ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 10:369

spécifiés dans l'acte. Il suffit que leur système puisse être de quelque avantage au public, pour que les commissaires ayent le droit de leur assigner une récompense proportionnée au mérite de leur travail.

Mer de Tibériade

Mer de Tibériade, (Géog.) & dans S. Matthieu, c. iv. V. 18. mer de Galilée, à cause que la Galilée l'enveloppoit du côté du nord & de l'orient. On la nomme encore lac de Génézareth, ou de Génézar. Ce n'est en esset qu'un petit lac auquel Joseph, de bello judaïc. I. III. c. xviij. donne environ douze milles de longueur, & deux de largeur; son cau étoit fort poissonneuse. S. Pierre, S.André, S. Jacques, & S. Jean, qui étoient pêcheurs, exercoient leur métier sur ce lac. Notre Seigneur y étoit souvent, Matth. xv. 29. Marc, j. 16. Jean, vj. 1. Luc, vj. Le Jourdain entroit dans ce lac, & en sortoit ensuite; mais il alloit se perdre dans le lac Asphaltide.

Mer de Toscane

Mer de Toscane, (Géog.) partie de la mer Méditerranée, le long des côtes occidentales d'Italie, depuis la riviere de Gènes jusqu'au royaume de Naples. Elle baigne les états du grand - duc, & l'état du saint siége de ce côté - là. On y trouve l'île d'Elbe & quelques autres.

Mer Vermeille

Mer Vermeille, (Géog.) grand golfe de l'Amérique septentrionale dans la mer du Sud, au midi occidental du nouveau Mexique, au couchant de la nouvelle Espagne, & au couchant septentrional de la presqu'ile de Californie. M. de Lisle & le P. Kino, jésuite, qui a fait le tour de cette mer, en ont donné la carte.

Mer Verte

Mer Verte, (Géog.) les Géographes orientaux appellent ainsi la mer qui baigne les côtes de Perse & celles d'Arabie.

Mer de Zabache

Mer de Zabache, (Géog.) nom moderne de la mer, que les anciens ont appellée Palus méotide. Voyez ce mot. (D. J.)

MERA

MERA, (Hist. nat. Botan.) arbre de l'île de Madagascar, dont la feuille est semblable à celle de l'olivier. Son bois est très - dur, le coeur en est jaune, il n'a aucune odeur.

MÉRAN

MÉRAN, (Géog.) ancienne ville d'Allemagne, dans le Tirol, capitale de l'Estchland, sur le bord de l'Adige, à 5 lieues N. O. de Bolzano. Long. 28. 28. lat. 46. 35.

MERAGUE

MERAGUE ou MÉRAGA, (Géog.) ville de Perse dans l'Azerbiane, renommée par l'excellence des fruits de son terroir. Long. 79. 5. lat. 37. 40.

MERCANTILLE

MERCANTILLE, adj. (Comm.) ce qui a rapport à la profession de marchand. Ainsi on dit qu'un homme est de profession mercantille, pour exprimer qu'il se mêle de marchandise & de commerce. On dit aussi arithmétique mercantille, pour distinguer celle qui n'est propre qu'aux marchands, d'avec celle des géometres, algébristes, &c. Diction. du Comm.

MERCANTILLEMENT

MERCANTILLEMENT, adv. (Comm.) se dit d'une maniere mercantille. On l'emploie en ce sens dans le commerce. Il parle, il écrit, il s'exprime mercantillement, pour dire qu'il s'exprime selon les maximes, les usages & avec les termes affectés aux négocians. Dict. du Comm.

MERCANTISTE

MERCANTISTE, s. m. (Comm.) terme dont on se sert quelquefois pour signifier un marchand. Voyez Marchand.

MERCANTORISTE

MERCANTORISTE, adj. (Comm.) il se dit de la maniere de parier d'un marchand. Ce style est mercantoriste, c'est - à - dire, plein d'expressions familieres & affectées aux marchands. Dict. de Comm.

