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Tables astronomiques. Voyez
Théologie astronomique, c'est le titre d'un ouvrage de
M. Derham, chanoine de Windsor, & de la Société
royale de Londres, dans lequel l'auteur se propose de
démontrer l'existence de Dieu par les phénomenes
admirables des corps célestes. Voyez
Ce mot vient du grec
Le premier asyle fut établi à Athenes par les descendans
d'Hercule, pour se mettre à couvert de la
fureur de leurs ennemis. Voyez
Les temples, les autels, les statues, & les tombeaux
des héros, étoient autrefois la retraite ordinaire
de ceux qui étoient accablés par la rigueur des
lois, ou opprimés par la violence des tyrans: mais
de tous ces asyles, les temples étoient les plus
sûrs & les plus inviolables. On supposoit que les
dieux se chargeoient eux - mêmes de l> punition d'un
criminel qui venoit se mettre ainsi sous leur dépendance
immédiate: & on regardoit comme une grande
impiété d'ôter la vengeance aux immortels. Voyez
Les Israélites avoient des villes de réfuge, que Dieu lui même leur avoit indiquées: elles étoient l'asyle de ceux qui avoient commis quelques crimes,
A l'égard des payens, ils accordoient le réfuge & l'impunité, même aux criminels les plus coupables & les plus dignes de châtiment, les uns par superstition, les autres pour peupler leurs villes; & ce fut en effet par ce moyen que Thebes, Athenes & Rome se remplirent d'abord d'habitans. Nous lisons aussi que les villes de Vienne & Lyon étoient autrefois un asyle chez les anciens Gaulois: & il y a encore quelques villes d'Allemagne, qui ont conservé leur droit d'asyle.
C'est pour cette raison que sur les médailles de
différentes villes, principalement de Syrie, on trouve
l'inscription
La qualité d'asyle étoit donnée à ces villes, selon Spanheim, à cause de leurs temples, & des dieux qui y étoient révérés.
La même qualité étoit aussi quelquefois donnée
aux dieux mêmes. Ainsi la Diane d'Ephese étoit appellée
Les empereurs Honorius & Theodose ayant accordé
de semblables priviléges aux églises, les évêques & les moines eurent soin de marquer une certaine
étendue de terrain, qui fixoit les bornes de la
jurisdiction séculiere; & ils surent si bien conserver
leurs priviléges, qu'en peu de tems les couvens furent
des especes de forteresses où les criminels les
plus averés se mettoient à l'abri du châtiment, &
bravoient les magistrats. Voyez
Ces priviléges furent ensuite étendus, non - seulement aux églises & aux cimetieres, mais aussi aux maisons des évêques; un criminel qui s'y étoit retiré ne pouvoit en sortir que sous promesse de la vie, & de l'entiere rémission de son crime. La raison pour laquelle on étendit ce privilége aux maisons des évêques, fut qu'il n'étoit pas possible qu'un criminel passât sa vie dans une église, où il ne pouvoit faire décemment plusieurs des fonctions animales.
Mais enfin ces asyles ou sanctuaires furent dépouillés de plusieurs de leurs immunités, parce qu'ils ne servoient qu'à augmenter le brigandage, & à enhardir le crime.
En Angleterre, dans la charte oupatente des priviléges ou immunités, qui ont été confirmées à l'église de S. Pierre d'York, l'an 5. H. VII; on entend par asyle cathedra quietudinis & pacis. Quod si aliquis vesano spiritu agitatus diabolico ausu quemquam capere proesumpserit in cathedrâ lapideâ juxta altare, quod Anglici vocant Freedstool, id est, cathedra quietudinis vel pacis; hujus tam flagitiosi sacrilegii emendatio sub nullo judicio erat, sub nullo pecunioe numero claudebatur, sed apud Anglos Botales, hoc est, sine emendâ vocabatur. Monast. t. 3. p. 135.
Il y avoit plusieurs de ces asyles ou sanctuaires en Angleterre; mais le plus fameux étoit à Beverly, avec cette inscription: Hoec sedes lapidea Freedstool dicitur, id est, pacis cathedra, ad quam reus fugiendo perveniens, omnimodam habet securitatem. Cambden.
Les asyles ressemblent beaucoup aux franchises accordées
en Italie aux églises. Voyez
* En France, l'église de S. Martin de Tours a été long - tems un asyle inviolable.
Charlemagne avoit donné aux asyles une premiere atteinte en 779, par la défense qu'il fit, qu'on portât à manger aux criminels qui se retireroient dans les églises. Nos rois ont achevé ce que Charlemagne avoit commencé.
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