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De - là il s'ensuit que les Antéciens ont la même
longitude & la même latitude, & qu'il n'y a que la
dénomination de latitude septentroinale ou méridionale
qui les distingue. Voyez
Ils sont sous la même demi - circonférence du méridien, mais sur des paralleles placés de différens côtés de l'équateur.
Les habitans du Péloponese sont à - peu - pres Antéciens aux habitans du cap de Bonne - espérance.
On confond assez fréquemment les Antéciens avec
les Antisciens. Voyez
Les Antéciens ont la même longueur de jour & de nuit, mais en des saisons différentes: lorsque les uns ont midi du plus long jour d'été, les autres ont midi du plus court jour d'hyver.
D'où il s'ensuit que la nuit des uns est toûjours égale
au jour des autres. Voyez
Il s'ensuit encore que les étoiles qui ne se levent
jamais pour les uns, ne se couchent point pour les
autres. Voyez
Mais si les bons Anges, qui sont les ministres des volontés de Dieu, & ses messagers auprès des hommes, sont ornés de plusieurs connoissances philosophiques; pourquoi refuseroit - on cette prérogative aux mauvais Anges? leur réprobation n'a rien changé dans l'excellence de leur nature, ni dans la perfection de leurs connoissances; on en voit la preuve dans l'Astrologie, les augures, & les aruspices. Ce n'est qu'aux artifices d'une fine & d'une subtile dialectique, que le démon qui tenta nos premiers parens, doit la victoire qu'il remporta sur eux. Il n'y a pas jusqu'à quelques Peres de l'Eglise qui, imbus des rêveries platoniciennes, ont écrit que les esprits réprouvés ont enseigné aux hommes qu'ils avoient sû charmer & avec lesquels ils avoient eu commerce, plusieurs secrets de la nature; comme la métallurgie, la vertu des simples, la puissance des enchantemens, & l'art de lire dans le ciel la destinée des hommes.
Je ne m'amuserai point à prouver ici combien sont pitoyables tous ces raisonnemens par lesquels on prétend démontrer que les Anges & les diables sont des Philosophes, & même de grands Philosophes. Laissons cette philosophie des habitans du ciel & du ténare; elle est trop au - dessus de nous: parlonsde celle qui convient proprement aux hommes, & qui est de notre ressort.
Adam le premier de tous les hommes a - t - il été
Philosophe? c'est une chose dont bien des personnes
ne doutent nullement. En effet, nous dit Hornius,
nous croyons qu'Adam avant sa chûte fut orné
non - seulement de toutes les qualités & de toutes
les connoissances qui perfectionnent l'esprit, mais
même qu'après sa chûte il conserva quelques restes
de ses premieres connoissances. Le souvenir de ce
qu'il avoit perdu étant toûjours présent à son esprit,
alluma dans son coeur un desir violent de rétablir en
lui les connoissances que le péché lui avoit enlevées,
& de dissiper les ténebres qui les lui voiloient. C'est
pour y satisfaire, qu'il s'attacha toute sa vie à interroger
la nature, & à s'élever aux connoissances les
plus sublimes: il y a même tout lieu de penser qu'il
n'aura pas laissé ignorer à ses enfans la plûpart de
ses découvertes, puisqu'il a vêcu si long - tems avec
eux. Tels sont à peu pres les raisonnemens du docteur
Hornius, auquel nous joindrions volontiers les
docteurs Juifs, si leurs fables méritoient quelque attention
de notre part. Voici encore quelques raisonnemens
bien dignes du docteur Hornius, pour prouver
qu'Adam a été Philosophe, & même Philosophe
du premier ordre. S'il n'avoit été Physicien, comment
auroit - il pû imposer à tous les animaux qui furent
amenés devant lui, des noms qui paroissent à
bien des personnes exprimer leur nature? Eusebe
en a tiré une preuve pour la Logique d'Adam. Pour
les Mathématiques, il n'est pas possible de douter
qu'il ne les ait sûes; car autrement commen> auroit - il
pû se faire des habits de peaux de bêtes, se construire
une maison, observer le mouvement des astres,
& régler l'année sur la course du soleil? Enfin
ce qui met le comble à toutes ces preuves si décisives
en faveur de la Philosophie d'Adam, c'est qu'il
a écrit des Livres, & que ces Livres contenoient
toutes les sublimes connoissances qu'un travail infatigable
lui avoit acquises. Il est vrai que les Livres
qu'on lui attribue sont apocryphes ou perdus: mais
cela n'y fait rien. On ne les aura supposés à Adam,
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