MERCELOT ou MERCEROT

MERCELOT ou MERCEROT, s. m. (Comm.) petit mercier qui étale aux foires de village, ou qui porte à la campagne une balle ou panier de menue mercerie sur son dos, ou dans les rues de Paris une manette pendue à son cou & remplie de peignes, couteaux, ciseaux, sifflets & autres petites marchandises ou jouets d'enfans, qui se vendent à bon marché. Dict. de Comm.

MERCENAIRE

MERCENAIRE, s. m. (Gramm.) s'il est pris comme une modification de l'ame, il signifie un caractere inspiré par un intérêt sordide, soit dans les mêmes sens qu'on dit des actions, des discours, des amitiés, des amours mercenaires.

Mercenaire se dit de tout homme dont on paye le travail. Il y a dans l'état des métiers qui sembleroient ne devoir jamais être mercenaires; ce sont ceux que récompense la gloire ou même la considération.

Machiavel prétend que les peuples sont corrompus sans ressource quand ils sont obligés d'entretenir des soldats mercenaires. Il est possible que les grands états s'en passent. Avant François I. il n'y avoit point eu en France des corps armés & stipendiés en tout tems. Si le citoyen ne veut pas être opprimé, il faut qu'il soit toujours en état de défendre lui - même ses biens & sa liberté. Depuis un siecle les troupes mercenaires ont été augmentées à un excès dont l'histoire ne donne pas d'idée. Cet excès ruine les peuples & les princes, il entretient en Europe entre les puissances une défiance qui fait plus entreprendre de guerres que l'ambition, & ce ne sont pas là les plus grands inconveniens du grand nombre des troupes mercenaires.

MERCERIE

MERCERIE, s. f. (Comm.) commerce de presque toutes sortes de marchandises. Un mercier est marchand de tout & faiseur de rien. Ce corps est tres nombreux; c'est le troisieme des six corps marchands: il a été établi en 1407, par Charles VI.

MERCEZ

MERCEZ, (Géogr.) riviere des Pays - bas dansle Brabant. Elle prend sa source dans le comté de Hockstratten, & se perd dans la mer vis - à - vis l'île d'Overelakée.

MERCIER

MERCIER, s. m. (Gramm. Comm.) marchand qui ne fait rien & qui vend de tout. Voyez l'article Mercerie.

MERCIE

MERCIE, (Géog.) grande contrée d'Angleterre, qui eut anciennement le titre de royaume. Il porta d'abord le nom de Middel - Angles, c'est - à - dire Anglois mitoyens. Crida, le premier de ses rois, fut couronné en 584.

Le royaume de Mercie étoit borné au nord par l'Humber, qui le séparoit du Northumberland. Il s'étendoit du côté du couchant jusqu'à la Saverne, au - delà de laquelle étoient les Bretons, ou Gallois. Du côté du midi, la Tamise le séparoit des trois royaumes saxons, de Kent, de Sussex & de Wessex; ainsi la Mercie étoit gardée de trois côtés par trois grandes rivieres qui se jettoient dans la mer, & elles servoient comme de bornes à tous les autres royaumes par quelqu'un de ses côtés; c'est ce qui lui fit donner le nom de Mercie, du mot saxon merck, qui signifie borne.

On comptoit entre les principales villes de la Mercie, Lincoln, Nottinghan, Warwick, Leicester, Coventry, Lichfield, Northampton, Worcester, Glocester, Darby, Chester, Shrewsbury, Stafford, Oxford & Bristol.

Ce royaume le plus beau & le plus considérable de l'heptarchie, subsista sous dix - sept rois, jusqu'en 827, qu'Ecbert en fit la conquête.

MERCOEUR

MERCOEUR, (Géog.) en latin moderne Mercorium, petite ville de France en Auvergne, avec titre de duché érigé en 1569 par Charles IX. en faveur de Nicolas de Lorraine. M. le prince de Conti en est aujourd'hui le seigneur. Mercoeur est situé au pié des montagnes près d'Ardes, à 8 lieues de Clermont. Long. 20. 45. lat. 45. 46. (D. J.)

MERCREDI

MERCREDI, s. m. (Chron. & Astrol.) est le quatrieme jour de la semaine chrétienne, & le cinquieme de la semaine des Juifs. Il étoit consacré à Mer<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.