RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 8:445
Ces moines prétendent avoir beaucoup de secrets pour découvrir la vérité, & ils font le métier de sorciers. Ils font un grand mystere de leurs prétendus secrets, & n'admettent personne dans leur ordre sans avoir passé par de très - rudes épreuves, comme de les faire abstenir de tout ce qui a eu vie, de les faire laver sept fois le jour dans l'eau froide, de les faire asseoir les fesses sur les talons, de frapper dans cette posture les mains au - dessus de la tête, & de se lever sept cens quatre - vingt fois par jour. Voyez Kempher, Voyage du Japon.
Quelques - uns définissent encore le jan en général un coup de trictrac qui apporte du profit ou de la perte aux joueurs, quelquefois l'un & l'autre ensemble.
Jan de Mézéas, au trictrac, est un coup qui se fait quand au commencement d'une partie; on se saisit de son coin de repos sans avoir aucune autre dame abattue dans tout son jeu. Ce jan vaut quatre points lorsqu'on amene un as, & six, si l'on en amene deux.
Jan qui ne peut, au trictrac, se fait toutes les fois que les nombres de points qu'on amene tombent sur une dame découverte de l'adversaire, & que les cases ferment les passages; & il se fait encore au jan de retour, lorsque vous ne pouvez jouer les nombres que vous avez amenés.
Jan de récompense. On fait un jan de récompense au trictrac, lorsque le nombre de points produits par les dés jettés, tombe en les comptant sur une dame découverte de son adversaire; le gain qu'on fait dans la table du coin de repos, & celle du petit jan, sont différens. Dans la premiere on ne gagne sur chaque dame découverte que deux points par simples pour chaque moyen, & quatre points par doubles; au lieu que dans la derniere on profite de quatre points par simples, & de six par doubles. Mais si on bat par deux manieres simples, on gagne huit points, & douze par trois.
Le jan de récompense arrive quantité de fois dans le jeu de trictrac, comme on vient de le voir, & il se fait encore, quand s'étant saisi de son coin de repos, on bat celui de son adversaire qui est vuide, & pour lors on gagne quatre points par simples, & six par doubles.
Jan de retour, au trictrac, est un jeu qu'on ne peut faire sans avoir rompu son grand jan, parce qu'il faut se servir des mêmes dames qui le composoient. Pour y parvenir, on passe les dames dans la premiere table de son adversaire, & on les conduit dans la seconde qui est celle où étoient d'abord les
Jan de deux tables au trictrac, est celui qui se fait quand au commencement d'une partie on n'a que deux dames abattues, & placées de sorte que de votre dé vous pouvez mettre une de ces dames dans votre coin de repos, & l'autre dans celui de votre adverse partie. Jan de deux tables est un hasard du jeu de trictrac qui tourne à l'avantage de celui qui le fait. Il vaut quatre points par simple & six par double, qu'il faut marquer, quoiqu'on ne puisse pas placer ses dames dans l'un ni dans l'autre de ses coins, ne pouvant être pris que par deux dames à la - fois; cependant, parce qu'on a la puissance de les y mettre on en tire le profit.
Jan de trois coups, au trictrac, se dit d'un joueur qui au commencement d'une partie abat en trois coups six dames de suite depuis la pile jusqu'où est comprise la case de sannes. Le jan de trois coups vaut ordinairement quatre points à celui qui le fait, & pas plus, parce qu'il ne peut se faire par doublets. Pour que ce jan profite, les regles du jeu n'obligent point à jouer le dernier coup; on peut seulement marquer quatre points pour son jan, & faire une case dans son grand jan, avec le bois battu dans le petit.
Il y a encore d'autres jans, tels que jan de courtes chausses, ou celui où par un coup de dés fâcheux on ne peut achever son jan de retour; jan de rencontre ou celui où en commençant la partie, les deux joueurs amenent les mêmes dés, &c. On néglige aujourd'hui dans la pratique du jeu la plûpart de ces jans.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.