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L'Astronomie théorique est cette partie de l'Astronomie qui considere la véritable structure & disposition des cieux & des corps célestes, & qui rend raison de leurs différens phénomenes.
On peut distinguer l'Astronomie théorique en deux parties: l'une est, pour ainsi dire purement astronomique, & rend raison des différentes apparences ou phénomenes qu'on observe dans le mouvement des corps célestes; c'est elle qui enseigne à calculer les éclipses, à expliquer les stations, directions, rétrogradations des planetes, les mouvemens apparens des planetes tant premieres que secondaires, la théorie des cometes, &c.
L'autre se propose un objet plus élevé & plus étendu; elle rend la raison physique des mouvemens des
corps célestes, détermine les causes qui les font mouvoir
dans leurs orbites, & l'action qu'elles exercent
mutuellement les unes sur les autres. Descartes est le
premier qui ait tenté d'expliquer ces différentes choses
avec quelque vraissemblance. Newton qui est venu
depuis, a fait voir que le système de Descartes ne
pouvoit s'accorder avec la plupart des phénomenes,
& y en a substitué un autre, dont on peut voir l'idée
au mot
On peut encore diviser l'Astronomie en terrestre & en nautique: la premiere a pour objet le ciel, en tant qu'il est considéré dans un observatoire fixe & immobile sur la terre ferme: la seconde a pour objet le ciel vû d'un observatoire mobile; par exemple, dans un vaisseau qui se meut en pleine mer. M. de Maupertuis, aujourd'hui Président perpétuel de l'Académie des Sciences de Berlin, à publié à Paris en 1743 un excellent ouvrage, qui a pour titre, Astronomie nautique, ou Elemens d'Astronomie, tant pour un observatoire fixe, que pour un observatoire mobile.
L'Astronomie tire beaucoup de secours de la Géométrie pour mesurer les distances & les mouvemens
tant vrais qu'apparens des corps célestes; de l'Algebre pour résoudre ces mêmes problèmes, lorsqu'ils
sont trop compliqués; de la Méchanique & de l'Algebre, pour déterminer les causes des mouvemens des
corps célestes; enfin des arts méchaniques pour la
construction des instrumens avec lesquels on observe.
V.
Calendrier astronomique. Voyez
Heures astronomiques. Voyez
Observations astronomiques. Voyez
Ptolomée nous a conservé dans son Almageste, les
observations astronomiques des anciens, entre lesquelles
celles d'Hipparque tiennent le premier rang.
Voyez
La plûpart des ouvrages ou traités d'Astronomie, qui ont été publiés sous les regnes de François I. & de ses successeurs, n'étoient que des extraits de l'Almageste de Ptolomée, traduit de l'Arabe ou sur les
L'empire Romain ayant fini, comme l'on sait, en Occident l'an 476 de l'ere chrétienne, & les nations Gothiques qui en avoient conquis les provinces, s'y étant pour lors établies, une longue barbarie succéda tout d'un coup aux siecles éclairés de Rome; & cette grande ville, de même que celles de la Gaule, des Espagnes & de l'Afrique, ayant été plusieurs fois prise & saccagée, les manuscrits furent détruits & dissipés, & l'univers resta long - tems dans la plus profonde ignorance. Inst. Astr. de M. le Monnier.
En 880 le Sarrasin Albategni se mit à observer. En 1457, Regiomontanus se livra à la même occupation à Nuremberg. J. Wernerus & Ber. Waltherus ses éleves continuerent depuis 1475 jusqu'en 1504: leurs observations réunies parurent en 1544. Copernic leur succéda, & à Copernic le Landgrave de Hesse, secondé de Rothman & de Byrgius: Tycho vint ensuite, & fit à Uranibourg des observations depuis 1582 jusqu'en 1601: toutes celles qu'on avoit jusqu'alors, avec la description des instrumens de Tycho, sont contenues dans l'Histoire du ciel, publiée en 1672, par les ordres de l'empereur Ferdinand. Peu de tems après, Hevelius commença une suite d'observations, avec des instrumens mieux imaginés & mieux faits que ceux qu'on avoit eus jusqu'alors: on peut voir la description de ces instrumens dans l'ouvrage qu'il a donné sous le titre de Machina coelestis. On objecte à Hevelius d'avoir observé à la vûe simple, & de n'avoir point sû ou voulu profiter des avantages du télescope. Le docteur Hook donna à ce sujet en 1674, des observations sur les instrumens d'Hevelius, & il paroît en faire tres - peu de cas, prétendant qu'on n'en peut attendre que peu d'exactitude. A la sollicitation de la Société royale, M. Halley fit en 1679 le voyage de Dantzik, examina les instrumens d'Hevelius, les approuva, & convint que les observations auxquelles ils avoient servi, pouvoient être exactes.
Jer. Horrox & Guill. Crabtrée, deux Astronomes Anglois, se sont fait connoître par leurs observations qu'ils ont poussées depuis 1635 jusqu'en 1645. Flamsteed, Cassini, Halley, de la Hire, Roemer & Kirch leur succéderent.
M. le Monnier fils, de l'Académie royale des Sciences, & des Sociétés royales de Londres & de Berlin, a publié en 1741 un excellent recueil des meilleurs observations astronomiques, faites par l'Acad. royale des Sciences de Paris, depuis son établissement. On n'en a encore qu'un volume qui doit être suivi de plusieurs autres: l'ouvrage a pour titre, Histoire céleste; il est dédié au Roi, & orné d'une préface très savante.
Lieu astronomique d'une étoile ou d'une planete; c'est
sa longitude ou le point de l'ecliptique auquel elle
répond, en comptant depuis la section du Bélier in
consequentia; c'est - à - dire, en suivant l'ordre naturel
des signes. Voyez Next page
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