Il y a une autre île de même nom dans l'Amérique
méridionale, vis - à - vis les côtes du Brésil.
ASCENSIONEL, adj. différence ascensionelle,
terme d'Astr. La différence ascensionelle est la différence
entre l'ascension oblique & l'ascension droite d'un même
point de la surface de la sphere. Voy. Ascension.
Ainsi de 27d 54'qui est l'ascension droite du premier
degré de G, ôtant 14d 24'qui est l'ascension
oblique du même degré sur l'horison de Paris, le reste
13d 30'en est la différence ascensionelle. Si on réduit en
heures & minutes d'heure les degrés & minutes de
la différence ascensionelle, on connoît de combien les
jours de l'année auxquels elle répond, different du
jour de l'équinoxe: car ajoûtant le double du tems de
cette différence ascensionelle aux 12 heures du jour de l'équinoxe,
on a la durée des longs jours, le soleil parcourant
la moitié de l'écliptique, qui est du côté du
pole apparent; & si l'on ôte ce même tems de 12 heures,
on aura la longueur des petits jours, qui arrivent
quand le soleil parcourt la moitié de l'écliptique, qui
est du côté du pole invisible. Ainsi le double de 13d
30'est 27d; lesquels réduits en tems, à raison de 4'
d'heure pour chaque degré, on aura une heure &
48': ce qui fait connoître que le soleil étant le 20
Avril au premier degré de G, le jour est de 13 heures
48'sur l'horison de Paris, & ainsi des autres; ensuite
dequoi l'on connoît facilement l'heure du lever
& du coucher du soleil. Dans les signes septentrionaux,
les ascensions droites des degrés de l'écliptique
sont plus grandes que leurs ascensions obliques: mais
au contraire aux signes méridionaux, les ascensions
droites des degrés de la même écliptique sont plus petites
que leurs ascensions obliques. M. Formey.
Pour avoir la difference ascensionelle, la latitude du
lieu & la déclinaison du soleil étant données, faites la
proportion trigonométrique: comme le rayon à la
tangente de la latitude, ainsi la tangente de la déclinaison
du soleil au sinus de la différence ascensionelle.
Si le soleil est dans un des fignes septentrionaux, &
qu'on ôte la différence ascensionelle de l'ascension droite,
le reste sera l'ascension oblique. Si le soleil est dans un
des signes méridionaux, il faudra ajoûter la différence
ascensionelle à l'ascension droite, & la somme sera l'ascension
oblique. On pourroit en s'y prenant ainsi,
construire des tables d'ascensions obliques pour les
différens degrés de l'écliptique, sous différentes élévations du pole. (O)
ASCETES
ASCETES, s. m. pl. (Théol.) du Grec ASKHTH\>;
mot qui signifie à la lettre une personne qui s'exerce,
qui travaille, & qu'on a appliqué en général à tous
ceux qui embrassoient un genre de vie plus austere,
& par - là s'exerçoient plus à la vertu, ou travailloient
plus fortement à l'acquérir que le commun des hommes.
En ce sens, les Esseniens chez les Juifs, les Pythagoriciens entre les philosophes, pouvoient être
appellés Ascetes. Parmi les Chrétiens dans les premiers
tems, on donnoit le même titre à tous ceux qui se distinguoient
des autres par l'austérité de leurs moeurs,
qui s'abstenoient par exemple de vin & de viande.
Depuis, la vie monastique ayant été mise en honneur
dans l'Orient, & regardée comme plus parfaite
que la vie commune, le nom d'Ascetes est demeuré
aux moines, & particulierement à ceux qui se
retirant dans les deserts, n'avoient d'autre occupation
que de s'exercer à la méditation, à la lecture,
aux jeûnes, & aux autres mortifications. On l'a aussi
donné à des religieuses. En conséquence on a appellé
Asceteria, les monasteres, mais sur - tout certaines mai<cb->
fons dans lesquelles il y avoit des moniales & des>colythes, dont l'office étoit d'ensevelir les morts. Les
Grecs donnent généralement le nom d'Ascetes à tous
les moines, soit Anachoretes & Solitaires, soit Cénobites. Voyez Anachorete, Cénobite.
