

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