ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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chêne soit plus petit que l'hyssope, ni le gland plus
gros que la citrouille, & l'on >e moqueroit avec
raison d'un fabuliste qui donneroit au lion la timidité
en partage, la douceur au loup, la stupidité
au renard, la valeur ou la férocité à l'agneau. Mais
ce n'est point assez que les fables ne choquent point
la vraissemblance en certaines choses, pour assurer
qu'elles sont vraissemblables; elles ne le sont
pas, puisqu'on donne aux anunaux & aux plantes
des vertus & des vices, dont ils n'ont pas même
toûjours les dehors. Quand on n'y feroit que prêter
la parole à des êtres qui ne l'ont pas, c'en seroit
assez; or on ne se contente pas de les taire parler
sur ce qu'on suppose qui s'est passé enu'eux; on
les fait agir quelquefois en conséquence des discours
qu'ils se sont tenus les uns aux autres. Et ce
qu'il y a de remarquable, on est si peu attaché à
la premiere sorte de vrai>emblance, on l'exige
avec si peu de rigueur, que l'on y voit manquer à
certain point sans en être touche, comme dans la
fable où l'on représente le lion faisant une >ociété
de chasse avec trois animaux, qui ne se >ouvent
jamais volontiers dans sa compagnie, & qui ne sont
ni carnaciers ni chasseurs.
Vacca & capella, & patiens ovis injurioe, &c.
De sorte qu'on pourroit dire qu'on n'y demande
proprement qu'une autre espece de vramemblance,
qui, par exemple, dans la lable du loup & de l'agneau,
consiste en ce qu'on leur fait dire ce que diroient
ceux dont ils ne sont que les images. Car il
est vrai que celle - ci n'y sauroit jamais manquer,
mais il est également vrai qu'elle n'appartient pas
à l'apologue considéré seul & dans sa nature: c'est
le rapport de la fable avec une chose vraie & possible
qui lui donne cette vransemblance, ou bien,
elle est vraissemblable comme image sans l'etre en
elle - même ».
Mém. de l'Acad. tom. IX.
Ces raisons paroissent demonstratives: mais la derniere
justifie le plaisir qu'on prend à la lecture des apologues: quoiqu'on les sache dénues de possibilite, &
souvent de vraissemblance, ils pranent au moins comme
images & comme imitations. (G)
APOLTRONIE
APOLTRONIE, v. act. terme de Fauconnerie, se
dit d'un oiseau auquel on a coupe les ongles des pouces
ou doigts de derriere, qui sont comme les clés
de sa main, & ses armes, de sorte qu'il n'est plus
propre pour le gibier.
APOMECOMETRIE
APOMECOMETRIE, s. f. (Géom.) est l'art ou
la maniere de mesurer la distance des objets éloignés. Voyez Distance. Ce mot vient des mots
Grecs A'W=O\, MH=XO>, longueur, & METREIN, mesurer. (O)
APOMYUS
* APOMYUS, surnom que les Eléens donnerent
à Jupiter, pour avoir chasse les mouches qui incommodoient
Hercule pendant un sacrifice; à peine Jupiter fut - il invoqué, que les mouches s'envolerent aude - là de l'Alphée. Ce fut en mémoire de ce prodige,
que les Eléens firent tous les ans un sacrifice à Jupiter apomyus, pour être débarrassés de ces insectes.
APON
* APON, fontaine de Padoue, dont Claudien nous
assûre que les eaux rendoient la parole aux muets,
& guérissoient bien d'autres maladies.
APONEVROLOGIE
APONEVROLOGIE, s. f. c'est la partie de l'Anatomie dans laquelle on donne la description des
aponevroses. Voyez Aponevrose.
Ce mot est composé du Grec, A'W=O\, de >EU=RON, nerf,
& de LO>GO>, traité, c'est - à - dire traité des nerfs, par
ce que les anciens se servoient du même mot nerf,
pour exprimer les tendons, les ligamens & les nerfs;
on y ajoûtoit des caracteres particuliers. Voyez Anatomie & Nerf. (L)
APONEVROSE
APONEVROSE, s. f. A'W=ONEURWS>, des mots
Grecs, A'PO\ & NEU=RON, nerf; c'est parmi les Anatomistes,
l'extension ou l'expansion d'un tendon à la maniere
d'une membrane. Voyez Tendon & Membrane;
parce que les anciens attachoient au mot nerf, l'idée
des nerfs, des tendons & des ligamens, en y ajoûtant
des caracteres particuliers. Voyez Nerf & Ligament. (L)
APONEVROTIQUE
APONEVROTIQUE, adj. en Anatomie, se dit
des membranes, qui ont quelque ressemblance avec
l'aponevrose. Voyez Aponevrose.