M. de Valois dans ses notes sur Eusebe, & le pere
Pagi, remarquent que dans les premiers tems le nom
d'Ascetes & celui de moines n'étoient pas synonymes.
Il y a toûjours eu des Ascetes dans l'Eglise, & la vie
monastique n'a commencé à y être en honneur que
dans le IV. siecle. Bingham observe plusieurs différences
entre les moines anciens & les Ascetes; par
exemple, que ceux - ci vivoient dans les villes, qu'il
y en avoit de toute condition, même des clercs, &
qu'ils ne suivoient point d'autres regles particulieres
que les lois de l'Eglise; au lieu que les moines vivoient
dans la solitude, étoient tous laïques, du moins dans
les commencemens, & assujettis aux regles ou constitutions
de leurs Instituteurs. Bingham, orig. eccl. lio.
VII. cap. j. §. 5.
ASCÉTIQUE
ASCÉTIQUE, adj. qui concerne les Ascetes. On a
donné ce titre à plusieurs livres de piété qui renferment
des exercices spirituels, tels que les ascétiques
ou traité de dévotion de S. Basile, évêque de Césarée
en Cappadoce. Dans les bibliotheques on range sous
le titre d'ascétiques tous les écrits de Théologie mystique: on dit aussi la vie ascétique, pour exprimer les
exercices d'oraison & de mortification que doit pratiquer
un religieux. Voyez Mystique.
La vie ascétique des anciens fideles consistoit, selon
M. Fleury, à pratiquer volontairement tous les
exercices de la pénitence. Les Ascetes s'enfermoient
d'ordinaire dans des maisons, où ils vivoient en grande
retraite, gardant la continence, & ajoûtant à la
frugalité chrétienne des abstinences & des jeûnes extraordinaires.
Ils pratiquoient la xérophagie ou nourriture
seche, & les jeûnes renforcés de deux ou trois
jours de suite, ou plus longs encore. Ils s'exerçoient
à porter le cilice, à marcher nuds piés, à dormir sur
la terre, à veiller une grande partie de la nuit, lire
assiduement l'Ecriture - sainte, & prier le plus continuellement
qu'il étoit possible. Telle étoit la vie ascétique: de grands évêques & de fameux docteurs, entre
autres Origene, l'avoient menée. On nommoit par
excellence ceux qui la pratiquoient, les élus entre les
élus, E'KLEK>W=N E>KLEK>O>TEROI. Clément Alexandrin, Eusebe, hist. lib. VI. c. iij. Fleury, moeurs des Chrétiens,
II. part. n°. 26. Bingham, orig. eccles. lib. VII. c. j.
§. 6. (G)
ASCHAFFENBOURG
* ASCHAFFENBOURG, ville d'Allemagne dans
la Franconie, aux frontieres du bas Rhin, sur la rive
droite du Mein, & le penchant d'une colonie. Long.
26. 35. lat. 50.
ASCHBARAT
* ASCHBARAT, ville du Turquestan, la plus
avancée dans le pays de Gotha ou des Getes, au - delà
du fleuve Sihon.
ASCHARIOUNS ou ASCHARIENS
* ASCHARIOUNS ou ASCHARIENS, (Histoire
mod.) disciple d'Aschari, un des plus célebres docteurs
d'entre les Musulmans. On lit dans l'Alcoran:
« Dieu vous fera rendre compte de tout ce que vous
manifesterez en dehors, & de tout ce que vous retiendrez
en vous - même; car Dieu pardonne à qui
il lui plaît, & il châtie ceux qu'il lui plaît; car il est
le tout - puissant, & il dispose de tout selon son plaisir ».
A la publication de ce verset, les Musulmans
effrayés, s'adresserent à Aboubekre & Omar, pour
qu'ils en allassent demander l'explication au S. Prophete.
« Si Dieu nous demande compte des pensées
mêmes dont nous ne sommes pas maîtres, lui dirent
les députés, comment nous sauverons - nous »?
Mahomet esquiva la difficulté par une de ces réponses,
dont tous les chefs de secte sont bien pourvûs,
qui n'éclairent point l'esprit, mais qui ferment la bouche.
Cependant pour calmer les consciences, bien<pb->
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