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Aret ager: vitio moriens sitit aëris herba; car les deux mots vitio, par exemple, & aëris qui sont corrélatifs, sont séparés par deux autres mots qui n'ont aucun trait à cette corrélation, moriens sitit; le mot aëris à son tour n'en a pas davantage à la corrélation des mots sitit & herba entre lesquels il est placé: l'ordre étoit, herba moriens (proe) vitio aëris sitit.
5°. Enfin, il y a une cinquieme espece d'hyperbate que l'on nomme anacoluthe, & qui se fait, selon
la Méthode latine de Port - royal, lorsque les
choses n'ont presque nulle suite & nulle construction.
Il faut avouer que cette définition n'est rien moins
que lumineuse; & d'ailleurs elle semble insinuer
qu'il n'est pas possible de ramener l'anacoluthe à la
construction analytique. M. du Marsais a plus approfondi
& mieux défini la nature de ce prétendu
hyperbate:
Portis alii bipatentibus adsunt, Millia quot magnis nunquam venêre Mycenis; où il faut suppléer tot avant quot.
Il y a pareille ellipse dans l'exemple de Térence cité par Port - royal. Nam omnes nos quibus est alicundè aliquis objectus labor, omne quod est intere à tempus, priusquam id rescitum est, lucro est. Si l'on a jugé qu'il n'y avoit nulle construction, c'est qu'on a cru que nos omnes étoient au nominatif, sans être le sujet d'aucun verbe, ce qui seroit en effet violer une loi fondamentale de la syntaxe latine; mais ces mots sont à l'accusatif, comme complément de la préposition sous - entendue ergà: nam ergà omnes nos...omne... tempus.... lucro est...
L'anacoluthe peut donc être ramenée à la construction analytique, comme toute autre ellipse, & conséquemment ce n'est point une hyperbate, c'est une ellipse à laquelle il faut en conserver le nom, sans charger vainement la mémoire de grands mots, moins propres à éclairer l'esprit qu'à l'embarrasser, ou même à le séduire par les fausses apparences d'un savoir pédantesque. Si l'on trouve quelques phrases que l'on ne puisse par aucun moyen ramener aux procédés simples de la construction analytique, disons nettement qu'elles sont vicieuses, & ne nous obstinons pas à retenir un terme spécieux, pour excuser dans les auteurs des choses qui semblent plûtôt s'y être glissées par inadvertence que par raison. Méth. lat. de Port - royal, loc. cit.
Il résulte de tout ce qui précede, que des cinq prétendues especes d'hyperbate, il y en a d'abord deux qui ne doivent point y être comprises, la tmèse & l'anacoluthe; la premiere est, comme je l'ai déjà dit, une véritable figure de diction; la seconde n'est rien autre chose que l'ellipse même.
Il n'en reste donc que trois especes, l'anastrophe, la parenthèse & la synchyse. La premiere est l'inversion du rapport de deux mots autorisée dans quelques cas
Or ces trois especes d'hyperbate, telles que je les ai présentées d'après les notions ordinaires, combinées avec les principes immuables de l'art de parler, nous menent à conclure que l'hyperbate en général, est une interruption légere d'un sens total causée ou par une petite inversion qui déroge à l'usage commun, c'est l'anastrophe, ou par l'insertion de quelques mots entre deux corrélatifs, c'est la synchyse; ou enfin par l'insertion d'un petit sens détaché, entre les parties d'un sens principal, & c'est la parenthèse. (E. R. M.)
Si le cône A B C (
Quelques auteurs définissent l'hyperbole une section du cône par un plan parallele à son axe; mais cette définition est défectueuse. Car bien qu'il soit vrai qu'une pareille section forme réellement une hyperbole, néanmoins il est vrai aussi qu'il peut s'en former une infinité d'autres, dont le plan ne sera point parallele à l'axe, & qui ne sont point comprises dans la définition.
Les auteurs appellent quelquefois le plan terminé par cette courbe, une hyperbole, & la courbe même ligne hyperbolique.
On peut définir l'hyperbole une ligne courbe,
dans laquelle le quarré de la demi - ordonnée est au
rectangle de l'abscisse, par une ligne droite composée
de la même abscisse, & d'une ligne droite
donnée, qu'on appelle l'axe transverse, comme une
autre ligne droite donnée, appellée le parametre de
l'axe, est à l'axe transverse; (ou bien en nommant
y l'ordonnée, x l'abscisse à l'axe transverse, & b
le parametre) c'est une ligne courbe dans laquelle
a y
Dans l'hyperbole, une moyenne proportionnelle
entre l'axe transverse ou le parametre, est appellée
l'axe conjugué; & si l'on coupe l'axe transverse
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