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Quand le P. Malebranche prononce que les choses corporelles nous sont représentées par notre imagination, & les spirituelles par notre pure intelligence, s'entend - il bien lui - même? De côté & d'autre n'est - ce pas également une pensée de notre esprit, & agit - il moins en pensant à une montagne, qui est corporelle, qu'en pensant à une intelligence qui est spirituelle? L'opération de l'esprit, dira - t - on, qui agit en vertu des traces de notre cerveau par les objets corporels, est l'imagination; & l'opération de l'esprit indépendante de ces traces est la pure intelligence. Quand les Cartésiens nous parlent de ces
Pour parler plus juste, disons que la faculté de penser est toûjours la même, toûjours également spirituelle, sur quelque objet qu'elle s'occupe. On ne prouve nullement sa spiritualité, plûtôt par un objet que par un autre; ni plûtôt par ce qu'on appelle pure intellection, que par ce qui s'appelle imagination. Les anges ne pensent - ils pas à des objets corporels & à des objets spirituels? Nous avisons - nous pour cela de distinguer en eux l'imagination d'avec la pure intelligence? Ont ils besoin des traces du cerveau d'un côté plûtôt que de l'autre? Il en est ainsi de nous: des que notre esprit pense, il pense absolument par une spiritualité aussi véritable que les purs esprits; soit qu'il s'appelle imagination, ou pure intelligence.
Mais quand un corps se présente à notre esprit, ne dit - on pas qu'il s'y forme un fantôme? Le mot fantome, admis par d'anciens Philosophes, ne signifie rien dans le sujet présent, ou signine seulement l'objet intérieur de notre esprit, en tant qu'il pense à un corps. Or cet objet intérieur est également spirituel, soit en pensant aux corps, soit en pensant aux esprits; bien que dans l'un & l'autre cas, il ait besoin du secours des sens. Je conclus que la différence essentielle qu'ont voulu établir quelques - uns entre l'imagination & la pure intelligence, n'est qu'une pure imagination. (X)
On apprend d'un maître; on s'instruit par soi - même. On apprend quelquefois ce qu'on ne voudroit pas savoir: mais on veut toûjours savoir les choses dont on s'instruit. On apprend les nouvelles publiques; on s'instruit de ce qui se passe dans le cabinet. On apprend en écoutant; on s'instruit en interrogeant.
Les apprentifs marchands sont tenus d'accomplir le tems porté par les statuts; néanmoins les enfans des marchands sont réputés avoir fait leur apprentissage lorsqu'ils ont demeuré actuellement en la maison de leur pere ou de leur mere, faisant profession de la même marchandise, jusqu'à dix - sept ans accomplis, selon la disposition de l'Ordonnance de 1673.
Par les statuts des six corps des marchands de Paris, le tems du service des apprentifs, chez les maîtres,
est différemment réglé. Chez les Drapiers - chaussetiers, il doit être de trois ans; chez les Epiciers - ciriers, droguistes & consiseurs, de trois ans; & chez
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