ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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pour l'imposition; tels que les biseaux, les têtieres, bois de fond, & autres.

Foret

Foret, est un outil dont les Tonneliers se servent pour percer une piece de vin: c'est une espece de vrille ou instrument de fer pointu qui se termine en meche par un bout; & de l'autre est emmanché par le travers d'un morceau de bois qui tient lieu de marteau pour frapper le fausset dans le trou qu'on a fait avec le foret.

Foret

* Foret, est parmi les Tondeurs de drap, un instrument grand & en forme de ciseaux, dont ils se servent pour couper le superflu du poil qui se trouve sur une étoffe. Cet instrument est composé de deux branches tranchantes; celle qui est tournée vers le tondeur s'appelle femelle, l'autre mâle. A l'endroit où commence le tranchant de la femelle, il y a un poids qui la charge, & qui aide à tondre le drap de plus près; & un tasseau ou morceau de bois qui s'arrête dessous la femelle par une petite verge de fer, & qu'on relâche ou serre à discrétion par le moyen d'une petite vis. Au haut de ce tasseau est atttachée une croix ou bande de cuir croisée qui répond à la mailloche, qui appuyée sur le mâle, tire la femelle à soi, & fait ainsi courir le foret sur toute la piece d'étoffe. Voyez l'article Manufacture en Laine, à l'article Laine.

FOREZ

FOREZ (le - ), Géog. province de France qui a titre de comté, & qui est l'ancien pays des Ségusiens, plaga Segusianorum. On borne le Forez au midi par le Vélay & le Vivarez; au nord, par le duché de Bourgogne & le Bourbonnois; au couchant, par l'Auvergne; & au levant, par le Lyonnois propre, & le Beaujolois. Le Forez est baigné d'un assez grand nombre de rivieres, qui font de cette province un pays fertile. Il y a des mines de fer, d'acier, de charbon & de pierre; ce qui fait que l'on y travaille beaucoup en arquebuserie. François I. a réuni par succession ce comté à la couronne. On divise le Forez en haut, qui est au midi; & en bas, qui est au nord. Le haut Forez a pour villes Feurs, Saint - Etienne, & Saint - Chaumont: le bas Forez a Roüanne & Montbrison. Voyez l'histoire univers. civile & ecclés. du pays de Forez, par Jean Marie de la Mure, Lyon, 1674, in - 4°. Ce pays a produit des gens de lettres de mérite, comme Jean Papon, Papyre Masson, Antoine du Verdier, Jacques - Joseph Duguet, &c. (D. J.)

FORFAIRE

FORFAIRE, v. n. (Jurisprud.) foris facere, fignifie délinquer, faire quelque chose hors de la regle & contre la loi.

Forfaire son fief, sa seigneurie, ou justice, dans les coûtumes de Vitry, Sens, Haynault, & Cambray, signifie le commettre; c'est - à - dire que le vassal encourt la commise de son fief.

Forfaire signifie aussi quelquefois confisquer, comme forfaire le doûaire, dans les coûtumes de Clermont, Mons, &c.

Forfaire l'amende, dans les coûtumes de Béthune, de Lille, & de Namur; c'est encourir l'amende.

Se forfaire, signifie délinquer; coût. de Bretagne, art. 450. (A)

FORFAIT

* FORFAIT, s. m. (Gramm. & synon.) On distingue les mauvaises actions des hommes relativement au degré de leur méchanceté. Ainsi faute, crime, forfait, désignent tous une mauvaise action: mais la faute est moins grave que le crime; le crime, moins grave que le forfait. Le crime est la plus grande des fautes; le forfait, le plus grand des crimes. La faute est de l'homme; le crime, du méchant; le forfait, du scélérat. Les lois n'ont presque point décerné de peines contre les fautes; elles en ont attaché à chaque crime: elles sont quelquefois dans le cas d'en inventer, pour punir le forfait. La faute, le crime, le forfait, sont des péchés plus ou moins atroces. Dans une mauvaise action, il y a l'effense faite à l'homme, & l'offense commise envers Dieu: la premiere se désigne par les mots de faute, crime, & forfait; la seconde, en général par le mot de péché. Le prêtre donne l'absolution au pécheur; & le juge fait pendre le coupable. La medisance est une faute; le vol & la calomnie sont des crimes; le meurtre est un forfait. Il y a des fautes plus ou moins graves; des crimes plus ou moins grands; des forfaits plus ou moins atroces. Si le méchant qui attenteroit à la vie de son pere commettroit un horrible forfait, quel nom donnerons - nous à celui qui assassineroit le pere du peuple? Voyez Crime.

