ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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ques cornes d'ammon pyritisées à la surface, &c.

HOPLITES

HOPLITES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom que l'on donnoit à ceux qui dans les jeux olympiques & les autres combats sacrés couroient armés. Voyez Jeu. Ce mot est grec, OW=LIHS2, formé d'OW=LON, armure.

Un des beaux ouvrages du fameux Parrhasius étoit un tableau qui représentoit deux hoplites, dont l'un couroit & sembloit suer à grosses gouttes, & l'autre mettoit bas les armes & sembloit tout essoufflé. Pline, lib. XXXV. cap. x. & Paschal, de coronis, liv. VI. chap. xiv. Dict. de Trévoux.

HOPLITODROMES

HOPLITODROMES, s. m. pl. (Hist. anc.) on appelloit ainsi les athletes qui couroient armés dans les jeux olympiques, & dont les armes étoient au moins le casque, le bouclier, & les bottines. Pausanias, lib. II. des éliaques, cap. x. dit que de son tems on voyoit encore à Olympie la statue d'un hoplitodrome. Elle portoit, dit - il, un bouclier tout semblable aux nôtres; elle avoit un casque sur la tête & des bottines aux piés. Théagenes leur donne aussi la cuirasse, mais légere. La course des hoplitodromes avoit toûjours fait partie des jeux néméens; mais ils ne furent admis aux olympiques que dans la soixante - cinquieme olympiade, & ce fut Damarete qui remporta le premier prix. Cinq olympiades après ils eurent entrée aux jeux pythiques, & Timenete fut le premier qui se distingua par la vîtesse de sa course. Pindare fait aussi mention de ces coureurs armés, & l'on en conjecture qu'ils avoient place aux jeux isthmiques. Dans la suite, les Eléens, selon Pausanias, retrancherent de leurs jeux cette sorte de course, & les autres Grecs en firent autant. Mém. de l'acad. tom. III. (G)

HOPLOMAQUES

HOPLOMAQUES, s. m. pl. (Hist. anc.) étoient des especes de gladiateurs qui combattoient armés de pié en cap, ou du - moins du casque & de la cuirasse.

Ce mot est composé de deux autres mots grecs, FPLON, armes; & MAXOMAI, je combats. Dictionn. de Trévoux. (G)

HOQUET

HOQUET, s. m. (Médec.) LUGMOS2, singultus; c'est une sorte de lésion de fonction, qui est de la nature des affections convulsives; elle consiste donc dans une contraction subite & plus ou moins répétée des membranes musculaires de l'oesophage qui se raccourcit par cet effet & soûleve l'estomac & le diaphragme; tandis que celui - ci entrant en même tems en convulsion, opere une prompte & courte inspiration, avec une sorte de vibration sonore des cordes vocales, se porte par conséquent en en - bas avec effort violent, & comprime d'autant plus fortement l'estomac qu'il couvre, que celui - ci est plus tiré en en - haut par le raccourcissement de l'oesophage: en sorte qu'il se fait là des mouvemens opposés, qui tendent à rapprocher & à éloigner les deux extrémités de ce conduit; entant que l'orifice supérieur de l'estomac auquel il se termine, & le haut de la gorge, deviennent comme les deux points fixes de l'oesophage tiraillé douloureusement dans toute son étendue, qui éprouve d'une maniere simultanée un raccourcissement dans toutes ses membranes, par sa contraction convulsive, & une violente tension en sens contraire de toutes ces mêmes membranes, par la dépression de l'estomac qu'opere la contraction du diaphragme.

Le hoquet n'est donc autre chose qu'un mouvement convulsif de l'oesophage & du diaphragme, qui se fait en même tems dans ces deux organes, avec une prompte inspiration courte & sonore.

