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Les savans ne sont point d'accord sur l'origine des armoiries. Favyn prétend qu'elles ont été dès le commencement du monde; Segoin, du tems des enfans de Noé; d'autres, du tems d'Osiris, ce qui est appuyé par quelques passages de Diodore de Sicile; d'autres, du tems des Hébreux, parce qu'on a donné des armes à Moyse, à Josué, aux douze tribus, à Esther, à David, à Judith, &c. & d'autres, dès les tems héroïques, & sous l'empire des Assyriens, des Medes, & des Perses, s'appuyant sur Philostrate, Xenophon & Quinte - Curse. Quelques - uns prétendent qu'Alexandre régla les armoiries & l'usage du Blason. Le P. Monet veut qu'elles ayent commencé sous l'empire d'Auguste; d'autres, pendant les inondations des Goths; & d'autres, sous l'empire de Charlemagne. Chorier, dans son Hist. du Dauphiné, tome I. pag. 97. remarque que les tires étoient les boucliers des Gaulois, qui les couvroient entierement; que chaque soldat y faisoit peindre quelque marque qui lui étoit propre, & par la vûe de laquelle il pouvoit être reconnu entre ses compagnons: il cite sur cela Pausanias, qui le dit en effet; & c'est - là, selon Chorier, l'origine des armes des familles nobles. Il dit ailleurs qu'il y auroit de l'ignorance à croire que les Romains ayent entierement manqué d'armoiries; mais qu'il n'y en auroit guere moins à soûtenir qu'ils en ayent eu de propres à chaque famille. Spelman dit que ce sont les Saxons, les Danois & les Normands, qui les ont apportées du Nord en Angleterre, & de - là en France. Il est certain que de tems immémorial, il y a eu parmi les hommes les marques symboliques pour se distinguer dans les armées, & qu'on en a fait des ornemens de boucliers & d'enseignes: mais ces marques ont été prises indifféremment pour devises, emblèmes, hyéroglyphes, &c. & ce n'étoient point des armoiries comme les nôtres, qui sont des marques héréditaires de la noblesse d'une maison, réglées selon l'art du Blason, & accordées ou approuvées par les Souverains. Ainsi, avant Marius, l'aigle n'étoit point l'enseigne perpétuelle du général des Romains; ils portoient indifféremment dans leurs étendarts, ou un loup, ou un léopard, ou un aigle, selon le choix de celui qui commandoit. On remarque la même diversité à l'égard des François; ce qui fait que les auteurs sont partagés lorsqu'ils parlent des armoiries de France.
Il n'y avoit originairement que les seules nobles qui eussent le droit d'avoir des armoiries: mais Charles V. par sa charte de l'an 1371, ayant annobli les Parisiens, il leur permit de porter des armoiries; &
L'Artemisia vulgaris major, C. B. & Pit. Tournef. donne du sel essentiel, de l'huile à demi exaltée, peu de flegme, & assez de terre; son odeur est forte & pénétrante.
Elle est détersive, vulnéraire, apéritive, hystérique, fortifiante; elle excite les mois aux femmes, provoque la sortie du foetus & de l'arrierefaix; elle nettoye & fortifie la matrice; elle abbat les vapeurs: enfin employée à l'intérieur, elle met les humeurs en mouvement, les divise extérieurement; elle est résolutive, tonique & fortifiante; elle entre dans les compositions hystériques ou emménagogues.
Pour faire du sirop d'armoise, prenez feuilles d'armoise nouvellement cueillies quatre poignées: coupez - les & les pilez, puis laissez - le> infuser pendant douze heures dans deux pintes d'eau distillée d'armoise: apres cela faites - les bouillir jusqu'à consomption du quart: passez le tout avec une forte expression, ajoutez sucre deux livres: clarifiez ensuite la colature, & la faites cuire à consistance de sirop: mettez sur la fin de la cuite un noüet dans lequel on enfermera, de sel d'armoise, demi - once; canelle concassée, trois gros; spicnard haché, castoreum, de chaque un gros. La nouvelle Pharmacopée le fait plus simplement; ce sirop a toutes les vertus de l'armoise. (N)
L'ancienne armure complette étoit composée d'un
casque ou heaume, d'une gorgerette ou haussecol,
de la cuirasse, des gantelets, des tassettes, des brassarts,
des cuissarts, & de l'armure des jambes auxquelles
étoient attachés les éperons: c'est ce qu'on
nommoit l'armure de pied - en - cap; & c'étoit l'habillement
des cavaliers & des hommes d'armes: l'infanterie
ne portoit qu'une partie de l'armure, savoir, le
pot - en - tête, la cuirasse & les tassettes, mais plus lé<pb->
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