RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 1:538
....Tanton'me crimine dignum?
Virg. AEneid. v. 668.
....Tanton'placuit coneurrere motu?
Virg. AEneid. XII. v. 503. viden' pour vides - ne? ain' pour ais - ne? dixtin' pour dixisti - ne? & en François grand'- messe, grand'- mere, pas grand'chose, grand'peur, &c.
Ce retranchement est plus ordinaire quand le mot suivant commence par une voyelle.
En François l'emuet ou féminin est la seule voyelle qui s'élide toûjours devant une autre voyelle, au moins dans la prononciation; car dans l'écriture on ne marque l'élision par l'apostrophe que dans les monosyllabes je, me, te, se, le, ce, que, de, ne, & dans jusque & quoique, quoiqu'il arrive. Ailleurs on écrit l'e muet quoiqu'on ne le prononce pas: ainsi on écrit, une armée en bataille, & l'on prononce un armé en bataille.
L'a ne doit être supprimé que dans l'article & dans le pronom la, l'ame, l'église, je l'entends, pour je la entends. On dit la onzieme, ce qui est peut - être venu de ce que ce nom de nombre s'écrit souvent en chiffre, le XI. roi, la XI. lettre. Les enfans disent m'amie, & le peuple dit aussi m'amour.
L'i ne se perd que dans la conjonction si devant le pronom masculin, tant au singulier qu'au pluriel; s'il vient, s'ils viennent, mais on dit si elles viennent.
L'u ne s'élide point, il m'a paru étonné. J'avoue que je suis toujours surpris quand je trouve dans de nouveaux livres viendra t'il, dira - t'il: ce n'est pas là le cas de l'apostrophe, il n'y a point là de lettre élidée; le t en ces occasions n'est qu'une lettre euphonique, pour empêcher le bâillement ou rencontre des deux voyelles; c'est le cas du tiret ou division: on doit écrire viendra - t - il, dira - t - il. Les Protes ne lisent - ils donc point les grammaires qu'ils impriment?
Tous nos dictionnaires François font ce mot du
genre féminin; il devroit pourtant être masculin
quand il signifie ce signe qui marque la suppression
d'une voyelle finale. Après tout on n'a pas occasion
dans la pratique de donner un genre à ce mot
en François: mais c'est une faute à ces dictionnaires
quand ils font venir ce mot d'
Il ne paroît pas qu'ils ayent donné dans aucune er<cb->
Selon saint Epiphane, les apotactites se servoient
souvent de certains actes apocryphes de S. Thomas
& de S. André, dans lesquels il est probable qu'ils
avoient puisé leurs opinions. V.
Ce mot vient du Grec
Si - tôt que l'Empereur étoit mort, toute la ville
prenoit le deuil. On ensevelissoit le corps du Prince
à la maniere ordinaire, cependant avec beaucoup
de pompe; & l'on mettoit dans le vestibule du palais
sur un lit d'ivoire couvert d'étoffes d'or, une figure
de cire, qui représentoit parfaitement le défunt,
avec un air pâle, comme s'il étoit encore malade.
Le Sénat en robe de deuil restoit rangé au côté gauche
du lit, pendant une grande partie du jour; &
au côté droit étoient les femmes & les filles de qualité
avec de grandes robes blanches, sans colliers ni
bracelets. On gardoit le même ordre sept jours de
suite, pendant lesçuels les Medecins s'approchoient
du lit de tems en tems, & trouvoient toûjours que
le malade baissoit, jusqu'à ce qu'enfin ils prononçoient
qu'il étoit mort. Alors les Chevaliers Romains
les plus distingués avec les plus jeunes Sénateurs le
portoient sur leurs épaules par la rue qu'on nommoit
sacrée jusqu'à l'ancien marché, où se trouvoit
une estrade de bois peint. Sur cette estrade étoit construit
un péristyle enrichi d'ivoire & d'or, sons lequel
on avoit préparé un lit d'étoffes fort riches, où
l'on plaçoit la figure de cire. Le nouvel Empereur,
les Magistrats s'asseyoient dans la place, & les Dames sous des portiques, tandis que deux choeurs de
musique chantoient les loüanges du mort; & après
que son successeur en avoit prononcé l'éloge, on
transportoit le corps hors de la ville dans le champ
de Mars, où se trouvoit un bucher tout dressé. C'étoit une charpente quarrée en forme de pavillon, de
quatre ou cinq étages, qui alloient toûjours en dimi<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.