Harnois, (Bourrelier.) terme générique qui comprend
les selles, brides, croupieres, traits, & autres
équipages semblables dont on harnache les chevaux
de monture & de tirage.
Le harnois des chevaux de carosse est composé
d'un poitrail, des montans, des chaînettes, de la
bricole ou coussinet, du surdos & de ses bandes, de
la croupiere, de l'avaloir d'en - bas, des reculemens
ou bandes de côtés des guides & rênes. Voyez chacun
de ces mots à leurs articles particuliers.
Le harnois des chevaux de chaise est composé de
la selle, du poitrail, du surdos, de l'avaloir, de la
croupiere, de la dossiere, & des traits. Voyez tous
ces mots à leurs articles, & les fig. Pl. du Bourrelier.
La plûpart des différentes pieces qui composent
les harnois des chevaux de carrosse sont garnies de
plaques, de fleurons, & de boucles de cuivre doré.
Les plaques & les fleurons ne servent que pour l'ornement,
elles ont pour l'ordinaire des cloux ou
queues de cuivre que l'on fait entrer dans les bandes
de cuir, & que l'on rive par - dessous.
Harnois
Harnois, (Gasier, Rubannier, &c.) s'entend de
l'assemblage des hautes lisses suspendues à leur place: ainsi on dit, un bon harnois, un mauvais harnois.
HARO, ou CLAMEUR DE HARO
HARO, ou CLAMEUR DE HARO, (Jurispr.)
Voyez au mot Clameur.
Haro
Haro, (Géog.) ville d'Espagne dans la vieille
Castille, au bord de l'Ebre, chef - lieu d'un comté érigé par le roi Juan II. en faveur de dom Pedre Fernandez de Valesco, tige des connétables de Castille;
elle doit sa premiere fondation en 900 à Fernand
Laynez: elle est à trois lieues de Nagera. Long. 15.
12. lat. 42. 35. (D. J.)
HAROUALY
HAROUALY, s. m. (Vénerie.) le valet de limier
doit user de ce cri en parlant à son limier, lorsqu'il
laisse courre une bête.
HARPALYCE
HARPALYCE, s. f. (Littér) nom d'une chanson
amoureuse célebre dans la Grece, & qu'on avoit faite
sur la mort d'une jeunefille nommée Harpalice. Aristoxène nous apprend que méprisée par Iphiclus, un des
argonautes, qu'elle aimoit à la folie, elle sécha de douleur,
mourut; & qu'à l'occasion de cet évenement
on institua des jeux où les jeunes filles chantoient
la chanson nommée harpalice. Parthenius parle aussi
de cette chanson & de l'évenement qui y donna lieu.
Il y avoit une autre chanson dans le même goût, appellée
calycé, dont Stésichore étoit auteur: cette Calycé rebutée par son amant se précipita dans la mer.
(D. J.)
HARPASTON
HARPASTON, s. m. (Gymnast.) sorte de jeu de
balle fort en vogue chez les anciens; ce mot est dérivé
d'A(RW=AZW, j'arrache, parce que dans ce jeu on
s'arrachoit la balle les uns des autres. Cet exercice
recevoit plusieurs autres noms grecs qu'il est inutile
d'étaler ici; il suffit de dire qu'il étoit très - fatiguant
& très - propre à fortifier tout le corps. Athénée lui
donnoit la préférence sur tous les autres jeux qui sont
du ressoit de la sphéristique.
Pour y joüer, dit M. Burette, on se divisoit en
deux troupes qui s'éloignoient également d'une ligne
nommée SKU/ROS2, que l'on traçoit au milieu du terrein,
& sur laquelle on posit une balle. On tiroit derriere
chaque troupe une autre ligne qui marquoit de part
& d'autre les limites du jeu: ensuite les joüeurs de
chaque côté couroient vers la ligne du milieu, &
chacun tâchoit de se saisir de la balle, & de la jetter
au - delà de l'une des deux lignes qui marquoit le but,
pendant que ceux du parti contraire faisoient tous
leurs efforts pour défendre leur terrein & pour envoyer
la balle vers l'autre ligne. Ces efforts opposés
causoient une espece de combat sort échauffé entre
les joüeurs, qui s'arrachoient la balle, qui la chassoient
du pié & de la main, en faisant différentes
feintes, qui se poussoient les uns les autres, & quelquefois
se culbutoient. Enfin le gain de la partie
étoit pour la troupe qui avoit envoyé la balle le plus
grand nombre de fois dans un jeu, au - delà de cette
ligne qui bornoit le terrein des antagonistes.
On voit par - là que cet exercice tenoit en quelque
maniere de la course, du saut, de la lutte, & du pancrace.
C'est à Pollux, dans son Onomastic. liv. IX.
ch. vij. sect. 104. que nous en devons la description.
(D. J.)
HARPE
HARPE, s. f. (Hist. anc. & Lutherie.) instrument
de Musique. Son origine est fort ancienne; David en
joüoit pour chanter les loüanges du Seigneur, & les
sons mélodieux qu'il en tiroit empêchoient Saül d'être
tourmenté du démon. La harpe du prophete - roi
n'étoit pas celle d'aujourd'hui; il n'auroit pû danser
devant l'arche en joüant de cet instrument. On ignore
& quelle étoit la harpe de David, & quel est l'inventeur
de la nôtre. Les noms des inventeurs des
choses utiles ou agréables sont presque tous ensevelis
dans les ténebres des tems, moins parce que les
écrits de ceux qui ont voulu conserver ces noms à
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