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L'Aquitaine, qu'on peut appeller moderne, est renfermée entre la Loire, l'Océan & les Pyrenées. Il y en a qui ne comprennent sous ce nom que la Guienne & la Gascogne: d'autres divisent l'Aquitaine en trois parties; la premiere comprend le Berry & le Bourbonnois, la haute & basse Auvergne, le Vélai & le Gévaudan, le rouergue & l'Albigeois, le Querci, le haut & bas Limosin, la haute & basse Marche; la seconde, le Bourdelois, le Médoc, la Saintonge, l'Aunis, l'Angoumois, le Périgord, l'Agénois & le Condomois; la troisieme, l'Armagnac & le Bigorre, Cominges, Conserans, le Béarn, la basse Navarre, les Basques, les Landes, le Bazadois & la petite Gascogne.
Le Pere Ange de S. Joseph exalte beaucoup la richesse & l'abondance de l'Arabe. Il assûre qu'il y a dans cette langue plus de mille mots qui signifient une épée: cinq cens qui signifient un lion, deux cens pour dire un serpent, & huit qui signifient du miel.
Caracteres arabes, ou figures arabiques, ce sont
les chiffres dont on se sert ordinairement dans les calculs
d'arithmétique. Voyez
On croît communément que les Sarrasins nous ont donné les caracteres arabes, qu'ils avoient appris eux - mêmes des Indiens. Scaliger étoit si persuadé de leur nouveauté, qu'il assûra qu'un médaillon d'argent sur lequel il sut consulté étoit moderne, parce que les caracteres 234 & 235 étoient gravés dessus.
On croit que Planude qui vivoit sur la fin du treizieme siecle, a été le premier d'entre les Chrétiens qui ait fait usage de ces chiffres. Le Pere Mabillon assûre dans son traité de Re diplomaticâ, que l'on ne s'en est pas servi avant le quatorzieme siecle. Le docteur Wallis soûtient qu'ils étoient en usage long - tems auparavant, du moins en Angleterre, & fixe cette époque au tems d'Hermannus - Contractus qui vivoit environ l'an 1050. Ces chiffres, selon lui, étoient d'usage, sinon dans les comptes ordinaires, du moins dans les Mathématiques, & surtout pour les tables astronomiques. Voyez Wallis, algeb. ch. iv.
Pour prouver l'antiquité des chiffres arabes, le même auteur se fonde sur une inscription en bas relief qui étoit sur un manteau de cheminée de la maison presbytérale de Helindon dans la province de Northampton, où on lisoit ces caracteres m°. 133 avec la date de l'année 1133, Transac. Philosoph. n°. 174.
M. Tuffkin fournit une preuve plus sûre de l'antiquité de l'usage de ces chiffres. C'est une croisée d'une maison faite à la romaine, & située dans la place du marché de Colchester, sur laquelle entre deux lions ciselés est un écusson contenant ces marques 1090. Transact. Philosoph. n°. 255.
M. Huet pense que ces caracteres n'ont point été
empruntés des Arabes, mais des Grecs; & que les
chiffres arabes ne sont autre chose que les lettres
greques, que l'on sait que ces peuples employoient
pour nombrer & chiffrer. Voyez
On dit que l'on nourrit les chevaux arabes avec du lait de chameau, & on rapporte des choses étonnantes de ces animaux. Le duc de Neucastle assûre que le prix ordinaire d'un cheval arabe est de 1000, 2000 & jusqu'à 3000 livres, & que les Arabes sont aussi soigneux de conserver la généalogie de leurs chevaux, que les Princes sont curieux de celle de leurs familles; les écuyers ont soin d'écrire le nom des peres & meres de ces animaux, & on en trouve dont la noblesse en ce genre remonte fort haut. On assûre qu'il y a eu tels chevaux pour lesquels on a frappé des médailles.
Le bien que les Arabes donnent à leurs enfans,
quand ils sont arrivés à l'âge d'homme, consiste en
deux habits, deux cimeteres, & un cheval qui les accompagne
toûjours. Les chevaux arabes que l'on a
amenés en Angleterre n'ont jamais rien montré qui
fût extraordinaire. Voyez
Il y a des savans qui veulent que ces peuples se
soient livrés aux spéculations philosophiques; & pour
prouver leur opinion, ils imaginent des systèmes qu'ils
leur attribuent, & font venir à leur secours la reli<pb->
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