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Le siége vacant, le chapitre connoît des appels dévolus à l'évêque.
On peut appeller du chapitre où a assisté l'évêque comme chanoine, à l'évêque même: secùs s'il y a assisté comme président & en sa qualité de prélat. On ne sauroit appeller de l'official à l'évêque.
Lorsqu'une fois il y a eu trois sentences conformes dans la même cause, il n'y a plus lieu à l'appel, & la décision passe en force de chose jugée.
L'appel est ordinairement dévolutif & suspensif:
mais il n'est que dévolutif lorsqu'il s'agit d'une sentence
de correction, conforme aux statuts synodaux
& aux canons des conciles, laquelle s'exécute provisoirement
nonobstant l'appel, ne detur occasio licentiùs
delinquendi. V.
On distingue en général deux sortes d'appel, l'appel simple & l'appel qualifié; savoir, appel comme de juge incompétent, appel comme de déni de renvoi, appel comme de déni de justice, & appel comme d'abus. Il n'y a en France que l'appel simple qui soit entierement de la jurisdiction ecclésiastique; & on prétend qu'elle ne peut prononcer que par bien ou mal jugé. Les appels qualifiés se relevent contre ceux qui jugent, & au nom du Roi comme protecteur des canons & de la justice. L'appel comme d'abus est une plainte contre le juge ecclesiastique, lorsqu'on prétend qu'il a excédé son pouvoir & entrepris en quelque maniere que ce soit contre la jurisdiction séculiere, ou en général contre les libertés de l'Eglise gallicane. Cette procédure est particuliere à la France.
On appelle quelquefois des jugemens des papes au futur concile, & nous avons dans notre histoire différens exemples de ces appels. Le dernier exemple qu'on en ait, est l'appel interjetté au futur concile de la bulle Unigenitus, par les évêques de Mirepoix, de Senez, de Montpellier, & de Boulogne, auquel accéderent le cardinal de Noailles, & l'Université de Paris, qui l'a retracté en 1739 sous le rectorat de M. l'abbé de Ventadour, aujourd'hui cardinal de Soubise & évêque de Strasbourg. (G)
Mais un tel arbre, cet arbre qui est devant mes fenêtres, est un individu d'arbre, c'est - à - dire un arbre particulier.
Ainsi le nom d'arbre est un nom appellatif, parce qu'il convient à chaque individu particulier d'arbre; je puis dire de chacun qu'il est arbre.
Par conséquent le nom appellatif est une sorte de nom adjectif, puisqu'il sert à qualifier un être particulier.
Observez qu'il y a deux sortes de noms appellatifs: les uns qui conviennent à tous les individus ou êtres particuliers de différentes especes; par exemple, arbre convient à tous les noyers, à tous les orangers, à tous les oliviers, &c. alors on dit que ces sortes de noms appellatifs sont des noms de genre.
La seconde sorte de noms appellatifs ne convient qu'aux individus d'une espece; tels sont noyer, olivier, oranger.
Ainsi animal est un nom de genre, parce qu'il convient à tous les individus de différentes especes; car je puis dire, ce chien est un animal bien caressant, cet éléphant est un gros animal, &c. chien, éléphant, lion, cheval, &c. sont des noms d'especes.
Les noms de genre peuvent devenir noms d'especes, si on les renferme sous des noms plus étendus, par exemple si je dis que l'arbre est un être ou une substance, que l'animal est une substance: de même le nom d'espece peut devenir nom de genre, s'il peut être dit de diverses sortes d'individus subordonnés à ce nom; par exemple, chien sera un nom d'espece par rapport à animal; mais chien deviendra un nom de genre par rapport aux différentes especes de chiens; car il y a des chiens qu'on appelle dogues, d'autres limiers, d'autres épagneuls, d'autres braques, d'autres mâtins, d'autres barbets, &c. ce sont là autant d'especes différentes de chiens. Ainsi chien, qui comprend toutes ces especes est alors un nom de genre, par rapport à ces especes particulieres, quoiqu'il puisse être en même tems nom d'espece, s'il est considéré relativement à un nom plus étendu, tel qu'animal ou substance; ce qui fait voir que ces mots genre, espece, sont des termes métaphysiques qui ne se tirent que de la maniere dont on les considere. (F)
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