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Le maréchal général des logis de l'armée est en titre d'office, mais le titulaire de cette charge n'en fait pas toujours les fonctions: le roi nomme souvent pour l'exercer un brigadier, un maréchal de camp ou un lieutenant général. Celui qui est chargé de cet important emploi, doit avoir une connoissance parfaite du pays où l'on fait la guerre; il ne doit rien négliger pour l'acquérir. Ce n'est qu'à force d'usage & d'attention, dit M. le maréchal de Puységur sur ce sujet, qu'on peut y parvenir; que l'on apprend à mettre en auvre dans un pays tout ce qui est praticable pour faire marcher, camper & poster avantageusement des armées, les faire combattre, ou les faire retirer en sûreté.
Comme tous les mouvemens de l'armée concernent le maréchal général des logis, il faut qu'il soit instruit des desseins secrets du général, pour prendre de bonne heure les moyens nécessaires pour les exécuter. Quoique cet officler n'ait point d'autorité sur les troupes, la relation continuelle qu'il a avec le général pour tous les mouvemens de l'armée, lui donne beaucoup de considération, sur - tout, dit M. de Feuquiere, lorsqu'il est entendu dans ses fonctions.
Le maréchal des logis doit faire souvent la visite dans les tentes, pour voir si les cavaliers ne découchent point, & s'ils ont le soin qu'il faut de leur équipage. C'est lui qui porte l'ordre aux officiers de sa compagnie; il doit être pour ainsi dire l'espion du capitaine, pour l'avertir exactement de tout ce qui se passe dans sa compagnie. Lorsqu'il s'agit de faire quelque distribution aux cavaiiers, soit de pain ou de fourrage, c'est le maréchal de logis qui doit les conduire au lieu où se fait la distribution.
Les instrunens du maréchal sont les flammes, la lancette, le bistouri, la feuille de sauge, les ciseaux, les renettes, la petite gouge, l'aiguille, les couteaux & les boutons de feu, le brûle - queue, le fer à compas, l'esse de feu, la marque, la corne de chamois, le boétier, la corne de vache, la cuiller de fer, la seringue, le pas - d'âne, le leve - sole, la spatule, &c. Voyez tous ces instrumens aux lettres & aux figures qui leur conviennent.
Les jurés & gardes de la communauté des maréchaux se choisissent entre les anciens & les nouveaux. Deux d'entr'eux sont renouvellés chaque année, & pris parmi ceux qui ont été deux ans auparavant maîtres de la confrairie de S. Eloi prtron de la communauté, & encore auparavant bâtonniers de la même confrairie.
Chaque maitre ne peut avoir qu'un apprentif outre ses enfans: l'apprentissage est de trois ans.
Tout maréchal a son poinçon dont il marque son ouvrage, & dont l'empreinte reste sur une table de plomb déposée au châtelet.
Avant d'être reçus maîtres, les apprentifs font chef - d'oeuvre, & ne peuvent tenir boutique avant l'âge de 24 ans; permis néanmoins aux enfans de maitres, dont les peres & meres seront morts, de la lever à dix huit ans.
Aucun maître, de lettres, ne peut entrer en jurande, qu'il n'ait tenu boutique douze ans.
Il n'appartient qu'aux seuls maréchaux de priser & estimer les chevaux & bêtes chevalines, & de les faire vendre & acheter, même de prendre ce qui leur sera volontairement donné pour leurs peines par les vendeurs & acheteurs, sans pouvoir y être troublés par aucuns soi - disans courtiers ou autres.
Quand le mouvement de l'eau est contraire au
vent, on dit que la marée porte au vent. Quand on a
le cours de l'eau & le vent favorables, on dit qu'on
a ent & marée. Quand le cours de l'eau est rapide,
on l'appelle forte marée. On dit attendre les marées
dans un parage ou dans un port, quand on mouille
l'ancre; ou qu'on entre dans un port pendant que
la marée est contraire, pour remettre à la voile avec
la marée suivante & favorable. On dit refouler la marée, quand on suit le cours de la marée, ou qu'on
fait un trajet à la faveur de la marée. On appelle la
merée, marée & demie, quand elle dure trois heures
de plus au largue, qu'elle ne fait aux bords de la
mer: Et quand on dit de plus, cela ne signifie point
que la marée dure autant d'heures de plus; mais que
si par exemple, la maree est haute aux bords de la
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