ANTONOMASE, s. f. (Littérat.) trope ou figure
de Rhétorique, par laquelle on substitue le nom appellatif
au nom propre, ou celui - ci au nom appellatif.
Voyez Figure & Nom.
Par exemple, Sardanapale étoit un roi voluptueux,
Néron un empereur cruel; on donne à un debauché
le nom de Sardanapale; à un prince barbare le nom
de Néron.
Les noms d'orateur, de poëte, de philosophe, d'apôtre,
sont des noms communs, & qui se donnent à
tous ceux d'une même profession; cependant on applique
ces mots à des particuliers comme s'ils leur
étoient propres. Par l'orateur, on entend Ciceron;
par le poëte, Virgile; par le philosophe, on entendoit
autrefois dans les écoles, Aristote; & en matiere
de religion, l'apôtre, sans addition, signifie S. Paul.
La liaison que l'habitude a mise entre le nom de Ciceron, & l'idée du prince des orateurs, entre celui
de Virgile, & d'un excellent poëte; de S. Paul, &
d'un grand apôtre, font qu'on ne s'y méprend point,
& qu'on ne balance pas sur l'attribution de ces titres
à ces personnages, préférablement à d'autres. (G)
ANTRAIM
* ANTRAIM, (Géog. mod.) comté le plus septentrional
d'Irlande, dans la province d'Ulster. Carig - Fergus en est la capitale.
ANTRAIN
* ANTRAIN, (Géog. mod.) ville de France, dans
la haute Bretagne, sur la riviere de Coësnon. Long.
16. 4. lat. 48. 22.
ANTRAIN ou ENTRAINS
* ANTRAIN ou ENTRAINS, (Géog. mod.)
petite ville de France, dans le Nivernois, diocese
d'Auxerre.
ANTRAVIDA
* ANTRAVIDA, (Géog. mod.) petite ville du Belveder en Morée, sur la côte du golfe de Clarence,
au nord de Castil - Tornese.
ANTRE, ou BOTHYNOE
ANTRE, ou BOTHYNOE, sorte de météore.
Voyez Aurore boréale.
Antre
Antre de Highmor (L') Anat. cavité découverte
dans le sinus de chaque os de la mâchoire, appellée
autrement sinus maxillaire. Voyez Maxillaire.
Les Chirurgiens se trompent quelquefois en la prenant
pour une carie de l'os, parce qu'ils y pénetrent
profondément avec une sonde. Ruysch, tom. III.
pag. 204.
L'antre du pylore est une grande cavité dans le
fond de l'estomac à droite. Voyez Pylore. (L)
ANTRON
* ANTRON (Géog. anc.) ville de la Phtiotide,
sur la côte de Thessalie.
ANTRUSTIONS
* ANTRUSTIONS, s. m. pl. (Hist. mod.) volontaires
qui chez les Germains suivoient les Princes dans
leurs entreprises. Tacite les désigne par le nom de
compagnons, la loi Salique par celui d'hommes qui sont
sous la foi du Roi, les formules de Marculfe par celui
d'antrustions, nos premiers historiens par celui de
leudes, & les suivans par celui de vassaux & seigneurs.
On trouve dans les lois Saliques & Ripuaires, un
nombre infini de dispositions pour les francs, & quelques - unes seulement pour les antrustions. On y regle
partout les biens des francs, & on ne dit rien de ceux
des antrustions; ce qui vient de ce que les biens de
ceux - ci se régloient plûtôt par la loi politique que par
la loi civile, & qu'ils étoient le sort d'une armée, &
non le patrimoine d'une famille. Voyez Leudes,
Vassaux & L'Esprit des Lois, tom. II. pag. 178.
ANUBIS
* ANUBIS (Myth.) dieu des Egyptiens; il étoit
représenté avec une tête de chien, & tenant un sistre
d'une main & un caducée de l'autre. Voyez dans
Moreri les conjectures différentes qu'on a formées
sur l'origine & la figure bisarre de ce dieu. Cynopolis fut batie en son honneur, & l'on y nourrissoit des
chiens appellés les chiens sacrés. Les Chrétiens & les
Payens même se sont égayés sur le compte d'anubis.
Apulée & Jamblique ont parlé fort indécemment de
la confrairie d'Isis & d'Anubis. Eusebe nomme Anubis, Mercure Anubis, & avec raison; car il y a bien
de l'apparence que le Mercure des Grecs & l'Anubis
des Egyptiens ont été le même dieu. Les Romains,
qui avoient l'excellente politique d'admettre les
dieux des peuples qu'ils avoient vaincus, lui souffrirent
des prétres: mais ces prêtres firent une mauvai>e fin. Ils se prêterent à la passion qu'un jeune
chevalier Romain avoit conçue pour une dame Romaine qu'il avoit attaquée inutilement par des soins
& par des présens: Pauline, c'est le nom de la Romaine, avoit malheureusement de la dévotion à
Anubis; les prêtres corrompus par Mundus, c'est le
nom du chevalier, lui persuaderent qu'Anubis avoit
des desseins sur elle. Pauline en fut tres - flattée, & se
rendit la nuit dans le temple, où elle trouva mieux
qu'un dieu à tête de chien. Mundus ne put se taire;
il rappella dans la suite à Pauline quelques particularites
de la nuit du temple, sur lesquelles il ne lui
fut pas difficile de conjecturer que Mundus avoit joüé
le rôle d'Anubis. Pauline s'en plaignit à son mari, &
son mari à l'empereur Tibere, qui prit très - mal cette
aventure. Les prêtres furent crucifiés, le temple d'Isis ruiné, & sa statue & celle d'Anubis jettées dans
le Tibre. Les Empereurs & les Grands de Rome se
plûrent long - tems à se métamorphoser en Anubis;
& Volusius, sénateur Romain, échappa à la proscription
des Triumvirs sous ce déguisement.
ANUER
ANUER des perdrix, terme de Chasse; c'est choisir,
quand les perdrix partent, le moment favorable pour
les tirer.
ANVERS
* ANVERS (Géog. mod.) ville des Pays - bas, au
duché de Brabant, sur l'Escaut. Long. 21. 50. lat.
51. 12.
ANUS
ANUS, en Anatomie, la plus basse extrémité de
l'intestin rectum, ou l'orifice du fondement. Voyez
Rectum & Fondement.
Les Philistins, en rendant l'arche, envoyerent en
présent des anus & des rats d'or, pour guérir d'une
maladie qui les affligeoit à l'anus.
Les muscles de l'anus sont les sphincters & les releveurs.
Voyez Sphincter & Releveur.
Anus
Anus est aussi le nom que l'on a donné à une ouverture
du cerveau formée par la rencontre des deux
convexités des tubercules antérieurs avec les convexites
postérieures des couches des nerfs optiques.
Voyez Tubercule, &c. (L)
ANWEILER
* ANWEILER (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Alsace, sur la riviere de Queich.
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