ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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grands appartemens doivent aussi être munis de garde - robes & de dégagemens nécessaires à l'usage des maîtres, des étrangers & des domestiques. Voyez la destination de chacune de ces pieces, & la maniere dont il les faut décorer, dans les définitions des mots Salle a manger, Chambre a coucher, Cabinet , &c. (P)

Appartemens

Appartemens d'un vaisseau. Il est défendu aux gardiens de prendre leur logement dans les chambres & principaux appartemens des vaisseaux, mais seulement à la sainte - barbe ou entre les ponts. (Z)

APPARTENANCE

APPARTENANCE, s. f. (Manége.) se dit de toutes les choses nécessaires pour composer entierement le harnois d'un cheval de selle, de carrosse, de charrette, &c. quand on ne les détaille pas. Par exemple on dit une selle avec toutes ses appartenances, qui sont les sangles, la croupiere, &c. Voyez Selle. (V)

Appartenance

Appartenance, s. f. (en Droit.) est synonyme à dépendance, annexe, &c. Voyez l'un & l'autre.

Ce mot est formé du Latin ad, à, & pertinere, appartenir.

Les appartenances peuvent être corporelles, comme les hameaux qui appartiennent à un chef lieu; ou incorporelles, telles que les services des vassaux ou censitaires. (H)

APPAS

* APPAS, s. m. pl. attraits, charmes (Gram.); outre l'idée générale qui rend ces mots synonymes, il leur est encore commun de n'avoir point de singulier dans le sens où on les prend ici, c'est - à - dire, lorsqu'ils sont employés pour marquer le pouvoir qu'ont sur le coeur la beauté, l'agrément ou les graces: quant à leurs différences, les attraits ont quelque chose de plus naturel; les appas tiennent plus de l'art, & il y a quelque chose de plus fort & de plus extraordinaire dans les charmes. Les attraits se font suivre, les appas engagent, & les charmes entraînent. On ne tient guere contre les attraits d'une jolie femme; on a bien de la peine à se défendre des appas d'une coquette; il est presqu impossible de résister aux charmes de la beauté. On doit les attraits & les charmes à la nature; on prend des appas à sa toilette. Les défauts qu'on remarque diminuent l'effet des attraits; les appas s'évanouissent quand l'artifice se montre: on se fait aux charmes avec l'habitude & le tems.

Ces mots ne s'appliquent pas seulement aux avantages extérieurs des femmes; ils se disent encore en général de tout ce qui affecte agréablement. On dit que la vertu a des attraits qui se font sentir aux vicieux mêmes; que la richesse a des appas qui sont quelquefois succomber la vertu, & que le plaisir a des charmes qui triomphent souvent de la philosophie.

Avec des épithetes, on met de grands attraits, de puissans appas, & d'invincibles charmes. Voyez les Synon. Franç.

Appas

Appas, ou Appast, s. m. sing. c'est le nom générique sous lequel on comprend tous les moyens dont on se sert, soit à la pêche soit à la chasse, pour surprendre les animaux.

APPATER

APPATER, v. act. terme d'Oiseleur, mettre du grain ou quelqu'autre amorce dans un lieu pour y attirer les oiseaux qu'on veut prendre. On doit appâter les perdrix pour les prendre au filet.

On dit aussi en terme de pêche, appâter le poisson.

APPAUME

APPAUME, adj. (terme de Blason.) il se dit de la main ouverte dont on voit le dedans, que l'on appelle la paume.

Baudry Piencourt en Normandie, de sable à trois mains droites, levées & appaumées d'argent. (V)

APPEAU

APPEAU, vieux terme de Palais, qui s'est dit autrefois pour appel: on dit même encore dans quelques jurisdictions, le gresse des appeaux. (H)

Appeau

Appeau, s. m. c'est un sifflet d'Oiseleur avec lequel il attrappe les oiseaux en contrefaisant le son de leur voix: l'appeau des perdrix rouges est différent de ce<cb-> lui des perdrix grises; il y en a aussi pour appeller les cerfs, les renards, &c. ce sont des hanches semblables à celles de l'orgue, qui ont différens effets, selon les petites boîtes qui les renferment. On donne aussi le nom d'appeau aux oiseaux qu'on éleve dans une cage, pour appeller les autres oiseaux qui passent, & que l'on nomme plus communément appellans.

APPEL

APPEL, en terme de Droit, est un acte judiciaire par lequel une cause jugée par un tribunal inférieur est portée à un supérieur; ou le recours à un juge superieur pour réparer les griefs qui résultent d'une sentence qu'un juge inférieur a prononcée. V Juge & Cour.

Les appels se portent du tribunal qui a rendu le jugement dont est appel, à celui d'où il ressortit nûment & sans moyen: par exemple, d'un bailliage à un présidial, d'un présidial au parlement, lequel juge souverainement & sans appel: mais il n'est pas permis d'appeller, omisso medio, c'est - à - dire d'un premier juge à un juge supérieur d'un tiers tribunal intermédiaire. Il faut parcourir en montant tous les degrés de jurisdictions supérieurs les uns aux autres.

Il faut excepter de cette regle générale les appels en matiere criminelle, lesquels se portent rectà au parlement, omisso medio. Il faut dire la même chose, même en matiere civile, des appels de déni de renvoi & d'incompétence. Voyez Déni.

On a quelquefois appellé d'un tribunal ecclésiastique à un sécuiler ou à une cour laique. Le premier exemple que l'on en a, est celui de Paul de Samosate, lequel étant condamné & déposé par le second concile d'Antioche, refusa de livrer la maison épiscopale à Domnus, qui avoit été élû son successeur, & appella à l'empereur.

La même chose se pratique journellement dans les cas où il y a lieu à l'appel comme d'abus. Voyez au mot Abcs.

L'appel a la force de suspendre, toutes les fois qu'il a pour objet de prévenir un mal qu'on ne pourroit réprer s'il étoit une fois fait.

Mais quand l'appel n'a pour objet qu'un jugement préparatoire, de reglement ou d'instruction, il ne suspend pas l'exécution du jugement, lequel est exécutoire provisoirement & nonobstant l'appel.

L'appel périt par le laps de trois ans, c'est - à - dire lorsqu'on a été trois ans depuis le jour qu'il avoit été interjetté & signifié, sans le poursuivre; l'appellant n'est pas même reçû à interjetter un second appel de la même sentence, laquelle acquiert par la péremption force de chose jugée, & vaut arrêt. Voyez Péremption.

L'appellant qui succombe en son appel, est condamné, outre les dépens, en l'amende de 6 livres dans les présidiaux; & de 12 dans les cours supérieures.

Appel

Appel comme d'abus. Voyez Abus.

Appel

Appel simple par opposition à l'appel comme d'abus, est celui qui est porté d'une cour ecclésiastique inférieure à une supérieure; au lieu que l'appel comme d'abus est porté d'une cour ecclésiastique dans un parlement.

Les appels dans les tribunaux ecclésiastiques sont portés comme dans les cours laïques, du moins en France, par gradation & sans omission de moven, d'un tribunal à celui qui lui est immédiatement supérieur, comme du tribunal épiscopal à celui de l'archevêque, de celui de l'archevêque à celui du patriarche ou du primat, & de celui - ci au pape. Mais en France lorsque l'appel est porté à Rome, le pape est obligé, en vertu du concordat, tit. de causis, de nommer des commissaires en France pour juger de l'appel. De même si l'appel d'un official François est dévolu à un archevêché situé hors de France, les parties conviendront de juges résidans dans le royau<pb->

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