Arestes, s. f. pl. (Manege & Maréchalerie.) maladie
du cheval, galles qui viennent aux jambes.
Les arêtes ou queues de rat ne sont autre chose
qu'une infirmité qui vient le long du nerf de la jambe,
au - dessous du jarret, qui s'étend jusqu'au boulet,
fait tomber le poil, & découvre des callus & des
grosseurs très - rudes.
Le remede est de couper ces grosseurs ou cals avec
le feu, & d'appliquer dessus l'emmiellure blanche,
que nous décrirons à sa place; il tombera une escarre,
qu'on dessechera avec les poudres pour les plaies.
Si les arêtes sont humides, & qu'il n'y ait ni cal ni
enflûre, il faut appliquer dessus l'onguent vert pour
la galle.
Ce mal est vilain, en ce qu'il fait tomber le poil
de la partie: mais il ne porte aucun préjudice notable
au cheval. (V)
ARESTIER
ARESTIER, s. m. en Charpenterie, est une principale
piece de bois d'un comble, qui en forme l'arête
ou angle saillant. (P)
ARESTIERES
ARESTIERES, s. f. en Archite>ure, sont les cueillies
de plâtre, que les couvreurs nettent aux angles
saillans d'un comble couvert en uile. (P)
ARESTINGA
* ARESTINGA, île sur la mer des Indes, vers le
Kerman & la ville de Dulcinde. On croit que c'est la
Liba de Ptolomée.
ARETHUSE
* ARETHUSE, s. f. (Myth.) fontaine de la presqu'ile d'Ortygie. On dit qu'Arethuse, avant que d'être
fontaine, étoit une des compagnes de Diane;
qu'un jour qu'elle se baignoit dans un ruisseau, elle
fut apperçûe par Alphée; que se sentant vivement
poursuivie par le fleuve amoureux, elle implora le
secours de Diane, qui la métamorphosa en fontaine;
mais qu'Alphée ayant reconnu son amante sous ce
déguisement, ne s'en unit que plus intimement avec
elle, en mêlant ses ondes aux siennes. On lit dans
Ciceron que l'Arethuse eût été de son tems entierement
couverte des flots de la mer, sans une digue
& une levée de pierre qui l'en séparoit. Pline & plusieurs
des anciens paroissent avoir crû que l'Alphée
continuant son cours sous la mer, venoit reparoître
en Sicile; & que ce qu'on jettoit dans ce fleuve en
Arcadie, se retrouvoit dans la riviere d'Ortygie:
mais Strabon ne donne pas dans cette tradition ridicule;
il traite de mensonge la coupe perdue dans l'Alphée, & retrouvée dans la Sicile, & ne balance pas
à dire que l'Alphée se perd dans la mer comme les
autres fleuves. Pline débitoit encore une autre fable
sur les eaux de l'Arethuse, c'est qu'elles avoient une
odeur de fumier dans le tems des jeux olympiques
qui se célébroient en Grece, sous les murs d'Olympe où passoit l'Alphée, dans lequel on jottoit le fumier
des victimes, & celui des chevaux qui servoient
dans les courses.
Arethuse
* Arethuse, ville de Syrie, entre Emesse & Epiphanie. On dit que c'est aujourd'hui Fornacusa.
Arethuse
Arethuse, ville de Macédoine, que quelques - uns
appellent Tadino, & d'autres Rendina. Elle est sur le
bord du golfe que nous appellons di Comtessa, & que
les anciens nommoient Strymonium.
Arethuse
Arethuse, lac dans l'Arménie majeure, près de
la source du Tigre, non loin des monts Gordiens,
que quelques auteurs appellent Gibel - Noé.
ARETOLOGIE
ARETOLOGIE, s. f. (Morale.) c'est le nom de
la partie de la Philosophie morale, qui traite de la
vertu, de sa nature, & des moyens d'y parvenir.
Voyez Vertu, Morale. (X)
AREVALO
* AREVALO, petite ville d'Espagne, dans la
vieille Castille, près du royaume de Léon.
AREUS
* AREUS, (Myth.) fils ou enfant de Mars; épithete que les poëtes donnoient à ceux qui s'étoient
illustrés dans les combats. Voyez Arès.
AREZZO
* AREZZO, (Géog.) ancienne ville d'Italie, dans
la Toscane, & le territoire de Florence. Long. 29.
32. lat. 43. 27.
ARG
* ARG, (Géog. anc. & mod.) riviere d'Allemagne,
dans la Souabe. C'est l'Argus des Latins; elle passe à
Wangen, & se jette dans le lac de Constance.
ARGA
* ARGA, riviere d'Espagne, qui a sa source dans
les Pyrénées, aux frontieres de la basse Navarre, traverse
la haute, baigne Pampelune, & se joint à l'Aragon, vis - à - vis de Villa - Franca.
ARGAN
* ARGAN, ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, & le diocese de Tolede.
ARGANEAU
ARGANEAU ou Organeau d'un ancre, est un
anneau placé à l'extrémité de l'ancre, auquel on
attache le cable. Voyez Ancre. (O)
ARGATA
* ARGATA (Chevaliers de l'), Hist. mod.
ou Chevaliers du Devidoir; compagnie de quelques
gentilshommes du quartier de la porte neuve à Naples,
qui s'unirent en 1388 pour défendre le port de cette
ville en faveur de Louis d'Anjou, contre les vaisseaux
& les galeres de la reine Marguerite. Ils portoient sur
le bras, ou sur le côté gauche, un devidoir d'or en
champ de gueules. Cette espece d'ordre finit avec le
regne de Louis d'Anjou. On n'a que des conjectures
futiles sur le choix qu'ils avoient fait du devidoir pour
la marque de leur union; & peut - être ce choix n'en
mérite - t - il pas d'autres.
ARGÉENS ou ARGIENS
ARGÉENS ou ARGIENS, adj. plur. pris subst.
(Hist. anc.) c'étoit anciennement des représentations
d'hommes faites avec du jonc, que les vestales
jettoient tous les ans dans le Tibre le jour des Ides
de Mai. Voyez Vestales.
Cette cérémonie est rapportée par Festus & Varron. Festus cependant dit, qu'elle étoit faite par les
prêtres, à sacerdotibus: nous supposons que c'étoient
les prêtresses. Il ajoûte >e le nombre de ces figures
étoit de trente. Plutarque dans ses questions sur les
Romains, recherche pourquoi on appelloit ces figures
argea, & il en donne deux raisons: la premiere est
que les nations barbares qui habiterent les premieres
ces cantons, jettoient tous les Grecs qu'ils pouvoient
attraper dans le Tibre: car argéens ou argiens étoit le
nom que l'on donnoit à tous les Grecs; mais qu'Hercule leur persuada de quitter une coûtume si inhumaine,
& de se purger d'un crime pareil en instituant
cette solennité. La seconde qu'Evandre l'Arcadien,
cruel ennemi des Grecs, pour transmettre sa haine à
sa postérité, ordonna que l'on fit des représentations
d'argiens, que l'on jetteroit dans la riviere. Les fêtes
dans lesquelles ces Grecs d'osier étoient précipités
dans le Tibre, s'appellerent argées. (G)
ARGÉES
* ARGÉES, adj. (Hist. anc.) nom qui fut aussi
donné, selon quelques - uns, aux sept collines sur lesquelles
Rome fut assise, en mémoire d'Argeus, un
des compagnons d'Hercule qu'Evandre reçut chez
lui; selon d'autres, aux seuls endroits de la ville de
Rome, où étoient les tombeaux des Argiens, compagnons
d'Hercule. Voyez Argéens.
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