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Fievre ardente, c'est une fievre violente & brûlante,
que l'on appelle autrement causus. V.
Carbonnieres en Auvergne, d'azur à quatre bandes d'argent, chargées de charbons de sable, ardens de gueules. (V)
Nos plus fameuses carrieres d'ardoise sont aux environs
d'Angers: aussi est - ce dans la province d'Anjou que se fait le plus grand commerce d'ardoise pour
ce royaume & pour les pays étrangers. La plus belle
vient de Trélaze & des Ayraux, paroisses distantes
d'une lieue de la ville d'Angers: mais on trouve de
l'ardoise de différentes qualités en d'autres lieux de
l'Anjou. Il y en a dans les paroisses de l'Hôtellerie,
de Flée, de la Jaille, de Magné près d'Aon, & dans
l'élection de Château - Gontier. Celle de Mezieres est
plus tendre que les autres. On a trouvé à quelques
lieues de Charleville de l'ardoise aussi bonne & aussi
belle que celle d'Anjou, quoiqu'elle ne soit pas d'une
couleur aussi bleue ou aussi noire. Il y en a plusieurs
carrieres à Murat & à Prunet en Auvergne. On en
voit auprès de la petite ville de Fumai en Flandre
sur la Meuse, au - dessus de Givet. On en tire de la
côte de Gènes qui est très - dure. Il y a en Angleterre
de l'ardoise bleue & de l'ardoise grise: celle - ci est connue
sous le nom de pierre de Horsham, du nom d'une
ville de la contrée de Sussex, où elle est très - commune. Pour faire des tables & des carreaux, on donne
la préférence aux ardoises les plus dures. On a remarqué
sur des morceaux de pierre d'ardoise, mais plus
fréquemment sur le schist, des représentations de poissons
& de plantes. Voyez
Après cet historique de l'ardoise, nous allons passer à une considération plus voisine de ses carrieres & de sa fabrication. C'est avec de grands risques qu'on entreprend d'ouvrir & de travailler une carriere d'ardoise. On n'a point de sûreté que la roche découverte dédommagera dans la suite des frais considérables. Il ne faut pas trop compter sur le jugement que les ouvriers ne manquent jamais d'en porter, à la premiere inspection de la cosse. On entend par cosse la premiere surface que présente le rocher, immédiatement au - dessous de la terre. La cosse peut promettre une bonne ardoise, & le fond de la carriere n'offrir que des feuilletis & des chats: deux défauts qui rendent l'ardoise mauvaise, & dont nous parlerons dans la suite. On travaille donc long - tems en aveugles: si la carriere se trouve bonne, on fait sa fortune; sinon on est ruiné.
On commence par enlever les terres de l'endroit
où l'on veut ouvrir la carriere. Il n'y a rien de fixe
sur la profondeur de ces terres; elle est tantôt grande,
tantôt petite. Quelquefois le sommet de la roche est
à la surface de la terre; d'autres fois il en est à quelque
distance. Aussitôt qu'on a découvert la cosse, on
fait sur le plan de cette cosse, dans son milieu, une
ouverture d'environ neuf piés de profondeur; c'est
à l'étendue du rocher à déterminer ses autres dimensions.
Cette ouverture s'appelle premiere foncée. Ainsi
Le moins de largeur qu'on puisse donner à la foncée,
est celle qui est nécessaire pour qu'un ouvrier
qui y est descendu, puisse travailler sans être gêné.
Lorsque la premiere foncée est faite, on a, comme
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