C'est dans ce sens que l'on dit membrane aponevrotique. (L)
APOPHLEGMATILAMES
APOPHLEGMATILAMES, où selon quelques
Auteurs, Apophlegmatismes; des mots Grecs,
A'PO\ & FLEGMA\, phlegme (terme de Pharmacie,) medecine
propre à purger le phlegme, ou les humeurs
séreuses de la tête & du cerveau. Voyez Phlegme.
APOPHORETA
* APOPHORETA, (Hist. anc.) instrumens ronds
& plats, qui ont un manche, avec la forme d'assiettes.
On mettoit dessus des fruits ou d'autres viandes;
& ils étoient appellés apophoreta, à ferendo poma. Cette conjecture est du Pere Montfaucon, qui ne la donne
que pour ce qu'elle vaut; car il ajoûte tout de suite,
que plûtôt que de former des conjectures, il vaut
mieux attendre que quelque monument nous instruise
du nom & de l'usage des instrumens qu'il a représentés,
pag. 146. tom. II. & auxquels il a attribué celui
d'apophoreta.
APOPHORETES
* APOPHORETES, (Hist. anc.) présens qui se
faisoient à Rome, tous les ans, pendant les Saturnales. Ce mot vient de A'W=OFO>RHTA, reporter, par ce que
ces présens étoient remportés des sestins par les conviés.
Voyez Étrennes.
APOPHTHEGME
APOPHTHEGME, est une sentence courte, énergique & instructive, prononcée par quelque homme
de poids & de considération, ou faite à son imitation.
Tels sont les apophthegmes de Plutarque, ou ceux
des anciens rassembles par Lyscosthenes.
Ce mot est derivé du Grec, F>E>GTOMAI, parler, l'apophthegme etant une parole >emarquable. Cependant
parmi les apophthegmes qu'on a recueillis des anciens,
tous, pour avoir la brievete des sentences, n'en ont
pas toûjours le poids. (G)
APOPHYGES
APOPHYGES, s. f. (en Architecture.) partie d'une
colonne, où elle cemmence à >ortir de sa base, comme
d'une source, & à ti>er vers le haut. Voyez Colonne & Base.
Ce mot dans son origine Greque, signifie essor;
d'où vient que les Francois l'appellent eschape, congé,
&c. & quelques architectes, source de la colonne.
L'apophyge n'étoit originairement que l'anneau ou la
féraille attachée ci - devant aux extrémités des piliers
de bois, pour les empécher de se fendre, ce que dans
la suite on voulut imiter en ouvrage de pierre. Voyez
Congé. (P)
APOPHYSE
APOPHYSE, s. f. (terme d'Anatomie.) composé des
mots Grecs, A'PO\, de, & FUW, croitre. On appelle
ainsi l'éminence d'un os, où la partie éminente qui s'avance
au - de - là des autres. Voyez Os, Eminence.
Les apophyses prennent différens noms, par rapport
à leur situation, leur usage & leur figure. Ainsi
les unes s'appellent coracoïdes, slyloïdes, mastoides;
obliques, transverses; d'autres trochanter, &c. Voyez
Coracoïde, Styloïde, &c.
L'usage des apophyses en général est de rendre l'articulation
des os plus solide, soit qu'elle soit avec
mouvement ou sans mouvement; de donner attache
aux muscles, & d'augmenter leur action en les
éloignant du centre du mouvement. (L)
APOPLECTIQUE
APOPLECTIQUE, adj. relatif à l'apoplexie: ainsi
nous disons accès apoplectique, eau apoplectique, symptome
apoplectique, un malade apoplectique, foiblesse
& paralysie apoplectique, disposition apoplectique, amulete
& épitheme apoplectique, baume apoplectique.
Voyez Amulete & Baume. (N)
APOPLEXIE
APOPLEXIE, s. f. (Medec.) maladie dans la<pb->
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