Forfait

Forfait, (Commerce.) vente en gros de plusieurs marchandises pour un prix convenu, sans entrer dans le détail de la valeur de chacune en particulier.

Forfait se dit aussi des entreprises ou fournitures que des ouvriers & artisans s'engagent de faire pour une certaine somme, sans mettre prix sur les pieces en particulier. On dit en ce sens: j'ai fait un forfait avec mon menuisier & mon serrurier pour les ouvrages de ma maison. Dictionn. du Comm. (G)

FORFAITURE

FORFAITURE, s. f. (Jurisprud.) forisfactum ou forisfactura, est la transgression de quelque loi pénale.

La félonie du vassal envers son seigneur, est quelquefois qualifiée de forfaiture.

Mais on entend plus communément par forfaiture, une prévarication commise par un officier public dans l'exercice de sa charge, & pour laquelle il mérite d'être destitué: on ne peut cependant obtenir aucun brevet ou provisions sur la forfaiture de l'officier, qu'elle n'ait été jugée.

Forfaiture, en matiere d'eaux & forêts, est un délit commis dans les bois, comme larcin ou dégât, &c. ces sortes de forfaitures sont punies de peines plus ou moins graves, suivant la nature du délit & les circonstances. Voyez le titre dernier de l'ordonnance de 1669. (A)

FORFEX

FORFEX, s. m. terme de Chirurgie, qui signifie une paire de ciseaux dont on se sert pour couper quelque chose. Voyez Ciseaux.

On se sert aussi quelquefois de ce mot pour signifier pince ou pincette: il est souvent confondu avec forceps. Blancard, & après lui Quincy, donnent ce nom à un instrument propre à arracher les dents. Voy. Forceps. (Y)

FORGAGE, FORGAGEMENT, ou FORGAS

FORGAGE, FORGAGEMENT, ou FORGAS, s. m. (Jurisprud. est le droit que le débiteur a, dans la province de Normandie, de retirer son gage qui a été vendu par autorité de justice, en rendant le prix à l'acquéreur dans la huitaine à compter du jour qu'il a été vendu. Forgager est la même chose que retirer son gage. Terrier fait mention de ce droit au chap. x. du liv. VII. & au chap. vij. du liv. X. ce qui est conforme à l'usage de plusieurs autres provinces de ce royaume, où le débiteur discuté peut, dans un certain tems, retirer son gage, en payant ou rendant le prix qu'il a été vendu par le sergent, ainsi que l'observe Ragueau, sur l'art. 3. du tit. jx. de la coûtume de Berry. Le droit de forgage peut être cédé par le débiteur à qui bon lui semble. Voyez les commentateurs de la coûtume de Normandie. (A)

FORGAGNER

FORGAGNER, v. n. (Jurisprud.) c'est lorsque le bailleur rentre dans son héritage, faute de payement de la rente à la charge de laquelle il l'avoit cédé. Voyez la coûtume de Namur, art. 16. & la coûtume des fiefs de ce comté. Celle de Tournay, tit. viij. art. 17. appelle forgagnement l'éviction ou espece de retrait dont use le bailleur. (A)

FORGE

* FORGE, s. m. (Arts méchaniq.) Il y a un grand nombre de forges différentes: on en trouvera les descriptions aux differens articles des arts & métiers qui s'en servent; mais en général, c'est un fourneau où l'on fait chauffer les métaux, pour les travailler en<pb->

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