ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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à égale distance, de quatre autres tours, dont trois avoient cinquante coudées de haut; & la quatrieme qu'occupoit l'angle du midi & de l'orient, en avoit soixante - dix. Il y avoit aux endroits où ces tours joignoient les galeries du temple, des degrés à droit & à gauche, d'où les soldats Romains observoient le peuple dans les jours de fêtes, pour l'empêcher de former quelqu'entreprise. Le temple étoit comme la citadelle de la ville; l'Antonia étoit comme celle du temple. L'adresse de vingt soldats, d'un enseigne, & d'un trompette de l'armée de Tite, exécuta ce que cent mille hommes eussent tenté vainement: ces vingt - deux braves, à la faveur de la nuit, rassemblerent les ruines des murs de la ville, & les éleverent à la hauteur de la tour, dans laquelle ils entrerent par ce moyen; tuerent la garde, & donnerent le signal au reste de l'armée, qui s'approcha de la tour: on employa sept jours à la demolir: avant sa ruine & celle de Jérusalem, on y gardoit les ornemens pontificaux: quand le grand sacrificateur vouloit s'en servir, ce qui n'arrivoit qu'une fois l'an, le dixieme de la lune de Septembre, les Romains les donnoient à condition qu'ils seroient rapportés après la cérémonie. Josephe, Ant. liv. XX.

ANTONIN

* ANTONIN (Saint), Géog. mod. ville de France, dans le Rouergue, diocese de Rhodez, au bord de l'Aveirou. Long. 18. 25. lat. 44. 10.

ANTONOMASE

ANTONOMASE, s. f. (Littérat.) trope ou figure de Rhétorique, par laquelle on substitue le nom appellatif au nom propre, ou celui - ci au nom appellatif. Voyez Figure & Nom.

Par exemple, Sardanapale étoit un roi voluptueux, Néron un empereur cruel; on donne à un debauché le nom de Sardanapale; à un prince barbare le nom de Néron.

Les noms d'orateur, de poëte, de philosophe, d'apôtre, sont des noms communs, & qui se donnent à tous ceux d'une même profession; cependant on applique ces mots à des particuliers comme s'ils leur étoient propres. Par l'orateur, on entend Ciceron; par le poëte, Virgile; par le philosophe, on entendoit autrefois dans les écoles, Aristote; & en matiere de religion, l'apôtre, sans addition, signifie S. Paul. La liaison que l'habitude a mise entre le nom de Ciceron, & l'idée du prince des orateurs, entre celui de Virgile, & d'un excellent poëte; de S. Paul, & d'un grand apôtre, font qu'on ne s'y méprend point, & qu'on ne balance pas sur l'attribution de ces titres à ces personnages, préférablement à d'autres. (G)

ANTRAIM

* ANTRAIM, (Géog. mod.) comté le plus septentrional d'Irlande, dans la province d'Ulster. Carig - Fergus en est la capitale.

ANTRAIN

* ANTRAIN, (Géog. mod.) ville de France, dans la haute Bretagne, sur la riviere de Coësnon. Long. 16. 4. lat. 48. 22.

ANTRAIN ou ENTRAINS

* ANTRAIN ou ENTRAINS, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Nivernois, diocese d'Auxerre.

ANTRAVIDA

* ANTRAVIDA, (Géog. mod.) petite ville du Belveder en Morée, sur la côte du golfe de Clarence, au nord de Castil - Tornese.

ANTRE, ou BOTHYNOE

ANTRE, ou BOTHYNOE, sorte de météore. Voyez Aurore boréale.

Antre

Antre de Highmor (L') Anat. cavité découverte dans le sinus de chaque os de la mâchoire, appellée autrement sinus maxillaire. Voyez Maxillaire.

Les Chirurgiens se trompent quelquefois en la prenant pour une carie de l'os, parce qu'ils y pénetrent profondément avec une sonde. Ruysch, tom. III. pag. 204.

L'antre du pylore est une grande cavité dans le fond de l'estomac à droite. Voyez Pylore. (L)

ANTRON

* ANTRON (Géog. anc.) ville de la Phtiotide, sur la côte de Thessalie.

