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La maniere de résoudre ces six problèmes seroit
d'un trop grand détail; il suslit d'in jiquer où l'on
peut les trouver, & d'ajouter un mot sur les discussions
que la théorie de la manoeuvre a exeitces entre les
savans. Les anciens ne connoiuoient point cet art.
André Doria génois, qui commandoit les galeres
de France sous François I, fixa la naissance de la
manoeuvre par une pratique toute nouvelle: il connut
le premier qu'on pouvoit aller sur mer par un
vent presque opposé à la route. En dirigeant la
proue de son vaisseau vers un air de vent, voisin
de celui qui lui étoit contraire, il dépassoit plusieurs
navires, qui bien loin d'avancer ne pouvoient que
rétrograder, ce qui étonna tellement les navigateurs
de ce tems, qu'ils crurent qu'il y avoit quelque
chose de surnaturel. M
Le pere Pardies jésuite, est le premier qui ait essayé de la soumettre à des lois: cet essai fut adopté par le chevalier Renau, qui, aidé d'une longue pratique à la mer, établit une théorie très - belle sur ces principes; elle fut imprimee par ordre de Louis XIV. & reçûe du public avec un applandissement géneral.
M. Huyghens attaqua ces principes & forma des objections, qui surent repoussées avec force par le chevalier Renau; mais ce dernier s'etant trompé dans les principes, on reconnut l'erreur, & les marins savans virent avec douleurtomber par ce moyen une théorie qu ils se préparoient de réduire en pratique.
M. Bernouilli prit part à la dispute, reconnut quelques méprises dans M. Huyghens, sçut les éviter, & publia en 1714. un hvre intitulé, essai d'une nouvelle théorie de la manoeuvre des vaisseaux. Les savans accueillirent cet ouvrage, les marins le trouverent trop profond, & les calculs analy tiques dont il étoit chargé le rendoit d'un accès trop difficile aux pilotes.
M. Pitot de l'académie des sciences, travaillant sur les principes de M. bernouilii, calcula des tables d'une grande utilite pour la pratique, y ajouta plusieurs choses neuves, & publia son ouvrage en 1731, sous le titre de la théorie des vaisseaux réduite en pratique. Enfin, M. baverien coilnu par plusieurs ouvrages, a pubne en 1745 une nouvelle théorie à la portée des priores. MM. Bougaer & de Gensane l'ont critiquée, & si a répondu; c'est dans tous ces ouvrages qu'on peut puiser la theorie de la manoeuvre, que les marins auront toujours beaucoup de peine à allier avec la pratique.
On éistingue les manoeuvres en manauvres coulan -
Mamoeuvres courantes, sont celles qui passent sur des poulies, comme les bras, les bousines, &c. & qui servent à manoeuvrer le vaisseau à tout moment.
Manoeuvres dormantes, sont les cordages fixes, comme l'itaque, les haubans, les galoubans, les etais, &c. qui ne passent pas par des poulies, ou qui ne se manoeuvrent que rarement.
Manoeuvres à queue de rat qui vont en diminuant, & qui par consequent sont moins garnies de cordon vers le bout, que dans toute leur longueur.
Manoeuvres en bande, manoeuvres qui n'étant ni tenues, ni amarees, ne travaillent pas.
Manoeuvres majors, ce sont les gros cordages, tels que les cables, les haussieres, les étais, les grelins, &c.
Manoeuvres passées à contre, manoeuvres qui sont passées de l'arriere du vaisseau à l'avant, comme celle du mat d'artimon.
Manoeuvres passées à tour, manoeuvres passées de
l'avant du vaisseau à l'arriere, comme les cordages
du grand mât & ceux des mâts de beaupré & de
misaine. Voyez
Manoeuvre basse, manoeuvre qu'on peut faire de dessus le pont.
Manoeuvre haute, qui se fait de dessus les hunes, les vergues & les cordages.
Manoeuvre grossé, c'est le travail qu'on fait pour embarquer les cables & les canons, & pour mettre les ancres à leur place.
Manoeuvre hardie, manoeuvre périlleuse & difficile.
Manoeuvre fine, c'est une manoeuvre prompte & délicate.
Manoeuvre tortue, c'est une mauvaise manoeuvre.
Ce mot est formé des mots grecs
Le manometre differe du barometre en ce que ce
dernier ne mesure que le poids de l'atmosphere ou de
la colonne d'air qui est au - dessus, au lieu que le premier
mesure en même tems la densité de l'air dans
lequel il se trouve; densité qui ne dépend pas seulement
du poids de l'atmosphere, mais encore de
l'action du chaud & du stoid, &c. Quoi qu'il en soit,
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