ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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nutres. Ceux quitont gagné par demande en couleur simple, reçoivent six jettons chacun de chaque joueur, & chacun une fiche; s'ils perdent par remise, ils perdent quatre jettons de consolation, & six si c'est par codille. Si le roi appellé fait deux mains, il ne doit point payer ni bête, ni consolation: ceux qui gagnent dans la couleur favorite par demande simple, se font payer chacun douze jettons des deux autres joueurs; ils en donnent huit s'ils perdent par remise, & douze par codille.

Celui qui a gagné avec le médiateur, doit recevoit seize jettons de chacun; s'il perd par remise, il en doit donner quatorze à chacun, & seize par codille. Celui qui a gagné en jouant dans la couleur favorite avec le médiateur, doit recevoir de chaeun trente - deux jettons, & doit en donner vingt - huit à chaque joueur s'il perd par remise, & trente - deux par codille.

Celui qui a gagné un sans - prendre dans une autre couleur que la favorite, doit recevoir vingt - six jettons de chacun; s'il perd par codille, il payera pareil nombre à tous les joueurs, & vingt - quatre par temise.

Celui qui gagne sans - prendre dans la couleur savorite, doit recevoir cinquante - deux jettons de chacun; il en paye pareil nombre aux joueurs s'il perd codille, & quarante - huit s'il perd par remise: pour la vole en couleur simple deux fiches, en favorite quatre; pour la vole avec le médiateur en simple trois fiches, & six en favorite, pour la vole & le sans prendre ordinaire quatre fiches, en couleur savorite huit fiches. On paye deux jettons pour chaque matador, & quatre en couleur favorite. Il y a des maisons où l'on paye deux fiches pour spadille, & une pour chacun des autres matadors. Il y a même des personnes qui ne comptent point les matadors, & qui veulent que l'on donne une fiche pour tous ceux qu'on peut avoir, & deux quand on les a dans la couleur favorite. Il faut encore observer qu'on peut jouer le médiateur & annoncer la vole, & que celui qui demande le médiateur & annonce la vole, doit l'emporter sur celui qui a demandé le médiateur sans l'annoncer, parce qu'il est à présumer que celui qui annonce ainsi la vole, doit avoir dans son jeu de quoi faire neuf levées, ou tout au - moins huit avec une dame dont il demande le roi, & parce qu'il risque de perdre la vole annoncée, si son roi est coupé, comme cela peut arriver; de même celui qui peut entreprendre la vole avec le secours d'un médiateur, doit l'emporter sur celui qui a de quoi jouer sans prendre. Quant aux bêtes & à leurs payemens, rien de plus facile à concevoir; toute bête augmente de vingt - huit sur celle qui est déja faite; la premiere, par exemple, est vingt - huit; la seconde, de cinquante - six; la troisieme, de quatre - vingt - quatre, & ainsi des autres. La plus haute se paye toujours la premiere. Ce jeu, comme on le voit, étant bien mené & bien entendu, ne peut être que fort amusant.

MÉDIATION

MÉDIATION, s.f. (Géom.) selon certains auteurs anciens d'arithmétique, est la division par 2, ou lorsqu'on prend la moitié de quelque nombre ou quantité. Ce mot n'est plus en usage: on se sert plus communément de celui de bipartition, qui n'est pas lui - même trop ufité; & lorsqu'il s'agit de lignes, on dit bissection. Voyez Bissection.

MEDICAGO

MEDICAGO, (Botan.) genre de plante à fleur papilionacée; le pistil sort du calice, & devient, quand la fleur est passée, un fruit plat, arrondi, en forme de faux, & qui renferme une semence àpeu - près de la figure d'un rein. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

M. de Tournefort compte quatre especes de ce genre de plante, dont la plus commune se nomme medicago, annuca, trifolii facie. Les feuilles naissent au nombre de trois sur une queue, commaie au treffle ordinaire; sa fleur est légumineuse, soutenue par un cornet, dentelée; lorsque cette fleur est passée, le pistil devient un fruit applati, plus large que l'ongle du pouce, coupé en fraise, & composé de deux lames appliquées l'une sur l'autre, qui renferment quelques semences de la figure d'un petit rein. (D. J.)

MÉDICAL

MÉDICAL, adj. (Gramm.) qui appartient à là Médecine: ainsi l'on dit matiere médicale, & l'on entend par cette expression la collection de toutes les substances que la Médecine emploie en médicamens. L'étude de la matiere médicale est une branche tres - importante de la Médecine. Les Médecins étrangers me semblent plus convaincus de cette vérité que les nôtres.

MÉDICAMENT

MÉDICAMENT, s.m. (Thérapeutique.) ou REMEDE; ces deux mots ne sont cependant point toujours synonymes. Voyez Remede.

On appelle méditament toute matiere qui est capable de produire dans l'animal vivant des changemens utiles; c'est - à - dire propres à rétablir la santé, ou à en prévenir les dérangemens, soit qu'on les prenne intérieurement, ou qu'on les applique extérieurement.

Cette diversité d'application établit la division générale des médicamens en externes & en internes. Quelques pharmacologistes ont ajouté à cette division un troisieme membre; ils ont reconnu des médicamens moyens: mais on va voir que cette derniere distinction est superflue. Car ce qui fonde essentiellement la différence des médicamens internes & des externes, c'est la différente étendue de leur action. Les internes étant reçus dans l'estomac, & étant mis ainsi à portée de passer dans le sang par les voies du chyle, & de pénétrer dans toutes les routes de la circulation, c'est - à - dire jusque dans les plus petits organes & les moindres portions des liqueurs, sont capables d'exercer une opération généraie, d'affecter immédiatement la machine entiere. Les externes se bornent sensiblement à une opération particuliere sur les organes extérieurs, ils ne méritent véritablement ce titre, que lorsque leur opération ne s'étend pas plus loin; car si l'on introduit par les pores de la peau un remede qui pénétre, par cette voie, dans les voies de la circulation, ou seulement dans le système parenchymateux & cellulaire; ou si un remede appliqué à la peau, produit sur cet organe une affection qui se communique à toute la machine, ou à quelque organe intérieur, ce medicament se rapproche beaucoup du caractere propre des médicamens internes. Ainsi les bains, les frictions & les fumigations mercurielles, les vésicatoires, la fomentation avec la décoction de tabac qui purge ou fait vomir, ne sont pas proprement des temedes externes, ou du moins ne méritent ce nom que par une circonstance peu importante de leur administration. Il seroit donc plus exact & plus lumineux de distinguer les remedes, sous ce point de vûe, en universels, & en topiques ou locaux. Les médicamens appellés moyens se rangeroient d'eux - mêmes sous l'un ou sous l'autre chef de cette division. On a ainsi appel'é ceun qu'on portoit dans les diverses cavités du corps qui ont des orifices à l'extérieur; les lavemens, les gargarismes, les injections dans la vulve, dans l'uretre, les narines, &c. étoiont des médicamens moyens. Il est clair que si un lavement, par exemple, purge, fait vomir, reveille d'une affection soporeuse, &c. il est remede universel; que si au contraire il ne fait que ramollir des excrémens samassés & durcis dans les gros intestins, déterger un uloere de ces parties, &c. il est véritablement topiqué.

Une seconde division des médecamens, c'est celle

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