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Les asperges à l'huile demandent encore moins de façon: on les fait cuire à l'eau; on les égoutte, & on les met sur un plat: on a dans une sauciere du vinaigre, de l'huile & du sel, dont chacun se sert.
L'asperge ordinaire, asparagus sativa, C. B. contient beaucoup d'huile & de sel essentiel; on se sert en Medecine de sa semence & de sa racine.
La racine est apéritive, propre à chasser la pierre & le gravier des reins, pour lever les obstructions du mesentere, de la rate, de la matrice, & des reins. C'est un apéritif des plus chauds: on la met au nombre des cinq racines apéritives majeures.
Les baies rouges, seches & en poudre, sont u>iles dans la dyssenterie & le crachement de sang.
L'asperge sauvage est odorante, & contient un suc glutineux qui donne une couleur rouge au papier bleu: son suc approche du tartre vitriolé, dissous dans beaucoup de phlegme. La racine est tempérante & apéritive. (N)
C'est l'action d'asperger, d'arroser, ou de jetter
cà & là avec un goupillon, ou une branche de quelqu'arbrisseau, de l'eau ou quelqu'autre fluide. Voy.
Ce terme est principalement consacré aux cérémonies de la religion, pour exp>imer l'action du prêtre lorsque dans l'église il répand de l'eau benite fur les assistans ou sur les sépultures des fideles. La plûpart des bénédictions se terminent par une ou plusieurs aspersions. Dans les paroisses, l'aspersion de l'eau bénite précede tous les dimanches la grand'messe.
Quelques - uns ont soûtenu qu'on devoit donner le
baptême par aspersion; d'autres prétendoient que ce
devoit être par immersion; & cette derniere coûtume
a été assez long - tems en usage dans l'Eglise. On ne
voit pas que la premiere y ait été pratiquée. Voyez
On l'appelle ainsi à cause qu'on la conçoit comme
le support de toute l'épine. Ce mot est formé de la
particule privative
L'asphalte des Grecs est le bitume des Latins.
Le bitume de Judée est solide & pesant, mais facile à rompre. Sa couleur est brune, & même noire; il est luisant, & d'une odeur résineuse très - forte, surtou lorsqu'on l'a échauffé: il s'enflamme aisément; & il se liquéfie au feu. On trouve ce bitume en plusieurs endroits, mais le plus estimé est celui qui vient de la mer Morte, autrement appellé lac Asphaltique, dans la Judée.
C'est dans ce lieu qu'étoient autrefois Sodome & Gomorre, & les autres villes sur lesquelles Dieu fit tomber une pluie de soufre & de feu pour punir leurs habitans. Il n'est pas dit dans l'Ecriture - sainte que cet endroit ait été alors couvert d'un lac bitumineux; on lit seulement, au 27. & 28. versets du xix. chap. de la Genese, que le lendemain de cet incendie, Abraham regardant Sodome & Gomorre, & tout le pays d'alentour, vit des cendres enflammées qui s'élevoient de la terre comme la fumée d'une fournaise. On voit au xiv. chap. de la Gen. que les rois de Sodome, de Gomorre, & des trois villes voisines, sortirent de chez eux pour aller à la rencontre du roi Chodorlahomor, & des trois autres rois ses alliés pour les combattre, & qu'ils se rencontrerent tous dans la vallée des Bois, où il y avoit beaucoup de puits de bitume. Voyez aussi Tac. Hist. l. V. c. vj.
Il est à croire qu'il sort une grande quantité de bitume
du fond du lac Asphaltique; il s'éleve au - dessus,
& y surnage. Il est d'abord liquide, & si visqueux, qu'à
peine peut - on l'en tirer: mais il s'épaissit peu - à - peu,
& il devient aussi dur que la poix seche. On dit que
l'odeur puante & pénétrante que rend ce bitume est
fort contraire aux habitans du pays, & qu'elle abrege
leurs jours; que tous les oiseaux qui passent par - dessus
ce lac y tombent morts; & qu'il n'y a aucun
poisson dans ces eaux. Les Arabes ramassent ce bitu<pb->
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