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On préparoit un extrait de gentiane dès le tems de Dioscoride. Cet extrait contient la partie vraiment médicamenteuse de la plante, qui peut être administrée très - commodément sous cette forme.
La racine de gentiane entre dans les compositions suivantes de la pharmacopée de Paris; savoir l'eau générale, le décoctum amer, l'élixir de vitriol, le sirop de longue vie, le dioscordium, l'opiate de Salomon, la thériaque, la thériaque diatessaron, le mithridate, l'orviétan ordinaire, l'orvietanum proestantius, le baume oppodeldoc, la poudre arthritique amere. L'extrait entre dans la thériaque céleste. (b)
Cette plante est absolument inusitée parmi nous.
Usage chirurgical de la racine de gentiane. C'est un
fort bon dilatant pour aggrandir un ulcere fistuleux,
& en entretenir l'ouverture. Voyez
Les Hébreux appelloient gentes, nations, tous les autres peuples de la terre, tout ce qui n'étoit pas israélite ou hébreu. Il y en a qui disent que les Gentils ont été appellés de ce nom, par opposition aux Juifs & aux Chrétiens, qui ont une loi positive qu'ils suivent dans leur religion; au lieu que les Gentils n'ont que la loi naturelle, & celle qu'ils s'imposent librement à eux - mêmes: Gentiles quia sunt & geniti fuerunt.
Les Juifs se servoient du mot de gentil dans le sens
que les Chrétiens employent celui d'infidele. S. Paul
est appellé le docteur & l'apôtre des Gentils; c'est ainsi
qu'il s'appelle lui - même, Rom. xj. 13.
La vocation des Gentils à la foi a été prédite dans l'ancien Testament, comme elle s'est accomplie dans le nouveau. Voyez Ps. ij. 8. Is. ij. 2. Joel, ij. 29. Matth. viij. 2. xij. 18. Act. xj. 18. xiij. 47. 48. xxviij. 28. Rom. j. 5. iij. 29. xj. 12. 13. 25. Eph. ij. Apoc. xj. 2. xxij. 2.
Dans le Droit & dans l'Histoire romaine, le nom de gentil, gentilis, signifie quelquefois ceux que les Romains appelloient barbares, soit qu'ils fussent leurs alliés ou non. Dans Ammien, dans Ausone, & dans la notice de l'Empire, il est parlé des Gentils dans le sens qui vient d'être expliqué.
Les Romains ont aussi appellé Gentils, les étrangers qui n'étoient pas sujets de l'Empire, comme on le voit dans le code théodosien, au traité de nuptiis Gentilium, où gentiles est opposé à provinciales, c'est - à - dire aux habitans des provinces de l'Empire.
Ce mot ne s'est introduit dans le latin & dans le grec, où il est aussi en usage, que depuis l'établissement du Christianisme, & il est pris de l'Ecriture. Dictionn. de Trévoux & de Chambers. (G)
Quelques - uns tirent l'étymologie de ce mot du latin gentiles, qui chez les Romains signifioit ceux qui étoient d'une même famille, ou qui prouvoient l'ancienneté de leur race. Cette ancienneté que l'on appelloit gentilitas, étoit un titre d'honneur; mais elle ne formoit pas une noblesse, telle qu'est parmi nous la noblesse d'extraction: la noblesse n'étoit même pas héréditaire, & ne passoit pas les petitsensans de celui qui avoit été annobli par l'exercice de quelque magistrature.
D'autres veulent que les titres d'écuyers & de gentilshommes ayent été empruntés des Romains, chez lesquels il y avoit deux sortes de troupes en considération, appellées scutarii & gentiles. Il en est parlé dans Ammian - Marcellin, sous le regne de Julien l'Apostat, qui fut assiégé en la ville de Sens par les Sicambriens, lesquels savoient scutarios non adesse nec gentiles, per municipia distributos.
Enfin une troisieme opinion qui paroît mieux fondée,
est que le terme de gentilshommes vient du latin
gentis homines, qui signifioit les gens dévoüés au ser<pb->
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