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Le procureur du roi du châtelet a une chambre particuliere, où il connoît de tout ce qui concerne les corps des marchands, arts & métiers, maîtrises, réceptions des maîtres & jurandes; il donne ses jugemens qu'il qualifie d'avis, parce qu'ils ne sont exécutoires qu'après avoir été confirmés par sentence du lieutenant général de police, lequel a le pouvoir de les confirmer ou infirmer; mais s'il y a appel d'un avis, il faut relever l'appel au parlement.
Le lieutenant général de police est commissaire du roi pour la capitation & autres impositions des corps d'arts & métiers, & il fait en cette partie, comme dans bien d'autres, les fonctions d'intendant pour la ville de Paris.
Le roi commet aussi souvent le lieutenant général de police pour d'autres affaires qui ne sont pas de sa compétence ordinaire; de ces sortes d'affaires, les unes lui sont renvoyées pour les juger souverainement & en dernier ressort à la bastille, avec d'autres juges commis; d'autres, pour les juger au châtelet avec le présidial. Quelques - unes, mais en très - petit nombre, sont jugées par lui seul en dernier ressort. & la plus grande partie est à la charge de l'appel au conseil. (A)
Au bailliage & capitainerie royal des chasses de la varenne du louvre, grande venerie & fauconnerie de France, il y a un lieutenant de robe courte qui siége après le lieutenant général en charge.
Il y a aussi des lieutenans criminels de robe courte,
voyez
Les départemens de ces officiers sont l'Ile de France, la Picardie, le Boulonnois, Soissonnois, Flandre & Hainault; les Trois - Evêchés, & les places de la Moselle & de la Sarre; la Champagne, l'Alsace, duché & comté de Bourgogne, le Lyonnois, Bresse & Bugey; Dauphiné & Provence, Languedoc & Roussillon; Guyenne, Navarre, Biscaye, Béarn, pays d'Aunis & Angoumois; Bretagne, Touraine, Anjou & Maine; la Normandie: ce qui fait en tout treize départemens pour toute l'étendue de la France.
Les ordonnances de Louis XIV. données en 1703, considérant l'armée comme partagée en trois gros corps, savoir, de l'infanterie au centre & des deux aîles de cavalerie, de la droite & de la gauche, portent que trois lieutenans généraux auront le commandement de ces trois corps, c'est - à - dire qu'il y en aura
Il y a ordinairement trois autres lieutenans généraux pour la seconde ligne, mais ils sont subordonnés à ceux de la premiere. S'il y a un plus grand nombre de lieutenans généraux dans une armée, ils servent sous les premiers, ou bien ils commandent des reserves ou des camps volans.
La garde d'un lieutenant général est de trente soldats avec un sergent, commandés par un lieutenant. Ses appointemens montent à quatre mille livres par mois de quarante - cinq jours, y compris le pain de munition, deux aides de camp & ses gardes.
Dans un siége, le lieutenant général de service est à la droite des attaques, & le maréchal de camp à la gauche.
En campagne, les lieutenans généraux ont alternativement un service ou un commandement qui dure un jour: c'est ce qu'on appelle parmi eux être de jour, ce qui veut dire le jour de service de ces officiers. Celui qui est de jour commande ou a le pas sur tous les autres lieutenans généraux de l'armée, quoique leur grade soit plus ancien.
Pour qu'un lieutenant général jouisse des droits & des prérogatives de sa place en campagne, il faut qu'il ait pour cet effet des lettres du roi, qu'on appelle lettres de service.
Pour servir avec distinction dans le grade de lieutenant général, il faut beaucoup d'expérience & de capacité. Les fonctions bien ou mal remplies de cet emploi, décident souvent du gain ou de la perte d'une bataille: le général ne pouvant point être partout, ni remédier à tout, c'est aux lieutenans généraux à prendre leur parti suivant que les circonstances l'exigent. Un lieutenant général intelligent qui verra un moment décisif pour battre l'ennemi, ne manquera pas d'en profiter; s'il a moins de connoissance, il attendra les ordres du général, & il manquera l'occasion.
Leur nombre fut augmenté sous Louis XIV. à la guerre de 1667, & bien multiplié depuis la guerre de 1672. Cette institution étoit utile, 1°. pour mettre un grade entre le maréchal de camp & le maréchal de France, comme on en mit aussi par le grade de brigadier entre le colonel & le maréchal de camp, & pour soutenir l'ambition des officiers, en leur faisant voir de plus près les différens degrés d'honneur qui les attendent: 2°. parce que chacun de ces grades augmentant les fonctions de l'officier, le rend plus capable du commandement: 3°. parce que les armées étant devenues plus nombreuses, il falloit plus d'officiers généraux à leurs divisions. Henault. (D. J.)
C'est le roi qui choisit ordinairement les lieutenans
colonels parmi les officiers de service qui ont donné
en plusieurs occasions des marques de valeur & de
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