La cause efficiente du hoquet est moins connue que ses effets, qui sont très - sensibles & très - manifestes, selon l'exposition qui vient d'en être faite. Mais dans quelque cas que ce soit, on ne peut le regarder que comme un effort de la nature, qui tend à faire cesser une irritation produite dans quelque partie du diaphragme, ou dans l'orifice supérieur de l'estomac, qui donne lieu à l'action combinée des fibres musculaires, dont les secousses peuvent détacher ou expulser la matiere irritante. Voyez Effort.

Le hoquet est à l'estomac ou au diaphragme ce qu'est l'éternument par rapport à la membrane pituitaire, la toux pour les voies de l'air dans les poûmons, le ténesme pour le boyau rectum, &c. Voyez Eternument, Toux, Ténesme

Cet effort de la nature dans le hoquet peut être symptomatique ou critique, selon que la cause irritante est de nature à pouvoir être emportée ou non: mais il dépend toûjours d'une irritation dans quelques - uns des organes principalement affectés; & il doit être attribué essentiellement à celle du diaphragme, qu'il soit affecté immédiatement ou par communication.

L'irritation peut être produite dans l'estomac par la trop grande quantité d'alimens, qui distend douloureusement les parois de ce viscere, sur - tout à son orisice supérieur, lorsque le reste de ses tuniques ont assez de force pour résister à la distension qu'ils éprouvent. L'irritation de l'estomac peut aussi être l'effet de l'acrimonie des matieres qui y sont contenues, ou de celles des médicamens évacuans d'une nature trop violente; des poisons qui dépouillent les tuniques nerveuses du glu naturel, de la mucosité dont elles sont enduites, & les exposent à des impressions trop fortes; ou de l'action méchanique du cartilage xiphoïde enfoncé; ou de toute autre qui peut avoir rapport à celle - ci.

La cause irritante peut aussi être appliquée aux parties nerveuses du diaphragme, par une suite de l'inflammation, de l'engorgement de ce muscle, ou par un dépôt, une métastase d'humeurs acres dans sa substance, c'est - à - dire dans le tissu cellulaire qui pénetre dans l'interstice de ses fibres, ou entre les membranes dont il est comme tapissé, ou par extension de l'inflammation du foie, de l'estomac, & de l'irritation de ce dernier.

Un grand nombre d'observations concernant les différentes causes qui donnent lieu au hoquet, ne laissent pas douter que le diaphragme ne soit l'organe qui est principalement mis en jeu dans cette lésion de fonctions; tant lorsqu'il est affecté immédiatement, que lorsqu'il ne l'est que par communication. Ce qui le prouve d'une maniere convaincante, c'est que l'on peut contrefaire le hoquet à volonté; ce qui ne peut avoir lieu qu'autant qu'il est l'effet d'un mouvement musculaire que l'on peut exciter volontairement. Mais il n'est pas moins vrai que l'estomac est le plus souvent le siége de l'irritation qui se communique aisément au diaphragme, surtout lorsque c'est l'orifice supérieur, c'est - à - dire le cardia, qui est principalement affecté; d'autant plus que ces deux parties reçoivent des nerfs de la même distribution, qui est celle de la huitieme paire.

Les enfans éprouvent assez fréquemment le hoquet à cause de l'irritabilité du genre nerveux, qui est plus grande dans le bas âge que dans les adultes, & de la disposition qu'ils ont à ce que les alimens contractent une acrimonie acide dans leur estomac. Les remedes délayans, adoucissans, les absorbans, de légers purgatifs, peuvent suffire pour emporter la cause du hoquet dans ces différens cas, ou le changement de nourrice, s'il y a lieu de soupçonner la mauvaise qualité du lait.

Pour trouver un grand nombre d'observations sur les différentes causes du hoquet & sur des causes singulieres rares de cet accident, il faut consulter les oeuvres de Marcel Donat, hist. mirab. lib. II. celles de Skenkius, observ. lib. III. Bartholin, observ. cent. 2. fait mention d'un hoquet entr'autres, qui n'avoit pas discontinué pendant quatre ans.

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