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L'artériotomie est une opération qui ne se pratique qu'au front, aux tempes & derriere les oreilles, à cause du crane qui sert de point d'appui aux arteres; partout ailleurs l'ouverture de l'artere est ordinairement mortelle: on a un très - grand nombre d'exemples de personnes qui sont mortes de la saignée, parce qu'une artere a été prise pour une veine.
Fernel (2. 18.) Severinus (Effic. med. part. II.)
Tulpius (obs. 1. 48.) & Catherwood, ont fait tous
leurs efforts pour introduire l'artériotomie dans les cas
d'apoplexie, comme étant préférable à la saignée
qui se fait par les veines; mais ils n'ont pas été fort
suivis. Voyez
Pour ouvrir l'artere temporale, qui est celle qu'on
préfere pour l'artériotomie, on n'applique point de ligature;
on tâte avec le doigt index une de ses branches,
qu'on fixe avec le pouce de la main gauche;
on l'ouvre de la même façon que la veine dans la
phlébotomie; quelques - uns préferent l'usage du bistouri.
Le sang qui vient de l'artere est vermeil & sort
par secousses, qui répondent à l'action des tuniques
des arteres. Lorsqu'on a tiré la quantité de sang suffisante,
on rapproche les levres de la plaie, & on
la couvre de trois ou quatre compresses graduées,
dont la premiere aura un pouce en quarré, & les
autres plus grandes à proportion, afin que la compression
soit ferme. On contiendra ces compresses
avec le bandage appellé solaire; voici comme il se
fait: il faut prendre une bande de quatre aunes de
long & trois doigts de large; on la roule à deux globes,
dont on tient un de chaque main. On applique
le milieu de la bande sur les compresses pour aller
autour de la tête sur l'autre temple, y engager les
deux chefs en changeant les globes de main; on les
ramene sur les compresses, où on les croise en changeant
de main, de sorte que si c'est du côté droit,
on fasse passer le globe postérieur dessous l'antérieur,
c'est - à - dire, celui qui a passé sur le front, & qui dans
l'exemple proposé est tenu de la main droite. Dès
qu'on les a changés de main, on en dirige un sur le
sommet de la tête & l'autre par - dessous le menton;
on continue pour ailer les croiser à la temple opposée
au mal, pour de - là revenir en changeant de main
autour de la tête former un deuxieme noeud d'embaleur
au - dessus des compresses; on continue en faisant
des circulaires assez serrés autour de la tête pour
employer ce qui reste de la bande. Voyez
* C'est de la blessure des arteres que procedent les
hémorrhagies dangereuses. Nous parlerons à l'article
Il consiste dans la substance fongueuse de la plante nommée agaricus pedis equini facie. Instit. rei herb. 562. Fungus in caudicibus nascens unguis equini figurâ. C. B. Pin. 372. Fungi igniarii. Trag. 943. parce qu'on en fait l'amadou.
On coupe l'écorce ligneuse de cet agaric; on sépare la partie fongueuse du reste de la plante; elle est déjà souple comme une peau de chamois; on l'amollit encore en la battant avec un marteau. Un morceau de cette espece d'amadou appliqué sur la plaie de l'artere, & plus large que ladite plaie, soûtenu d'un second morceau un peu plus large, & de l'appareil convenable, arrête le sang.
Telle est l'articulation des os du métacarpe avec les premieres phalanges des doigts, des apophyses obliques des vertebres entr'elles, &c. (L)
On distingue trois sortes d'artichaux, les rouges, les blancs, & les violets.
Les rouges sont les plus petits, & ne sont bons qu'à manger à la poivrade: les blancs sont les plus ordinaires; & les violets qui viennent les derniers, sont les meilleurs, les plus gros, & ceux que l'on fait sécher pour l'hyver.
On en fait des oeilletons, qu'on détache du pié & qu'on replante tous les trois ans à neuf ou dix pouces de distance. Ils demandent à être souvent fumés, arrosés, & couverts pendant la gelée: on les butte seulement dans les terres légeres. Pour les faire avancer, plusieurs Jardiniers y répandent des cendres de bois brûlé. (K)
* Dans l'analyse chimique de culs d'artichaux tendres & frais, dépouillés des écailles & des semences, distillés à la cornue, il est sorti une liqueur limpide, d'une odeur & d'une saveur d'herbe, insipide & obscurément acide; une liqueur d'abord limpide, manifestement acide, fort acide sur la fin, austere, roussâtre, empyreumatique; une liqueur empyreumatique rousse, dabord fort acide, ensuite un peu salée, & imprégnée de beaucoup de sel alkali urineux; une huile épaisse comme du sirop.
La masse noire calcinée pendant dix heures, a laissé des cendres, dont on a tiré par lixiviation un sel fixe purement alkali. Cette substance charnue a une saveur douceâtre, austere, & noircit la dissolution du vitriol: elle contient donc un sel essentiel tartareux, uni avec beaucoup de terre astringente & d'huile douceâtre.
On mange les artichaux à la poivrade; on les frit; on les fricasse, & on les confit.
Pour les mettre à la poivrade, prenez - les tendres;
coupez - les par quartiers; ôtez - en le foin & les petites
feuilles; pelez le dessus; jettez - les dans l'eau fraîche,
& les y laissez de peur qu'ils ne se noircissent & ne deviennent
amers, jusqu'à ce que vous les vouliez ser<pb->
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