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Les moyens les plus sûrs pour perfectionner la mémoire, sont ceux que nous fournit la Logique. Plus l'idée que nous avons d'une chose est claire & distincte, plus nous aurons de facilité à la retenir & à la rappeller quand nous en aurons besoin. S'il y a plusieurs idées, on les arrange dans leur ordre naturel, de sorte que l'idée principale soit suivie des idées accessoires, comme d'autant de conséquences; avec cela on peut pratiquer certains artifices qui ne sont pas sans utilité: par exemple, si l'on compose quelque chose, pour l'apprendre ensuite par coeur, on doit avoir soin d'écrire distinctement, de marquer les différentes parties par de certaines séparations, de se servir des lettres initiales au commencement d'un sens; c'est ce qu'on appelle la mémoire locale. Pour apprendre par coeur, on recommande ensuite de se retirer dans un endroit tranquille; il y a des gens qui choisissent la nuit, & même se mettent au lit. Voyez là - dessus la Pratique de la mémoire artificielle, par le pere Buffier.
Les anciens Grecs & Romains parlent en plusieurs endroits de l'art mnemonique. Cicéron dit, dans le liv. II. de Orat. c. lxxxvj. que Simonide l'a inventé. Ce philosophe étant en Thessalie, fut invité par un nommé Scopas: lorsqu'il fut à table, deux jeunes gens le firent appeller pour lui parler dans la cour. A peine Simonide fut - il sorti, que la chambre où les autres étoient restés tomba, & les écrasa tous. Lorsqu'on voulut les enterrer, on ne put les reconnoitre, tant ils étoient défigurés. Alors Simonide se rappellant la place où chacun avoit été assis, les nomma l'un après l'autre; ce qui fit connoître, dit Cicéron, que l'ordre étoit la principale chose pour aider la mémoire. (X)
Les arteres dont il est question, s'appelloient veines saillantes ou internes, veines qui battent, par opposition aux veines externes non saillantes. Elles eurent principalement cette dénomination, parce que suivant la théorie d'Erasistrate, on pensoit que les tuyaux qui partent du coeur, n'étoient pleins que d'air, qui en entrant dans leurs cavités, les dilatoit, & les faisoit se contracter lorsqu'il en sortoit. Voilà la cause de la diastole & de la systole, suivant les anciens.
L'artere par excellence,
Toutes les arteres du corps sont des branches de
deux gros troncs, dont l'un vient du ventricule droit
du coeur, & porte tout le sang du poumon, d'où on
le nomme artere pulmonaire; l'autre part du ventricule
gauche du coeur, & distribue le sang dans toutes les
parties du corps: on l'appelle aorte. V.
Les Auteurs sont fort partagés sur la structure des
arteres: les uns ont multiplié les membranes, d'autres
en ont diminué le nombre; il y en a qui en admettent
jusqu'à six, savoir la nerveuse, la cellulaire,
la vasculeuse, la glanduleuse, la musculeuse, & la tendineuse. Voyez
Le docteur Haller dont nous embrassons la doctrine, n'en admet que deux, l'interne & la charnue; la cellulaire n'est que leur accessoire, & il ne regarde pas l'extérieure comme constante.
Les arteres ont la figure de cones allongés, & vont
en décroissant à mesure qu'elles se divisent en un plus
grand nombre de rameaux; & lorsqu'elles parcourent
quelque espace sans en jetter, elles paroissent
cylindriques. Tous ces vaisseaux étant remplis, dans
quelqu'endroit qu'on les conçoive coupés par un plan
perpendiculaire à l'axe de leur direction, l'ouverture
qu'ils présenteront sera toûjours circulaire; ces vaisseaux
coniques ont leur base commune dans les deux
ventricules du coeur, puisqu'ils sont tous produits par
l'aorte & par l'artere pulmonaire, & leur sommet
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