ANTRUSTIONS

* ANTRUSTIONS, s. m. pl. (Hist. mod.) volontaires qui chez les Germains suivoient les Princes dans leurs entreprises. Tacite les désigne par le nom de compagnons, la loi Salique par celui d'hommes qui sont sous la foi du Roi, les formules de Marculfe par celui d'antrustions, nos premiers historiens par celui de leudes, & les suivans par celui de vassaux & seigneurs.

On trouve dans les lois Saliques & Ripuaires, un nombre infini de dispositions pour les francs, & quelques - unes seulement pour les antrustions. On y regle partout les biens des francs, & on ne dit rien de ceux des antrustions; ce qui vient de ce que les biens de ceux - ci se régloient plûtôt par la loi politique que par la loi civile, & qu'ils étoient le sort d'une armée, & non le patrimoine d'une famille. Voyez Leudes, Vassaux & L'Esprit des Lois, tom. II. pag. 178.

ANUBIS

* ANUBIS (Myth.) dieu des Egyptiens; il étoit représenté avec une tête de chien, & tenant un sistre d'une main & un caducée de l'autre. Voyez dans Moreri les conjectures différentes qu'on a formées sur l'origine & la figure bisarre de ce dieu. Cynopolis fut batie en son honneur, & l'on y nourrissoit des chiens appellés les chiens sacrés. Les Chrétiens & les Payens même se sont égayés sur le compte d'anubis. Apulée & Jamblique ont parlé fort indécemment de la confrairie d'Isis & d'Anubis. Eusebe nomme Anubis, Mercure Anubis, & avec raison; car il y a bien de l'apparence que le Mercure des Grecs & l'Anubis des Egyptiens ont été le même dieu. Les Romains, qui avoient l'excellente politique d'admettre les dieux des peuples qu'ils avoient vaincus, lui souffrirent des prétres: mais ces prêtres firent une mauvaie fin. Ils se prêterent à la passion qu'un jeune chevalier Romain avoit conçue pour une dame Romaine qu'il avoit attaquée inutilement par des soins & par des présens: Pauline, c'est le nom de la Romaine, avoit malheureusement de la dévotion à Anubis; les prêtres corrompus par Mundus, c'est le nom du chevalier, lui persuaderent qu'Anubis avoit des desseins sur elle. Pauline en fut tres - flattée, & se rendit la nuit dans le temple, où elle trouva mieux qu'un dieu à tête de chien. Mundus ne put se taire; il rappella dans la suite à Pauline quelques particularites de la nuit du temple, sur lesquelles il ne lui fut pas difficile de conjecturer que Mundus avoit joüé le rôle d'Anubis. Pauline s'en plaignit à son mari, & son mari à l'empereur Tibere, qui prit très - mal cette aventure. Les prêtres furent crucifiés, le temple d'Isis ruiné, & sa statue & celle d'Anubis jettées dans le Tibre. Les Empereurs & les Grands de Rome se plûrent long - tems à se métamorphoser en Anubis; & Volusius, sénateur Romain, échappa à la proscription des Triumvirs sous ce déguisement.

ANUER

ANUER des perdrix, terme de Chasse; c'est choisir, quand les perdrix partent, le moment favorable pour les tirer.

ANVERS

* ANVERS (Géog. mod.) ville des Pays - bas, au duché de Brabant, sur l'Escaut. Long. 21. 50. lat. 51. 12.

ANUS

ANUS, en Anatomie, la plus basse extrémité de l'intestin rectum, ou l'orifice du fondement. Voyez Rectum & Fondement.

Les Philistins, en rendant l'arche, envoyerent en présent des anus & des rats d'or, pour guérir d'une maladie qui les affligeoit à l'anus.

Les muscles de l'anus sont les sphincters & les releveurs. Voyez Sphincter & Releveur.

Anus

Anus est aussi le nom que l'on a donné à une ouverture du cerveau formée par la rencontre des deux convexités des tubercules antérieurs avec les convexites postérieures des couches des nerfs optiques. Voyez Tubercule, &c. (L)

ANWEILER

* ANWEILER (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Alsace, sur la riviere de Queich.

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