RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 1:637
En général, les ulceres des membranes de l'oeil sont des maladies fâcheuses, parce qu'ils donnent souvent beaucoup de difficulté à guérir, & qu'ils peuvent être accompagnés d'excroissances de chairs, de fistules, d'inflammations, de la sortie & de la rupture de l'uvée qui fait flétrir l'oeil; enfin parce que leur guérison laisse des cicatrices qui empêchent la vûe, lorsqu'elles occupent la cornée transparente. Les ulceres superficiels sont moins fâcheux & plus faciles à guérir que les profonds.
Pour la cure, il faut autant qu'on le peut détruire la cause par l'usage des remedes convenables. Si elle vient de cause interne par le vice & la surabondance des humeurs, les saignées, les lavemens, les purgatifs, le régime, les vésicatoires, les cauteres, serviront à diminuer & à détourner les sucs vitiés ou superflus. S'il y a inflammation, il faudra employer les topiques émolliens & anodyns. Ensuite on tâchera de cicatriser les ulceres. Le collyre suivant est fort recommandé: dix grains de camfre, autant de vitriol blanc, & un scrupule de sucre candi; faites dissoudre dans trois onces des eaux distillées de rose, de plantain ou d'euphraise, dans lesquelles on ait fait fondre auparavant dix grains de gomme arabique en poudre, pour les rendre mucilagineuses. On en fait couler quelques gouttes tiedes dans l'oeil malade dix à douze fois par jour; & par - dessus l'oeil on applique une compresse trempée dans un collyre rafraichissant fait avec un blanc d'oeuf & les eaux de rose & de plantain, battus ensemble. (Y)
On la seme en Septembre & en Octobre sur une couche bien ameublie, couverte d'un peu de terreau, & on la transporte en Avril dans les platesbandes. (K)
On trouve quelquefois de l'argent pur formé naturellement dans les mines: mais ce métal, ainsi que tous les autres métaux, est pour l'ordinaire mêlé avec des matieres étrangeres. L'argent pur des mines est le plus souvent dans les fentes des rochers; il est adhérent à la pierre & on est obligé de l'en détacher: mais quelquefois le courant dés rivieres, la chûte des pierres, l'impétuosité des vents, entrainent des morceaux d'argent au pié des rochers, où il est mêlé avec les sables & les terres. Ces morceaux d'argent n'ont pas toûjours la même forme; les uns sont en grains de différentes grosseurs; il y en a de petits qui sont posés les uns sur les autres; il y en a de très gros; par exemple, celui que Worm disoit avoir été tiré des mines de Norvege, & peser 130 marcs.
L'argent en cheveux est par filamens si déliés & si fins, qu'on ne peut mieux le comparer qu'à des cheveux, à des fils de soie, ou à un flocon de laine qui seroit parsemé de points brillans. L'argent en filets est en effet composé de fils si bien formés, qu'on croiroit qu'ils auroient été passés à la filiere L'argent en végétation ressemble en quelque sorte à un arbrisseau: on y remarque une tige qui jette de part & d'autre des branches; & ces branches ont des rameaux: mais il ne faut pas imaginer que les proportions soient bien observées dans ces sortes de végétations. Les rameaux sont aussi gros que les branches, & la tige n'est pas marquée comme devroit l'être un tronc principal. L'argent en feuilles est assez ressemblant à des feuilles de fougere; on y voit une côte qui jette de part & d'autre des branches, dont chacune a aussi de petites branches latérales. L'argent en lames est aisé à reconnoître; il est étendu en petites plaques simples, unies & sans aucune forme de feuillage.
Les mines d'argent les plus ordinaires sont celles où l'argent est renfermé dans la pierre: les particules métalliques sont dispersées dans le bloc, & la richesse de la mine dépend de la quantité relative & de la grosseur de ces particules au volume du bloc. Dans ces sortes de mines, l'argent est de sa couleur naturelie: mais dans d'autres il paroit de différentes couleurs, qui dépendent des matieres avec lesquelles il est mêlangé. Il est ici noir, roux; ailleurs d'un beau rouge, d'une substance transparente, & d'une forme approchante de celle des crystallisations des pierres précieuses; de sorte qu'à la premiere vûe on le prendroit plûtôt pour du rubis que pour de la mine d'argent. On l'appelle mine d'argent rouge.
Il y a des mines d'argent dans les quatre parties du monde: l'Europe n'en manque pas, & la France n'en est pas tout - à - fait privée, quoiqu'il y ait des contrées plus riches en cela qu'elle ne l'est. Au reste on peut juger de ce qu'elle possede en mines d'argent par l'état suivant.
Dans la généralité de Paris & île de France, en plusieurs
endroits & au milieu des masses de sable jaune
& rougeâtre, il y a des veines horisontales de mine
de fer imparfaite, qui tiennent or & argent: on en
trouve à Géroncourt, Marine, Grizy, Berval, &
auties villages au - delà de Pontoise, route de Beauvais, qui donnent aux essais depuis 450 jusqu'à 1000
grains de fin, dont moitié & davantage est en or,
& le reste en argent: mais il est difficile d'en >éparer
ces deux métaux dans la fonte en grand. A Geninville, demi - lieue ou environ par - delà Magny, route
de Rouen; à deux lieues de Notre - Dame - la - Desirée,
près Saint - Martin - la - Garenne, & à quatre lieues de
Meulan, il y a plusieurs indices de mine d'argent. On
y fit faire en 1729 un puits de 15 piés de profondeur
& d'autant de large, à 20 piés de la roue du moulin
de ce lieu. Suivant la tradition du pays, la mine n'est
pas à plus de 15 piés de profondeur. Ce puits est actuellement
rempli d'eau. En Hainault, on dit qu'il y
a une mine d'argent à Chimai. En Lorraine il y a plu<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.