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Il est aussi réciproque. Cet homme s'enthousiasme aisément. Il se prend plus souvent en mauvaise part.

ENTHOUSIASMÉ, ÉE, participe .

ENTHOUSIASTE. s. de t. g. Visionnaire, fanatique. C'est un enthousiaste. On appeloit ainsi certains Hérétiques qui se croyoient inspirés.

ENTHYMÈME. s.m. Terme de Logique. Argument qui ne consiste que dans l'antécédent & le conséquent. La raillerie fait des ennemis, donc il faut l'éviter, est un enthymème. Les Orateurs se servent plus ordinairement de l'enthymème.

ENTICHER. v.a. Commencer à gâter, à corrompre. Son plus grand usage est [alt p. 446] au participe. Ces fruits sont un peu entichés.

Il se dit figurément en parlant de mauvaises opinions en fait de doctrine & de religion. Qui vous a entiché de cette opinion? On le soupçonne d'être un peu entiché de nouvelles opinions. Il est du style familier.

ENTIER, IÈRE. adj. Complet, qui a toutes ses parties, ou que l'on considère dans toute son étendue. Un pain entier. Un jour entier. Une année entière. Une Province entière. Le monde entier. L'univers entier.

On y joint quelquefois le nom de Tout, pour appuyer davantage. Attendre une heure toute entière. Lire un livre tout entier.

Il s'applique aussi aux choses morales. Vivre dans un entier détachement des choses du monde. Avoir une entière confiance en Dieu. Conserver sa raison toute entière. Vivre dans un entier abandonnement, un entier délaissement. Laisser une entière liberté à ses amis. Conserver sa réputation entière, sa vertu entière.

On dit figurément, qu'Une affaire, qu'une fonction, qu'une charge, qu'une science demande un homme tout entier, pour dire, qu'Il est nécessaire qu'il y emploie tous ses soins, toute son attention, & tout son temps.

En son entier. En leur entier. Façons de parler qu'on emploie substantivement, pour marquer qu'il n'y a rien de changé, de gâté, d'altéré dans les choses dont on parle, qu'elles sont encore au même état qu'auparavant. Cette pièce est rapportée en son entier dans un tel livre. Cet amphithéâtre, ce Temple est encore en son entier. Cette affaire est encore en son entier. La chose est en son entier. Remettre les choses en leur entier.

ENTIER signifie aussi, Opiniâtre, attaché à ses sentimens. C'est un homme entier, bien entier, fort entier en ses opinions. C'est un esprit fort entier. Cette femme est fort opiniâtre, fort entière.

On dit, Un cheval entier, pour dire, Un cheval qui n'est pas hongre.

ENTIÈREMENT. adv. Totalement, tout-à-fait. Entièrement ruiné. Abandonner entièrement.

ENTITÉ. s.f. Terme didactique. Ce qui constitue l'être ou l'essence de quelque chose. Il y a bien des Philosophes qui supposent des entités qui ne sont qu'imaginaires.

Les Scholastiques l'emploient pour signifier Une forme abstraite quelconque, générique, spécifique, individuelle, propre, accidentelle, modale, &c. Ainsi ils disent, L'entité de Pierre, sa corporéité, son animalité, sa rationalité, sa paternité, sa pétréité, pour signifier la qualité par laquelle Pierre est être, corps, animal, raisonnable, père, pierre.

ENTOILAGE. s.m. Toile à laquelle on coud une dentelle. Entoilage de mousseline. Entoilage de toile de Frise.

ENTOILER. v.a. Remettre de la toile à la dentelle d'une cravate, d'un mouchoir de cou, &c. Entoiler un mouchoir, une cravate.

On dit, Entoiler une estampe, une carte de Géographie, pour dire, Les coller sur une toile, Il a fait entoiler toutes ses estampes.

ENTOILÉ, ÉE, participe .

ENTONNER. v.a. Verser une liqueur dans un tonneau. Entonner du vin, du cidre, du vinaigre, &c. Il faut prendre garde que les futailles soient bonnes avant que d'y entonner le vin.

On dit familièrement d'Un homme qui boit beaucoup, qu'Il entonne bien.

ENTONNER se dit aussi Du vent lorsqu'il entre avec impétuosité dans un lieu étroit. En ce sens il est réciproque. Le vent s'entonne dans cette cheminée.

ENTONNER. v.a. Mettre en ton. Entonner les notes. Entonner l'Ancienne. Entonner un air.

Il se dit aussi absolument. Ce Chantre entonne bien, il a mal entonné.

Il signifie aussi, Chanter le commencement, les premières paroles d'une Hymne, d'un Pseaume, d'une Antienne, d'un air, &c. Entonner le Te Deum. Entonner le Magnificat. Entonner le Salve Regina.

ENTONNÉ, ÉE, participe .

ENTONNOIR. s.m. Instrument avec lequel on entonne une liqueur. Entonnoir de bois. Entonnoir de fer blanc. Il y a de petits entonnoirs d'or ou d'argent pour remplir de petits flacons.

ENTONNOIR En Anatomie, c'est une cavité ou fossette qu'on trouve entre la base du pilier antérieur de la voûte du cerveau, & la partie antérieure du point de réunion des nerfs optiques.

C'est aussi un instrument de Chirurgie, dont on se sert pour conduire le cautère actuel sur l'os Unguis dans l'opération de la fistule lacrymale.

ENTORSE. s.f. Il a la même signification que Détorse. Se donner une entorse. Il s'est donné une furieuse entorse au poignet, au pied.

On dit figurément & familièrement d'Un homme en place, en charge, en faveur, dont on a diminué l'autorité par quelque moyen, qu'On lui a donné une entorse. Cet homme se croyoit bien établi dans le poste où il étoit, mais on lui a donné une rude, une terrible entorse.

On dit aussi, Donner une entorse à un passage, pour dire, Le détourner de son vrai sens, de son sens naturel, & lui faire signifier autre chose que ce qu'il signifie.

ENTORTILLEMENT. s.m. L'action de ce qui s'entortille autour de quelque chose, l'état d'une chose entortillée autour d'une autre. L'entortillement d'un serpent. L'entortillement du lierre, de la vigne.

Il se dit au figuré De l'embarras & de la confusion du style. Il y a de l'entortillement dans cette phrase.

ENTORTILLER. v.a. Envelopper dans quelque chose, envelopper tout autour en tortillant. Entortillez cela dans du papier. S'entortiller dans son manteau, dans sa couverture.

On dit Des choses qui s'attachent à d'autres, en faisant plusieurs tours, qu'Elles s'y entortillent.

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